Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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Jeunes, lycéens, étudiants, travailleurs : front commun pour faire reculer le gouvernement !

octobre 2010, par Saint Martin d’Hères

Il se passe quelque chose d’immense. Le 7 septembre, le 23 septembre, le 2 octobre, le 12 octobre, 3,5 millions de salariés, de jeunes et de retraités ont manifesté dans les rues du pays. C’est plus qu’en 1995 et même en 1968.

Tout le monde est menacé par le projet Woerth de casse des retraites.

Son rejet rassemble toutes les luttes, toutes les colères. Chômage, bas salaires, casse des services publics pour les uns, jeunes ou vieux jusqu’à 62 ou 67 ans, dizaines de milliards d’euros de profits pour les autres, CAC 40 et Bettencourt en tête : assez ! Il faut imposer une autre politique pour un autre avenir.

Le gouvernement ne veut rien lâcher.

Il sait qu’une victoire des travailleurs en entraînerait d’autres. En abattant un acquis historique comme la retraite à 60 ans, il espère pouvoir aller encore plus vite dans sa politique de liquidation sociale.

Alors il tente de pourrir la situation avec des diversions écœurantes, haineuses, racistes. Il menace avec le discours sécuritaire et répressif de Hortefeux, dirigé en particulier contre les jeunes.

Aujourd’hui les forces existent pour les faire reculer.

Jeunes, ce combat est entièrement le nôtre. Nous avons le droit et même le devoir d’y participer. Déjà le 2 octobre, nous étions plus nombreux dans les manifs.

La défense des retraites, ça nous concerne. Pas seulement pour l’avenir, mais dès aujourd’hui.

Retraites, salaires, emploi, formation : tout est lié. Nous voulons de bons emplois, bien payés et nous voulons cotiser !

Les jeunes, même étudiants, rentrent en moyenne dans la vie active entre 21 et 22 ans mais ils ne trouvent un emploi stable qu’en moyenne à 27 ans.

27 + 41,5 années de cotisation, comme les lois Fillon et Woerth le prévoient pour nous, ça nous fait partir à 68,5 ans pour avoir une retraite peut-être correcte. Travailler jusqu’à la mort, non merci ! Avec combien d’années de chômage entre temps ?

Avec les salariés, battons-nous pour la défense de la retraite à 60 ans, pour l’abrogation de la loi Balladur de 1993 et le retour aux 37,5 annuités. 37 ans : c’est la durée moyenne des carrières.

Battons-nous pour que les patrons paient pleinement des cotisations pour nos périodes de stage, d’apprentissage, de fin d’étude professionnalisée ! Battons-nous contre la précarité !

Les anciens voudraient partir à 60 ans en nous transmettant des emplois qualifiés. Le patronat et le gouvernement veulent nous mettre en concurrence, les jeunes, ballottés entre temps partiels, stages et petits boulots et les vieux entre RSA et CDD.

Jeunes, salariés : nous avons exactement les mêmes intérêts. Les emplois que nous voulons doivent faire les cotisations pour les retraites.

C’est avec la même vision de l’avenir qu’ils cassent nos facs et nos lycées !

Le gouvernement a déjà supprimé 60.000 postes dans l’éducation nationale depuis 2007 et veut encore en éliminer 16.300 en 2012. La situation devient intenable. L’égalité et la réussite du plus grand nombre sont compromises.

Cette politique coïncide avec l’intérêt du patronat.

Il n’a aucun intérêt à former correctement toute une génération qu’il veut exploiter le plus longtemps possible dans des emplois précaires et sous-payés au moment où il casse des pans entiers de l’économie.

Les enseignements sont en train d’être dévalorisés comme les bacs pro réduits à 3 ans. L’amputation des horaires d’enseignement, les nouveaux programmes, appauvrissent aussi les filières générales, notamment L et ES.

L’attaque contre l’Histoire-géo et les SES correspond également à la volonté du pouvoir de limiter l’acquisition de l’esprit critique, la formation des citoyens qui sont des outils pour contester, mais aussi pour faire progresser la société.

Avec l’école à plusieurs vitesses, l’objectif est en même temps de transformer l’éducation en marchandise et en source de profit en la privatisant peu à peu.

Les profs qui ont fait grève le 6 septembre ont eu raison d’alerter sur les conséquences de cette politique, d’exiger l’arrêt des suppressions de poste, des moyens humains et financiers, l’abrogation de la « réforme Chatel ». Dès le 7, ils ont uni leur lutte avec celle des retraites. Faisons de même !

Sarkozy a raison d’avoir peur de la jeunesse ! Son rôle a été déterminant dans la victoire en 2006 contre le CPE.

Sarkozy veut éradiquer le souvenir de 1968. Il est peut-être en train d’en préparer un nouveau !

A partir du 12 octobre : tous dans l’action avec les salariés en grève !

Pour les retraites, pour notre formation, pour notre avenir !

RETRAIT DU PROJET DE LOI WOERTH !