Le débat ne se limite pas à l’affrontement apparent entre les deux faces complémentaires de l’impérialisme britannique, les milieux d’affaires, la City d’un côté, les nationalistes de l’autre, et à leur mensonge, aussi éhontés que ceux infligés aux Français en 1992 ou en 2005.
Sans surprise, les syndicats réformistes et la direction du Parti travailliste ont laissé de côté leurs critiques de l’UE pour reprendre leur fonction de soutien au système et de diffuseur d’illusions sur l’Europe sociale.
« Les communistes britanniques rejettent la vision erronée et défaitiste suivant laquelle l’appartenance à l’UE constituerait une quelconque protection contre l’érosion des droits des travailleurs et des syndicats. L’UE n’a jamais levé le petit doigt pour protéger les travailleurs contre les lois antisyndicales, parce que sa priorité de l’UE est de favoriser le monde des affaires, l’austérité et les privatisations sur tout le continent. » Robert Griffiths, secrétaire général du Parti communiste britannique
« Un vote pour la sortie de l’UE serait un acte de solidarité avec les travailleurs de toute l’Europe. » Eugène Mac-Cartan, secrétaire général du Parti communiste d’Irlande
« Notre syndicat est fier de poursuivre la tradition de l’opposition progressiste et socialiste à l’Union européenne, organisation qui marrie privatisation, austérité et atteinte à la démocratie ». « C’est un mythe que l’UE puisse être en faveur des travailleurs ». Mick Cash, secrétaire général du syndicat des transports RMT