Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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Le 70ème anniversaire du 10 juillet 1940 est passé pratiquement dans l’indifférence.

juillet 2010, par Saint Martin d’Hères

L’Appel historique à l’union du 10 juillet 1940, de Jacques Duclos et Maurice Thorez et son 70ème anniversaire, est passé pratiquement dans l’indifférence.

On aura à peine pu lire quelques lignes ici ou là sur le vote par le Parlement des pleins pouvoirs à Pétain et le vote contre de 80 députés et sénateurs, toujours en oubliant de mentionner que les députés communistes n’ont pas pu voter, déchus illégalement de leur mandat 8 mois auparavant par les artisans de la future défaite.

Sur l’Appel du 10 juillet 1940 de Maurice Thorez et Jacques Duclos : rien !

On n’aura rien pu lire dans la grande presse. Quel contraste avec la célébration de l’appel du 18 juin ! A vrai dire, ce n’est pas pour nous surprendre.

Plus inquiétant est également l’absence de tout article dans l’Humanité quotidienne (même dans la « chronique Histoire ») et de tout communiqué émanant de la direction du PCF.

Comme si l’une et l’autre s’alignaient sur l’histoire officielle des tenants de l’idéologie dominante voire intégraient les basses attaques contre le PCF en 1940 et préféraient faire silence.

L’Appel du 10 juillet 1940 est pourtant un élément d’histoire de la première importance pour le développement de la Résistance en France, grâce au PCF, pour le PCF lui-même.

Sa commémoration, son analyse s’imposent.

Nous reproduisons ci-dessous un article d’André Moine, paru en 1974, dans les Cahiers d’histoire de l’Institut Maurice Thorez. Il explique bien le contexte de la rédaction de l’Appel du 10 juillet, sa diffusion de masse, le rôle qu’il a joué dans la préparation puis le développement de la résistance, comment il préfigure, de loin, la Libération nationale et sociale et ses conquêtes.

L’Appel s’adresse aux travailleurs, aux masses populaires, à l’intérieur du pays, à cette classe ouvrière qui « seule, dans sa masse aura été fidèle à la France profanée », selon la formule de Mauriac.

Il émane du parti qui « a été le noyau le plus ferme et le plus clairvoyant du grand combat pour la libération de la France » (André Moine).

Retrouvez l’article d’André Moine (Les Cahiers d’histoire de l’Institut Maurice Thorez, n°10, 1974) et l’Appel de Jacques Duclos et Maurice Thorez ci-joints en PDF.