Ils s’élèvent à 14 milliards d’euros pour le premier trimestre seulement. La Suisse est la destination privilégiée de ces fortunes grecques annonce « The Telegraph ».
Ces transferts sont aisément localisables et uniquement spéculatifs. Ces sommes énormes ont été transférées hors de Grèce tout simplement parce que le taux de profit assuré dans ce pays n’était plus suffisant.
Ce qui s’est passé en Grèce se passe dans le monde entier. Des centaines de milliards de capitaux flottants créent une énorme bulle financière. De l’argent qui cherche à faire de l’argent et sans rien produire.
Jérôme KERVIEL, l’ex. trader de la Société Générale aujourd’hui bien connu, l’a expliqué dans « le Journal du Dimanche » du 2 mai 2010 : « Les banques travaillent sur du virtuel. Il y a des produits financiers tellement complexes que seules une ou deux personnes peuvent comprendre leur fonctionnement. Le caractère virtuel de cette bulle joue un grand rôle dans la crise financière…. Il faut faire de l’argent pour la banque, on brasse des sommes phénoménales… Je suis frappé de voir que depuis deux ans que la crise financière est là, rien n’a été mis en place pour que ces causes disparaissent ou que des situations telles que la mienne ne se reproduisent plus ».
Rien ne sera mis en place, tout simplement parce qu’il s’agit du fonctionnement même du capitalisme.
En Grèce, il serait très simple de porter la taxation du grand capital à 45% au lieu des 20% actuels. Le socialiste PAPANDREOU s’y refuse, c’est le peuple qui doit payer. Cherchez la différence entre le PS, ses alliés et la Droite, vous ne la trouvez pas, et pour cause ! Le PS français vient de voter avec la droite le « plan de soutien » (Sic) à la Grèce. « Nous ne sommes pas dans un débat droite – gauche, nous sommes dans un débat européen et un débat de principe » a déclaré F. Hollande. « C’est une phrase qu’il faut saluer » a applaudi « Le Figaro ». On a les amis qu’on mérite. La Grèce est le premier pays européen à dépenser autant pour les dépenses militaires dans son budget national. Qu’attend Papandreou pour les réduire immédiatement et de façon drastique ?
En Grèce comme dans tout le système capitaliste, les seules conquêtes possibles dépendent de la lutte et d’elle seule.