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Occupation du Ministère des Finances à Athènes par les syndicalistes du PAME, liés au Parti communiste grec (KKE), pour protester contre le nouveau plan d’austérité dicté par l’UE et le FMI

juin 2011, par Saint Martin d’Hères

Des manifestants ont occupé le Ministère des Finances grec à Athènes ce vendredi 3 juin alors que le gouvernement annonçaient que les négociations avec l’UE, la BCE et le FMI sur les mesures d’austérité et le bradage des biens publics avaient été « positives ».

Des centaines de militants de la confédération syndicale du PAME ont bloqué l’entrée du bâtiment à l’aube.

Les syndicalistes ont déployé une immense banderole appelant à la grève générale sur cinq étages de l’édifice et ont arraché le drapeau de l’UE qui se trouvait sur le toit, le remplaçant par celui du PAME.

Les militants du Parti communiste grec (KKE) ont joué un rôle de premier plan dans l’occupation, disant que les mesures économiques prévues par le gouvernement « transformeraient les travailleurs en esclaves ».

Le PAME a déclaré aujourd’hui « un jour d’activité nationale » et des rassemblements contre « la politique anti-populaire » du gouvernement, avec des actions se déroulant dans tout le pays cet après-midi.

Le premier ministre Georges Papandreou n’était plus à Athènes, s’étant rendu au Luxembourg pour s’entretenir avec Jean-Claude Juncker, responsible du groupe des 17 ministres des Finances de la zone euro.

« Le premier ministre présentera le plan à moyen-terme à Juncker, qui comprend une accélération des privatisations et de nouvelles mesures pour couper dans les dépenses publiques et augmenter les recettes », a déclaré un officiel du gouvernement.

M.Juncker a critiqué M.Papandreou pour ne pas avoir coupé assez vite et pour avoir échoué à « réformer » le secteur public en contrepartie du plan de sauvetage de 110 milliards d’euros du FMI et de l’UE.

Le Parti socialiste au pouvoir tente de mettre en œuvre son « programme d’austérité » pour calmer les investisseurs en obligations qui soupçonnent le pays de ne pas pouvoir rembourser sa dette souveraine.

Le Ministre des Finances Georges Papaconstantinou a annoncé des coupes de 6,4 milliards d’euros le mois dernier qui prendront effet l’an prochain comme la première étape d’un plan agressif de réduction des déficits

Les critiques déclarent que ces mesures sont de nature à démanteler les services publics en Grèce, ayant un impact dévastateur sur les conditions de vie des travailleurs et plongeant le pays dans une récession prolongée.

De nouvelles coupes devront être ratifiées par le parlement Grec. Le gouvernement dispose d’une majorité de six sièges à l’Assemblée mais 16 députés socialistes ont appelé à « un vaste débat » sur les coupes.

Le gouvernement a annulé deux réunions prévues de ses députés cette semaine pour éviter une confrontation avec les voix critiques issues de ses propres rangs.

Article du Morning Star, quotidien du Parti communiste de Grande-Bretagne