Merci monsieur le Président,
Il s’agissait juste d’une demande d’intervention, mais peut-être que mon intervention en appelera d’autres…
Chers collègues, Comme cette délibération est enjolivée ! Les boîtiers Voltalis, cette régulation à distance des radiateurs électriques, ce serait tout bénéfice pour tout le monde !
Pour les usagers, « pas d’impact sur le confort », « totalement gratuit », et des économies à la clef.
Tout ça est plus que douteux.
On va les couper - une dizaine de minutes seulement lit-on ici, ailleurs on lit 15 à 20 minutes - aux heures de pointe. C’est-à-dire en semaine, quand il fera froid.
Greloter un peu, ça ravive le sang !
Pour les économies, les radiateurs devront rattraper la température perdue dans la période suivante et il n’y en aura pas, sauf à accepter la baisse de consommation et de température.
Le système des heures creuses est plus efficace parce qu’il reporte les consommations irrégulières, type machine à laver, hors des heures de pointe.
Vous savez comme moi que beaucoup de gens normaux coupent la lumière quand ils sortent d’une pièce...
Voltalis a tout d’une petite start-up dévouée à sauver la planète. Elle vient juste d’obtenir cette année un financement supplémentaire de 91 millions d’euros de la Banque Postale, du groupe Edmond de Rothschild et du CIC (crédit industriel et commercial).
Sa première source de revenus, c’est de se faire payer complaisamment par RTE au prix fort une électricité virtuelle, sans aucune production de sa part. Encore une forme de privatisation et de spoliation au nom du CO2.
La délibération invite la Métropole à se mettre au service de cette société et de cette opération en la cautionnant et en faisant la publicité, en facilitant son marketing intrusif auprès des foyers, via des emplois précaires, payés à la pièce, n’en doutons pas.
Notre collectivité facilitatrice de profits et de précarité, ce n’est pas acceptable. Ce n’est pas son rôle. C’est même immoral.
Enfin, avec les boîtiers Voltalis, on sent bien qu’on est qu’à un début d’un processus de surveillance, de contrôle, de coercition généralisée, à distance, de la vie privée.
Attachée aux libertés si chèrement acquises, je refuse de voir remise en cause l’inviolabilité du domicile.