C’est le message de tout un peuple palestinien, existant en résistant, message adressé au monde entier, et en particulier aux forces de l’occupation israélienne, chaque année, le 30 mars, journée de la Terre et de la Résistance en Palestine.
Les Palestiniens qui vivent dans les territoires de 1948, ceux des territoires de 1967, sans oublier ceux de l’exil, montrent par cette commémoration les liens qui les unissent tous.
Le 30 mars 1976, des dizaines de palestiniens, civils et paysans, ont été tués par les forces d’occupation israélienne alors qu’ils manifestaient pacifiquement contre la confiscation de leur terre par l’administration israélienne.
42 ans plus tard, les forces d’occupation israélienne poursuivent la même répression sanglante contre des Palestiniens qui manifestent pacifiquement pour marquer cette journée d’attachement à leurs racines et à leur histoire, cette histoire profondément marquée par la résistance et l’affrontement à l’occupant qui continue de lui voler ses champs, ses arbres, ses ressources, ses maisons et sa terre.
En dépit de toutes les difficultés, de toutes les souffrances, et en dépit de ce silence d’une communauté internationale officielle complice, en l’absence de condamnation de la France, le peuple palestinien poursuit sa résistance, sous toutes ses formes, afin de vivre libre sur sa terre.
A ce jour, l’Etat d’Israël poursuit l’implantation de colonies, y compris en Cisjordanie très profondément à l’intérieur de la « ligne verte ». On estime à plus de 500 000 les colons en « territoires occupés ».
Au travers de ces colonies, le gouvernement Israélien orchestre le déplacement de populations, ainsi utilisées comme de véritable « boucliers humains », dans le cadre de la politique du « fait accompli », pour justifier par un peuplement « de fait », le refus d’un Etat palestinien viable. Elles servent aussi de prétexte au détournement des ressources en eau, dont le gouvernement israélien prive les palestiniens, pourtant indispensable à leurs besoins en terme de développement économique, mais aussi aux besoins vitaux des populations.
De plus, pour soit-disant se « protéger » de la résistance palestinienne, l’Etat d’Israël a entamé la construction d’un « mur de séparation » de plus de 700 km autour des territoires palestiniens qui suit le cours des bassins aquifères et nappes phréatiques.
Aussi, des milliers de travailleurs passent tous les jours les check points, militairement gardés par les troupes de l’armée d’occupation, afin d’aller travailler dans les colonies pour moins de 100 dollars par mois.
Aujourd’hui, cette répression sanglante nous renvoie au parole d’un grand homme, un communiste emprisonné et torturé dans des geôles impérialistes françaises : Henri Alleg.
Le 9 janvier 2011, Henri Alleg nous faisait l’honneur de venir à Saint-Martin- d’Hères, et à notre question : Que signifie être anticolonialiste aujourd’hui ? Il nous répondait :
« L’anticolonialisme, aujourd’hui, c’est le refus de toute réécriture officielle du passé colonial. C’est le combat contre la soumission des peuples au nom d’idées fausses, comme la prétendue supériorité de telle civilisation sur telle autre. Cela implique de se situer sans restriction du côté des peuples qui luttent pour leur liberté. Sans se laisser berner par des arguments fallacieux visant à justifier, au nom des droits de l’homme, des positions de force des anciens propriétaires de la terre coloniale. On ne peut pas exclure de ce combat la lutte des Palestiniens. C’est aussi un problème colonial. »
Communistes, nous avons été, dans le passé, aux côtés du peuple algérien dans sa lutte pour son indépendance, nous sommes, aujourd’hui, aux côtés du peuple palestinien dans sa lutte contre la politique de colonisation et d’apartheid poursuivies par l’État d’Israël , soutenu par les puissances impérialistes, dont la France.
Communistes, nous affirmons que la cause du peuple arabe de Palestine est juste, ses droits sont légitimes ; ils sont inscrits dans les résolutions des nations unies concernant le problème palestinien : droit pour le peuple palestinien de recouvrer les droits dont Israël l’a spolié depuis 1948, retour des réfugiés sur leurs terres et dans leurs foyers, droit du peuple palestinien à disposer de lui-même et de se déterminer librement.
Pour la Paix ! Contre l’impérialisme ! Combattons « notre » impérialisme national et celui de l’union européenne !
Vive l’unité et la fraternité des travailleurs !
Liberté pour Ahed Tamimi, Salah Hamouri, Marwan Barghouti, Georges Ibrahim Abdallah et tous les prisonniers palestiniens !
Pour une Palestine, une et indivisible !
Et comme le disait si justement Nelson Mandela :
« Notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens. »