Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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Intervention de Dominique Negri, secrétaire de la section de Saint Martin d’Hères du PCF à notre banquet du 5 février 2017

février 2017, par Saint Martin d’Hères

Fidel Castro a échappé à des dizaines de tentatives d’assassinat commandités par les impérialistes. Il est mort, ce 25 novembre 2016, à 90 ans, de sa belle mort, dans son pays, Cuba, qui, presque 59 ans après la révolution cubaine, malgré les immenses difficultés et les contradictions, continue de résister au capitalisme et à l’impérialisme.

Communistes de France, aujourd’hui, nous saluons la mémoire d’un des acteurs principaux de la révolution cubaine - dont il est devenu, qu’il l’ait voulu ou non, l’incarnation -, de la libération du peuple cubain de la dépendance à l’impérialisme.

Nous saluons le leader internationaliste qui a permis que l’expérience et la solidarité cubaines inspirent et renforcent tant de mouvements émancipateurs en Amérique Latine et sur les autres continents. Nous saluons le combat incessant et essentiel du leader anti-impérialiste pour la paix dans le monde.

En un mot, nous saluons la mémoire d’un révolutionnaire de notre temps, dont la figure continuera d’inspirer les révolutionnaires de demain.

Les Impérialismes s’affrontent dans le monde, afin d’asseoir leurs dominations économiques, en déclenchant les guerres : Syrie, Irak, etc... Les populations sont toujours perdantes dans ces combats économiques habillés de « lutte contre le terrorisme », de « libération de nation », etc à l’œuvre au moyen orient, les impérialismes russe, américain et européens...

Impossible de ne pas dire quelques mots de solidarité avec le peuple palestinien et de condamner l’État Israélien qui vient de décider la construction de 2 500 logements dans ce qu’il nomme ses colonies en Cisjordanie.

Rappelons que les états impérialistes arment des « groupes » pour répondre à des objectifs économiques de déstabilisation d’Etats qui osent leur résister. Ils se retrouvent à combattre les même groupes ailleurs au même moment ou plus tard. Ceux qu’ils nomment les terroristes sont toujours une création de nos politiques guerrières internationales.

Pour la Levée immédiate de l’Etat d’urgence !!! Non à l’état de guerre permanent !!!

Nous combattons la campagne idéologique tendant à renvoyer les individus vers des appartenances communautaires ou religieuses respectives supposées pour les différencier et les opposer, pour diviser la société et notamment la classe ouvrière.

Nous opposons à ce discours la fraternité des travailleurs dans les luttes pour leurs conditions de vie.

Nous renvoyons les envolées cocardières, nationalistes, étroitement identitaires, des gouvernants successifs pour enrôler la nation à leur politique qui sont en totale contradiction avec leur obsession à étouffer le droit du peuple français, des peuples, à disposer d’eux-mêmes. Enfin et peut-être plus que tout, nous refusons d’être enrôlés, au nom des attentats terroristes, dans un état de guerre permanent.

Sur la manifestation de solidarité avec les réfugiés du 4 novembre 2016, nous devons combattre le FN avec des positions de classe car : les Travailleurs, retraités, jeunes attaqués et appauvris par les politiques antisociales, Réfugiés fuyant les bombes, les dictatures, la désolation, nous avons les mêmes ennemis : les capitalistes profiteurs des guerres !

Le FN est instrumentalisé par le système comme dernier recours aux crises sociales.

Le FN doit être combattu en organisant les luttes sur des positions de classes ! Les luttes sociales ne sont pas le terrain de l’extrême droite. Ils tentent de faire oublier qu’ils sont de droite et représentent les intérêts du système capitaliste.

Après les mauvaises nouvelles sur le pouvoir d’achat et les conditions de travail, l’échec de la politique gouvernementale apparaît au grand jour. Quelque soit l’ampleur de la crise, elle ne pourra servir de bouc émissaire permanent à une politique d’austérité qui fait des ravages depuis des années.

La déréglementation du travail issue des différèrent projets de loi gouvernementaux produit un double effet : une augmentation des emplois précaires tout en offrant de nouveaux cadeaux aux dirigeants des entreprises. Dans un contexte de dégradation économique importante, c’est bien dans le pouvoir d’achat qu’il faut investir et donc dans les augmentations de salaires !

STOP au vrai scandale : la politique « va en guerre » du gouvernement !

Elle coûte chaque année des milliards d’euros, alors que cet argent serait mieux investi pour l’ensemble des travailleurs dans les écoles, les hôpitaux, les services publics, voilà le vrai scandale.

1 570 milliards de budget militaires dans le monde en 2016 Le gouvernement continue de livrer des armes et une alliance aux dictatures obscurantistes qui les financent et les soutiennent (Un avion rafale : 260 millions d’euros = 20 000 SMIC NET).

Nous dénonçons l’État d’urgence et la dénonciation dans l’entreprise des collègues en voit de « radicalisation » !!!

Sécurité Sociale, le combat sur son financement

Santé, Famille, Retraite, Chômage, Accident du travail

- Les allocations familiales menacées par l’inadmissible exonération quasi totale de la cotisation famille patronale fin 2016 et la volonté d’aller vers la suppression totale. Cette exonération s’étend aux salaires jusqu’à 3,5 fois le smic, soit 90% des salaires sont exonérés. Gains : 4,5 milliards pour le patronat !

- Les retraites, les lois Balladur et Fillon qui portent atteinte à tous les nouveaux retraités. Le régime des retraites est bénéficiaire de 1,6 milliard d’euros » ! Il s’agit de l’argent qu’ils nous ont volé en nous imposant l’allongement des années de cotisations pour une retraite à taux plein. La retraite à taux plein devient l’exception ! Le retour aux 37,5 annuités est plus que jamais d’actualité.

- Deux chiffres à mettre en parallèle : la dette et les exonérations La fameuse dette sociale de la Sécurité Sociale cumulée des années antérieures serait de 156 milliards d’euros. Selon un rapport parlementaire, le total des exonérations de la part patronale de notre salaire socialisé sur les dix dernières années est de 210 milliards d’euros !!!

Définition succincte du salaire socialisé :

Impossible de faire une bonne analyse de l’attaque de la Sécu sans revenir sur les fondamentaux. Nos salaires sont composés d’une partie de salaire net que nous percevons directement et d’une partie nommée salaire socialisé qui représente notre apport et celui du patron au financement de la Sécurité Sociale. Ce salaire socialisé fait partie intégrante de notre rémunération. A chaque fois que le patron obtient que sa part soit revue à la baisse ou totalement exonérée, ce qui n’est jamais dit c’est qu’en fait notre salaire baisse mécaniquement. De la même façon quand la part patronale de notre salaire socialisé baisse, c’est notre exploitation qui augmente. Plus le salaire s’abaisse, plus le niveau d’exploitation augmente.

Quelques exemples d’exonérations, de cadeaux au patronat qui attaquent le budget de la sécurité sociale :

- La Loi Aubry, imposant la flexibilité et l’annualisation du temps de travail, a ouvert la voie à la loi El Khomri : 20 milliards d’exonérations (les premières exonérations de cette ampleur : c’était déjà la gauche qui faisait ce cadeau au patronat).

- Les aides aux PME de 10 à 249 salariés, prime trimestriel de 500 € pendant 2 ans soit 4000€ pour des salaires jusqu’à 1,3 smic.

- Le CICE (Crédit d’impôts compétitivité emploi) : le patronat est remboursé d’une part de nos salaires avec nos impôts, un comble ! En 2012 c’est 4% de nos salaires jusqu’à 2,5 smic qui sont remboursés au patronat puis à compter de 2014 c’est 6% et à partir de 2017 c’est 7%.

Bilan du CICE très positif pour les patrons :

  • 2012/2013 c’est près de 23 milliards d’euros en 2 ans.
  • Rien qu’en 2015 c’est 18,5 milliards d’euros.
  • Pas de chiffre trouvé en 2014 et 2016, on peut oser une évaluation de 80 milliards au total depuis 2012.

- CIR (Crédit d’impôts recherche) : il s’agit d’une aide financière aux sociétés pour des technologies innovantes. N’imaginez pas qu’il s’agit toujours d’innovation pour faire avancer la science, cela peut être des innovations à but strictement commercial. On observe une accélération du volume de cette aide au cours des 5 dernières années de 1 milliard par an depuis sa création en 1983, elle est passée à 5.5 milliards en 2016.

- Il existe 4 500 dispositifs d’aides données aux entreprises pour un total de 200 milliards € !

Tous ces cadeaux servent à dédouaner le patronat de son financement de la Sécurité Sociale, à accroître leurs profits et permettent une exploitation plus grande des salariés.

LE FINANCEMENT DE LA SÉCURITÉ SOCIALE par le TRAVAlL

Depuis sa création, le patronat n’a cessé de vouloir s’affranchir du salaire socialisé.

De cadeaux fiscaux en exonérations de la part du salaire socialisé aux patrons, nous assistons à un affranchissement quasi total de la part socialisée du patronat sur nos salaires.

A cet accroissement d’exploitation par exonération du salaire socialisé, on doit rajouter les effets dévastateurs de la loi El Khomri avec le temps de travail totalement déréglementé qui va participer à l’augmentation du taux d’exploitation des salariés par ce biais. Rappelons que seul le travail humain crée la richesse. Quand le temps de travail augmente sans augmentation de salaires ou avec baisse du salaire brut (socialisé) le taux d’exploitation augmente.

Une nouvelle disposition, LE PRÉLÈVEMENT A LA SOURCE de l’impôt sur le revenu qui pose les bases d’une attaque du financement de la Sécurité Sociale :

En instaurant ce nouveau système de prélèvement de l’acompte de l’impôt sur le revenu qui sera directement prélevé sur nos salaires, juste à coté de la CSG ; et en rapprochant cette mesure de la volonté politique de fusionner la CSG avec l’IR, malheureusement presque unanime des candidats à la présidentielle ; on peut voir comment va s’articuler la prochaine attaque sur le financement du budget de la Sécurité Sociale.

Communistes, nous disons NON au projet politique de fusion IR-CSG et à la fiscalisation du budget de la Sécurité Sociale !

Si la CSG a été condamnée à sa mise en place par les communistes et des syndicalistes parce qu’elle est injuste, il n’en reste pas moins que la CSG (Contribution de Solidarité Généralisé) représente 20% du budget de la Sécurité Sociale. Actuellement, cette somme est versée directement dans le budget de la Sécurité Sociale, sans arbitrage, ni décision politique. Sa fusion avec l’impôt sur le revenu conduira à fiscaliser cette part du budget de la sécurité sociale, à la rendre instable et à la soumettre aux décisions annuelles du budget de l’Etat.

Ce projet de fusion CSG/IR est dans tous les programmes de gauche comme il l’était déjà dans le programme d’Hollande. Certains s’appuient sur l’injustice de la CSG en la proposant proportionnelle pour la fusionner avec l’impôt sur le revenu. Mais il s’agit bien d’une attaque masquée du budget de la Sécurité Sociale afin de le fragiliser et le fiscaliser. Cette fiscalisation du budget de la Sécurité Sociale est inacceptable, elle mettrait fin à la notion même d’assuré social et tous les ans, les arbitrages politiques de la loi de finance déciderait du niveau de financement de la Sécurité Sociale.

En post-scriptum le reste des dangers du prélèvement à la source avec un lien vers un autre article

Dénonçons ensemble la prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu (IR) et le projet politique de la fusion de la CSG et de l’IR !

La Sécurité Sociale et son budget fait rêver toutes les multinationales d’assurance. Les laisser mettre NOTRE Sécurité Sociale sous contrôle de leurs profits est inacceptable.

A chaque baisse de budget, la part des groupes d’assurances privés dans notre système de santé augmenterait, évoluant vers une privatisation totale. Ces assurances privées seraient exclusivement à notre charge, nous coûteront très cher et mettraient fin à la santé pour tous gratuite.

Mettons en parallèle le coût de nos complémentaires et leurs rôles dans notre santé : actuellement, la Sécurité Sociale prend en charge sur les dépenses de santé 76% de nos prestations, le patient 10% et les complémentaires 14%.

Des sommes qui donnent le tournis aux capitalistes et qui échappent à leurs spéculations. Le budget de la Sécurité Sociale contenu dans le PLFSS 2015 culmine à 476,6 milliards d’euros. La somme, vertigineuse, est largement supérieure (environ 100 milliards d’euros) à l’ensemble du budget de l’Etat. Pour le seul régime général (salariés du privé), la somme atteint 348,6 milliards d’euros.

L’enjeu du financement de la Sécurité Sociale est : qui doit payer ?

Les exonérations de la part patronale de notre salaire socialisé sont compensées partiellement par le budget de l’Etat, quelle importance devons nous donner à cette compensation ? Il reste tous les ans de 2 à 3 milliards non compensés. Ceux sont ces milliards qui font le fameux déficit cumulé au fil des ans dont ils nous rabattent les oreilles, pour justifier les sacrifices qu’ils nous demandent. N’acceptons pas !

Mais pour nous, le véritable choix politique est : comment est financé la sécurité sociale dans un système capitaliste ?

Est-ce a nous, par le biais des compensations budgétaires des exonérations de la part patronale socialisée de nos salaires, de financer par nos impôts/TVA la Secu. Alors que les impôts et surtout la TVA pèsent plus lourdement sur les épaules des salariés et des retraités que des riches.

Ou est-ce au patronat de payer effectivement sa part dans notre salaire socialisé. Patronat qui nous exploite en s’accaparant la richesse que nous créons avec notre travail ? Le patronat qui nous use à nos postes de travail ? Les exonérations doivent-elles continuer ?

Nous, communistes, répondons que le patronat doit participer majoritairement au financement de la Sécurité Sociale tant que nous serons dans un système capitaliste. Il doit payer sa part de notre salaire socialisé.

Le financement de la Sécurité Sociale par nos salaires socialisés rend légitime notre revendication à gérer nous-mêmes la Sécu afin de l’affranchir totalement de l’appétit des patrons et des changements politiques.

Aujourd’hui, nous devons organiser l’éducation populaire afin que tous les travailleurs s’approprient les réponses à ces questions :
- Qui créée la richesse ?
- Qui se l’approprie en exploitant ses salariés ?
- Qui doit payer pour nos santés, nos retraites, nos familles, nos vie ?
- Qu’est-ce que le salaire socialisé ?
- Comment calculer le taux d’exploitation que nous subissons en vendant notre force de travail ?
- Les exonérations de cotisations ont-elle créé des emplois ?

Les réponses à toutes ses questions ont amené les communistes à dire stop aux exonérations de la part patronale de notre salaire socialisé. Si la part patronale devait être augmentée pour la satisfaction de nos besoins, pourquoi pas. En attendant, commençons par reprendre ces 200 milliards d’exonérations de la part patronale de nos salaires socialisés qui ont été pris sur nos salaires.

Défendre NOTRE Sécurité Sociale et son FINANCEMENT c’est défendre nos salaires, nos conditions de travail, nos services publics, nos statuts etc…

Communistes, nous affirmons que, plus que jamais, la montée des luttes et leurs convergences par l’unité d’action des travailleurs pour des revendications immédiates portent les perspectives de rupture politique et le rapport de force favorables aux travailleurs !

La rupture politique ne passe que par les luttes

- lutte contre El Khomri Non à la discrimination à l’emploi par la santé, http://www.pcf-smh.fr/PETITION-CONT...

- lutte sur le temps de travail à organiser , travail du dimanche (jeune exploités) http://www.pcf-smh.fr/NON-a-l-exten...

- pétition contre la loi qui casse la médecine de Travail, rapporteur de cette loi, Issindou (député PS) http://www.pcf-smh.fr/Defense-de-la...

- les électriciens gaziers qui luttent pour leurs acquis sociaux, monopole public http://www.pcf-smh.fr/ACTION-DU-31-...

- emplois industriel, grands service public nationalisation par appropriation des moyens de production et démocratisation en l’esprit de 1946 -etc...

Il y a un temps pour tout, l’heure n’est pas à un début de campagne électorale pour les législatives. Mais aujourd’hui nous pouvons vous présenter nos candidats communistes, David Queiros, maire de Saint Martin d’Hères et Amandine Demore, adjointe au Maire à la Ville d’Echirolles.

Quelque soit le résultat des échéances électorales 2017, nous communistes devons organiser les luttes.

Pas de rupture politique pour les travailleurs hors des luttes 

Vive le parti communiste français !

Voir en ligne : Avec succès les communistes lancent les luttes de 2017 et la défense de la Sécurité Sociale et de son financement !

P.-S.

Articles et pétitions en lien :
- Pour le monopole public de l’énergie : http://pcf-smh.fr/ACTION-DU-31-JANV...
- PETITION CONTRE « La sélection de santé à l’embauche » http://pcf-smh.fr/PETITION-CONTRE-L...
- Les dangers cachés de la retenue à la source de l’impôt sur le revenu http://pcf-smh.fr/Les-dangers-cache...
- Levée immédiate de l’état d’urgence. Non à la logique de l’état de guerre permanent ! Non à la doctrine de l’ennemi de l’intérieur ! http://pcf-smh.fr/Levee-immediate-d...

Bonne lecture !

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