100 ans de combats pour la libération des peuples et le développement
Ces combats pour le bien-être des créateurs de richesse en France —combats contre sa propre bourgeoisie en France— sont menés en même temps que d’autres combats contre le pillage des richesses d’autres peuples, contre l’exploitation des travailleurs d’autres pays, également créateurs de richesses. Je veux parler des luttes contre le colonialisme, contre la faim, l’analphabétisme, le sous-développement ; contre ces maux tous fruit du colonialisme et de l’impérialisme, c’est-à-dire le capitalisme étendu au plan mondial.
Qui oubliera la lutte du Parti communiste français contre la guerre de l’impérialisme français en Indochine, et pour soutenir les mouvements de libération anticoloniale en Algérie, à Madagascar, au Sénégal, au Congo, et bien d’autres pays ? Qui oubliera ceux du métro de Charron ? Qui oubliera Maurice Audin, Henri Martin, Henri Aleg ?
100 ans de combat pour défendre les conquêtes des travailleurs triomphants
Le Parti communiste français est resté aux côté des créateurs de richesses qui avaient vaincu (ou qui pensé avoir vaincu) les parasites dans d’autres pays du monde : des pays de l’Europe de l’est, en Asie (Chine, Viêtnam, Corée), en Amériques Latine (Cuba, Nicaragua, Grenade)…
Le PCF a ainsi fait progressé —à sa manière et à sa mesure—les 3 composants du mouvement révolutionnaire dans le monde (la classe ouvrière des pays capitalistes développés, les pays socialistes et les mouvements de libérations nationale). Traduction concrète de : « Travailleurs de tous les pays, unissez-vous » ! Il a démontré et enseigné que les vraies frontières ne sont pas celles tracées sur les cartes, mais entre ceux qui créent les richesses et les parasites qui les pillent, où qu’ils soient dans le monde.
100 ans de combat pour préserver la paix Le Parti communiste français, comme bien d’autres partis communistes, est né par la volonté des révolutionnaires internationalistes qui avaient fondé la IIIe internationale au lendemain de la 1e guerre mondiale sur la base —entre autres— du refus de la guerre. Durant cent ans, le combat pour la paix est resté constant au PCF. Et ce combat pour la paix et contre les guerres impérialistes ne l’a pas dévié de son soutien à ceux qui se battaient pour la paix e la justice. Qui oubliera le soutien des Brigades internationales à la République espagnole attaquée par une coalition internationale de fascistes ? En parlant des fascistes et de la guerre, vient immédiatement à l’esprit le rôle décisif du PCF dans la Résistance et la libération de la France de l’occupation nazie et, bien sûr, le « parti des fusillés ». Sans oublier que le patriotisme n’a pas mis entre parenthèses l’internationalisme du Parti communiste français. Qui oubliera ceux de l’Affiche rouge et tous les « étrangers » morts pour la France ? Pas plus que Guy Moqué et tous ceux dont il est le symbole.
100 ans de combat pour rendre le pouvoir aux travailleurs Le combat révolutionnaire pour la paix, le désarmement, le développement et contre la faim est un combat contre pillage et gaspillage. Le combat révolutionnaire pour la justice sociale est un combat pour une répartition plus juste des richesses, plus en faveur des créateurs de richesses et moins en faveur des parasites qui s’accaparent de ces richesses. Les communistes ont réellement de quoi être fiers de leur parti et de ces combats. Mais l’essentiel est encore ailleurs. Notre plus grande fierté réside dans le fait que, en cent ans, le Parti communiste français a changé la place et le visage de la politique.
• La politique était réservée aux possédants, à la classe dominante. Avec le PCF elle est venue au cœur de la vie.
• Avec le PCF les travailleurs ont conquis le droit de s’organiser dans l’entreprise. Avec le PCF, il y a eu des cellules d’entreprise.
• Avec le PCF les travailleurs sont entrés dans les institutions de la démocratie bourgeoise : des ouvriers et des employés, des ajusteurs et des paysans, des éboueurs et des instits sont devenus des élus du peuple, dans les communes, des départements et au parlement…
En cent ans le PCF a créé les conditions pour que les travailleurs prouvent leur capacité de gérer des budgets et des affaires communes :
• Dans les villes, les départements, au parlement,
• Le budget de la Sécurité sociale, équivalent du budget de l’État, a été géré —et bien géré— par les salariés.
• Des entreprises petites ou grandes (comme ManuFrance) ont été gérées par les salariés.
• Les Comités d’entreprise devaient être un outil pour que les salariés puissent « se mêler de leurs affaires ».
Même si dans tous ces domaines la bourgeoisie n’a épargné aucun bâton dans les roues pour prouver que la classe ouvrière n’est pas capable de gérer.
L’autre fierté des communistes est la création du statut de la Fonction publique (Maurice Thorez et Anicet Le Pors). Ce statut révolutionnaire détache le salaire du travail et l’attache au salarié. Avec la Sécurité sociale, il est la preuve matérielle que le « salaire à vie » n’est pas une utopie, mais une réalité qui peut s’étendre à tous les salariés dans tous les sphères économiques.
Le PCF a apporté la preuve que les créateurs de richesses sont à même d’utiliser les richesses produits dans l’intérêt du plus grand nombre, c’est-à-dire de passer au socialisme.
100 ans de combat pour organiser les travailleurs On parle souvent de la défense des travailleurs. Or, la raison d’être du PCF est d’organiser les travailleurs —les créateurs des richesses—, de les organiser et les armer idéologiquement pour cette lutte de classe.
Et c’est là que réside le cœur de l’histoire du PCF.
• Organiser sans relâche les travailleurs, la classe ouvrière, les salariés, les paysans, organiser tous les créateurs de richesses.
• Les armer d’une conscience de classe, des outils d’analyse de la société et des rapports sociaux
• Et ainsi d’impulser les résistances et les luttes
À l’actif du PCF également :
• L’accompagnement de grand noms d’arts et de la culture depuis 1920 jusqu’aujourd’hui (Henri Barbusse, Anatole France, Romain Rolland, Aragon, Picasso, Ferrat…)
• Une presse de combat et de culture de très grande qualité pour les travailleurs : o L’Humanité o Ce-Soir o La Terre o Lettres françaises o Marseillaise o Regards o …
• Création ou renforcement organisationnelle et/ou idéologique de grandes organisations et syndicats o CGT o Mouvement de la paix o FSGT o Union des femmes française o Secours populaire français o Tourisme et travail o …
Des hauts et des bas Ces 100 ans de combats, n’ont pas été linéaires, n’ont pas seulement été constitué des conquêtes. C’est la loi de l’histoire. Il est impossible de ne pas faire d’erreur, sauf si on ne fait rien… Il est difficile de tenir toujours une position juste sans tomber dans un sectarisme groupusculaire (c’est facile d’avoir raison tout seul, mais ne sert à rien ! L’art du compromis, cher à Lénine, est beaucoup plus subtil et difficile, surtout quand on tient à ce que le compromis ne se transforme en compromission ! Il est difficile d’éviter que les « révolutionnaires professionnels » se transforment en politiciens carriéristes.
Le PCF, comme tout parti révolutionnaire, a toujours eu ses lots de courants « petits bourgeois » : c’est normal, car c’est un organisme vivant au cœur d’une société de classe. Ces courants ont eu, à des moments différents et avec des intensité différentes un influence certaine sur le Parti. o De droite : nationalismes, individualismes, réformismes… o De gauche : sectarisme, gauchisme, refus de compromis, repli sur soi…
Pour terminer permettez-moi de paraphraser Romain Rolland, et dire que nous sommes fiers de notre parti communiste français, de ses combats, « de ses efforts héroïques et de ses accablements sous l’écrasant fardeau d’une tâche surhumaine ; toute une Somme du monde, une foi, une humanité nouvelle à refaire. Voilà ce que nous fûmes. Femmes et hommes d’aujourd’hui, jeunes femmes, jeunes hommes, à votre tour ! Faites-vous de nos corps un marchepied, et allez de l’avant. Soyez plus grands et plus heureux que nous. »