Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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400 PERSONNES RASSEMBLEES A SAINT-MARTIN-D’HERES POUR LE 90EME ANNIVERSAIRE DU PCF ! VOEUX 2011 COMBATIFS !

janvier 2011, par Saint Martin d’Hères

Le 9 janvier 2011, Dominique Negri, membre du conseil national du PCF et secretaire de la section de Saint-Martin-d’Hères a cloturé le magnifique meeting du 90ème anniversaire du PCF. Après les interventions de René Proby, maire communiste de Saint-Martin-d’Hères, René Bombrun, ancien secretaire fedéral de l’Isère, Stephane Rollo, responsable de la JC et notre invité d’honneur, Henri Alleg, elle a prononcé le discours des voeux 2011.

90ème anniversaire du PCF !

Rester fidèles aux choix fondamentaux de Tours, assumer l’histoire du Parti. Face aux capitalistes et au grand patronat plus que jamais, nous avons besoin d’un parti communiste fort et influent !

Il y a 90 ans, le 25 décembre 1920, s’ouvrait à Tours le Congrès qui allait voir l’adhésion du Parti socialiste à l’Internationale communiste donnant naissance au Parti communiste français.

3 208 délégués contre 1 022 et 397 absentions ont fait le choix d’adhérer à la IIIème internationale communiste.

C’est pour nous, communistes, l’occasion de réaffirmer toute l’actualité des choix fondamentaux qui sont à l’origine de la transformation en 1920 de la SFIO social-démocrate en Parti communiste français et la nécessité de faire vivre et renforcer le PCF.

L’histoire du PCF est un enjeu de lutte en elle-même.

Comme le communisme, l’anticommunisme n’est pas mort. Le révisionnisme historique est toujours une de ses armes privilégiées. Il se déploie toujours sous sa forme la plus virulente. La criminalisation du communisme est ainsi quasiment un fondement existentiel de l’Union européenne. À une immense majorité, il y a quelques mois, droite et « gauche » confondues, le Parlement européen faisaient du 23 août la journée des victimes du fascisme, du nazisme et du communisme, assimilés. C’est révoltant !

Mais l’anticommunisme primaire ne marche plus si bien - l’échec patent des mises en scène du 20ème anniversaire de la chute du Mur de Berlin l’a montré – notamment dans les pays où les Partis communistes ont été puissants, ont jouer un rôle reconnu par les masses.

Faute de pouvoir le criminaliser, l’idéologie dominante en France essaie de récupérer, de « décommuniser » l’histoire du PCF et des communistes.

Cela a été frappant le 22 octobre dernier, en pleine lutte pour les retraites. Les recteurs d’académie, les médias n’ont pas relancé la lecture de la lettre de Guy Môquet prescrite par Sarkozy en 2007 ! Il faut dire que cela aurait coïncidé avec la superbe mobilisation de dizaines de milliers de lycéens, paraît-il immatures et manipulés, contre sa politique de casse des acquis de la Libération !

Aujourd’hui comme en 1920, nous approuvons le sens, sinon la lettre, des 21 conditions de l’adhésion à la IIIème internationale.

De ce congrès de Tours, nous voulons, nous devons retenir d’abord la rupture avec la social-démocratie, le réformisme et sa conséquence inéluctable : la pratique de la collaboration de classe (Condition n°7 : « Les partis désireux d’appartenir à l’Internationale communiste ont pour devoir de reconnaître la nécessité d’une rupture complète et définitive avec le réformisme … L’action communiste n’est possible qu’à ce prix »).

En 1920, les congressistes sortaient de la boucherie de 1914/1918 qu’avaient approuvée, dans « l’Union sacrée », les principaux dirigeants de la SFIO jusqu’à rentrer au gouvernement. Aujourd’hui, la social-démocratie est à la tête du FMI qui coordonne la casse sociale et les conditions d’exploitation dans le monde…

Bien entendu, en aucun cas, la nécessité de la rupture avec la social-démocratie, n’est contradictoire avec la recherche d’alliances. Mais ces alliances doivent avoir des objectifs précis QUI FONT AVANCER LE MOUVEMENT SOCIAL selon les conditions et les rapports de force existants.

Le PCF doit être le parti qui refuse la « lutte des places » au nom de la lutte des classes, qui refuse les compromissions électorales. Celles-ci ne peuvent que dégoûter et démoraliser les travailleurs. Le niveau d’abstention des quartiers dits populaires le démontre s’il en était nécessaire.

À Tours, les congressistes ont pris la résolution d’agir sans se cacher en tant que communistes dans l’entreprise et les syndicats.

Communistes, nous réaffirmons aujourd’hui la nécessité de l’action politique à l’entreprise, centre incontournable de l’affrontement de classe. Le Parti communiste doit travailler à reconstruire l’action sur les lieux de travail, siège de l’exploitation.

Le congrès de Tours a ouvert la voie au combat internationaliste et anticolonialiste du PCF qui est toujours le nôtre.

La 8ème condition indique notamment : « … Tout Parti appartenant à la IIIème Internationale a pour devoir de dévoiler impitoyablement les prouesses de « ses » impérialistes aux colonies, de soutenir, non en paroles mais en fait, tout mouvement d’émancipation dans les colonies… ».

On se souvient de l’intervention d’Hô Chi Minh au congrès de Tours et de l’accueil enthousiaste qu’elle reçue. Cet engagement essentiel des communistes français s’est traduit très rapidement en actes notamment par son opposition courageuse à la guerre du Rif en 1923.

Fier de ce passé, nous continuons à combattre le colonialisme, l’impérialisme, sous toutes leurs formes ; c’est plus que jamais une priorité pour les communistes d’aujourd’hui. Même si aujourd’hui « nos » impérialistes se parent de plus en plus souvent du voile de l’Union européenne pour agir.

Henri Alleg, vient de nous rappeler le combat d’avant garde qu’ont mené les communistes lors de la guerre d’Algérie. Comme il nous l’a montré, ce combat est toujours d’actualité : La Palestine, l’Irak, l’Afghanistan, demain peut-être la Cote d’Ivoire.

Les communistes portent la lutte contre toutes les guerre impérialistes. Guerres qui sont maquillées en défense des libertés, de la démocratie, de lutte contre le terrorisme, etc...pour leurrer les peuples et amener les soldats à risquer leurs vies.

Alors que ces guerres n’existent que pour servir les intérêts de la grande bourgeoise, des marchands d’armes et pour la préservation du système capitaliste lui-même.

Le Congrès de Tours a ouvert la voie à la constitution d’un parti « de type nouveau », un parti de classe, fort de ses analyses marxistes, des apports historico-théoriques du léninisme.

Un Parti structuré plus rigoureusement selon les besoins de la lutte, impliquant l’intervention directe de ceux qui ont le plus intérêt à combattre le capitalisme : la classe ouvrière.

L’évolution a été progressive (constitution des cellules, des cellules d’entreprise…). Elle a conduit à ce que le PCF soit réellement un parti de classe et de masse, permettant à des millions de travailleurs de s’approprier les armes du combat politique contre les capitalistes, à tous les niveaux, du local au national, à l’international.

Cette réalité, inscrite dans l’affrontement de classe, issue de la forme d’organisation du parti communiste, a été d’un très grand apport démocratique, pour le parti, pour le pays (rappelons nous les pages de la Résistance). Elles peuvent et elles doivent l’être encore, à l’heure où la sclérose comme la caricature de la démocratie bourgeoise pourraient préparer le terrain aux pires reculs des libertés politiques.

Je reviens sur la condition n°17 : C’est celle du nom des partis adhérants à la IIIème internationale : ils doivent porter le nom de PARTI COMMUNISTE. Cette question d’appellation n’est pas une simple formalité : elle a une importance politique considérable. Il importe que la différence entre les Partis Communistes et les Partis « social-démocrates » ou « socialistes » soit nette aux yeux de tout travailleur. »

Le nom de notre parti est indissociablement lié aux principes de sa création, comme à 90 ans d’histoire du communisme en France et dans le monde. Ce nom affirme clairement et fièrement la possibilité d’une société sans exploitation, une société où chacun, assuré que ses besoins fondamentaux seront satisfaits, pourra vivre pleinement sa vie. Cette société c’est la société communiste.

Les directions des partis communistes qui perdant cet espoir, ont voulu se transformer en autre chose, ont éprouvé le besoin de changer le nom. On l’a vu en Italie, en Suède, dans plusieurs pays de l’est.

Ce parti communiste sur les base du congrès de Tours serait-il dépassé ?

A l’heure actuelle, une crise structurelle frappe très durement le capitalisme qui pour survivre doit contraindre les travailleurs et les plus pauvres, par une guerre idéologique finement menée et par la force quand c’est nécessaire, à accepter davantage d’exploitation pour payer la crise des plus riches.

A l’heure actuelle, il faut, pour la bourgeoisie au pouvoir, que tous les acquis sociaux obtenus par des décennies de luttes disparaissent pour ne laisser que la règle à calcul du profit, toujours néfaste pour le plus grand nombre.

A l’heure où il devient très difficile, voire impossible, pour une part importante de la population et les jeunes en particulier de se loger. Une diminution de 74% est faite sur le budget du logement social. Il nous faut relancer la construction de logement sociaux, arrêter les expulsions et les coupures de gaz et d’electricité !

A l’heure actuelle sont remis en cause les grands services publics républicains français, héritage du front populaire et du conseil national de la Résistance. Services qui ont représentés l’épine dorsale de notre pays mais aussi notre fierté : un système de santé pour tous, une éducation pour tous, une énergie avec EDF/GDF pour tous, des transports d’une fiabilité sans faille et j’en oublie.

Aujourd’hui, c’est un train qui prend la mauvaise direction, c’est 3 flocons de neige et c’est une catastrophe, la France serait-elle un pays tropical qui n’a jamais connu l’hiver.? Ou PLUTOT ces services ne sont-ils pas tellement dégradés à coup de réduction budgétaire qu’ils ne remplissent plus leurs missions ?

Tous nos services sont mal en point, malades de la maladie du « profit » et de la libre concurrence qui force le passage dans notre pays. Cette maladie c’est le capitalisme.

Aujourd’hui nos transports en commun urbains sont menacés : par exemple à la TAG (transports de l’agglomération grenobloise) par la multinationale Véolia, qu’il n’est pas besoin de présenter, aux VFD, par Kéolis.

Si les sociétés d’économie mixtes (SEM) ont pu sembler représenter, hier, une solution au développement de certains services publics, il est évident qu’aujourd’hui, c’est surtout une porte ouverte pour laisser entrer le loup dans la bergerie. Reprenons la voie de régies cent pour cent publiques, seules à même de garantir un service public de qualité.

Puisque je parle des VFD, j’en profite pour dénoncer l’activité anti-syndicale développée au sein de cette entreprise. Une direction, qui monte un syndicat patronal pour casser la CGT majoritaire, qui retarde les élections au CE, privant les militants de tous leurs droits syndicaux et paralysant le comité d’entreprise.

Nous dénonçons aussi la volonté de cette direction de fermer le dépôt des VFD sur Saint-Martin-d’Hères. Dépôt qui accueille 200 des 500 salariés des VFD. Cette direction qui ose affirmer que c’est la municipalité de SMH qui veut récupérer le terrain pour construire du logement. C’est un Mensonge !

Nous condamnons tout redéploiement qui amènerait les salariés à se retrouver sur St-Egrève, Crolles, Vizille ou Doméne. Sur ces communes, il faudrait d’ailleurs faire des investissements pour agrandir les dépôts.

Que cherche exactement cette direction en imposant cela ? Fragiliser les VFD ? Détuire le syndicat CGT très fort ?

Quand on parle de services publics, aujourd’hui on doit dénoncer les choix politiques dramatiques imposés à notre peuple qui vont se poursuivre en 2011 comme l’a annoncé Sarkosy dans ses voeux et organiser les luttes politiques :

– contre l’ouverture totale à la concurrence de la Poste cette année !

– contre l’augmentation du prix du gaz et de l’électricité insupportable pour les foyers.

Nous allons, de nouveau, lancer une grande campagne politique sur ce sujet. Cela démontre amplement l’importance de la nécessaire réappropriation de ces grands services publics par la Nation, leurs renationalisations.

Pas de marchandisation ni de concurrence sur l’énergie, on ne joue ni avec la sécurité des barrages hydrauliques, ni avec le gaz et encore moins avec l’atome !

– contre l’ouverture concurrentielle de nos rails aux sociétés de chemin de fer venant de tous les pays. Rappelons-nous ce que la privatisation a produit en Angleterre : des accidents à répétition.

Un grand service public doit être débarrassé de toute notion de profit et de concurrence. Il faut renationaliser et revenir au monopole public des transports, de l’énergie, des communications avec démocratisation de la gestion de ces services !

Il faut poursuivre une lutte acharnée pour sauver notre système hospitalier en perdition. Le fleuron de la santé publique sera sinon sauvagement abattu.

A l’heure actuelle, le tissus économique de la France est impitoyablement détruit par le grand patronat, pour maintenir et augmenter ses taux de profit. Il se moque des innombrables « privés d’emplois », les jeunes en particulier, qu’il laisse sur le carreau.

Sans doute plus de 6 millions de chômeurs. Ce chiffre est certainement plus légitime que les chiffres (environ 4 millions) annoncés par le pouvoir. Les modes de décompte de ce dernier étant tellement truffés de « combines » destinés à en minimiser le nombre, que plus personne n’y croit.

Il faut renationaliser les grandes entreprises comme l’automobile, la chimie.

S’agissant des industries chimiques par exemple, nous avons vu ici, fermer par ses dirigeants et sans aucun scrupule, l’entreprise Poliméri. Nous savons que cette fermeture fragilise toute la chimie du sud de l’agglomération.

Autre exemple : s’il est vrai qu’aujourd’hui, le gouvernement Sarkozy/Fillon met en place des plans de prévention des risques technologique (PPRT) liés à ces industries, on omet sciemment de dire que ce sont des millions d’euros d’argent public qui vont servir à moderniser et rendre plus productives ces installations appartenant au grand capital.

En effet, le financement de ce PPRT est tri-partite : État, les collectivités territoriales (déjà exangues) et enfin le patron. Alors que ces dépenses incombent aux actionnaires et aux patrons de ces entreprises très riches.

Si c’est de l’argent public qui est investi dans ces entreprises privées, elle ne sont plus des entreprises privées ! Elles doivent revenir à la Nation.

Il nous faut un plan de relance de l’emploi, notamment de l’emploi industriel. Assez de fermeture d’usines, revenons aux fondamentaux : si les patrons veulent partir, qu’ils partent, l’usine reste et on continue par l’appropriation des moyens de production de toutes les industries indispensables à la satisfaction des besoins de la population.

A l’heure actuelle, les salaires et les retraites sont gelés ou même diminués alors que les loyers comme les prix s’envolent de façon dramatique pour toutes les familles.

Beaucoup parlent de taxer le capital, même Sarkozy qui veut faire croire qu’il se préoccupe de tous (rassurons-nous, il ne fait qu’en parler !!). Mais presque tous, masquent que la meilleure façon de taxer les profits c’est d’augmenter massivement les salaires en stoppant les exonérations patronales (32 milliards par an).

Ces dernières ont déjà largement démontrées leurs inefficacités contre le chômage ou pour relancer l’économie.

Une parenthése importante sur les heures supplémentaires défiscalisées et exonérées de cotisations de sécurité sociale. Dont l’accroissement serait un bien !

Quel gain pour les travailleurs ? Certes quand on sait que les salaires sont trop bas, il est inéluctable qu’une augmentation des heures supplémentaires intervienne comme un pis-aller. A titre d’exemple, rien qu’au 3 trimestre 2010, ces fameuses heures supplémentaires avaient augmenté de 5,8 %, ce qui représente un accroissement de 177 millions d’heures supplémentaires.

Mais ces heures auraient pu fournir l’équivalent de 107 000 emplois à Temps Complet ; elles auraient rapportées 727 millions à la Sécu. Au lieu de quoi, le pouvoir d’achat des bénéficiaires n’a pas beaucoup bougé et ils devront, comme les autres, payer le« trou » de la sécu engendré par l’exonération.(source « les échos » du 27 nov 2010).

Alors qu’une augmentation massive des salaires et retraites relancerait la consommation pour la satisfaction des besoins du plus grand nombre et de ressources nouvelles pour toutes les branches de la sécurité sociale (santé, retraite, famille, accident du travail) dont ont besoin notre pays et ses habitants.

A l’heure actuelle, il n’est donc pas étonnant que les salariés se révoltent contre toutes ces injustices, leurs luttes s’étendant dans toute l’Europe contre les gouvernements de droite comme de gauche qui appliquent scrupuleusement la même politique de rigueur préconisé par le FMI, à la solde du grand patronat.

Le mouvement de lutte sur les retraites à montré cet automne, en France, un énorme potentiel, en particulier chez les jeunes qu’on disait résignés, individualistes et j’en passe.

Ce mouvement démontre une immense colère et la prise de conscience grandissante de la collusion du gouvernement Fillon/Sarkozy avec le grand patronat (rappellons l’affaire Bettencourt) ainsi que de la nocivité du système capitaliste.

Saluons le courage de tous les salariés qui ont fait des grèves reconductibles cette automne. A la SNCF, dans la chimie au Sud de notre agglomération et dans d’autres secteurs moins massivement.

Au cours de ce conflit, les médias, avec l’aval du gouvernement, ont tout fait pour rendre ce mouvement impopulaire, « impossible » !

Ils ont entretenu l’idée que les cheminots et les travailleurs des dépôt de carburants suffiraient à bloquer le pays. Ils ont ainsi instillé l’idée que les grèves sur d’autres secteurs seraient inutiles parce que sans effets ou peu efficaces.

Ces travailleurs en lutte ont servi de phare, mais ils auraient eu besoin et ils l’ont demandé, que tous, nous portions ce mouvement par la grève. Nous donnant ainsi une chance de réussite.

Il faut prendre conscience qu’il faudra aller plus loin, plus nombreux. Il faut ainsi prendre encore mieux conscience du poids et de l’importance du combat qui peut et doit être mené par chacun sur son lieu de travail, sur des revendications propres en particulier salariales et d’emplois.

Il faut ainsi prendre encore mieux conscience de la nécessaire convergence des luttes sur des revendications pour tous, en particulier avec la défense de la sécurité sociale et son financement.

Ce sont les revendications et les luttes qui doivent converger et pas uniquement les manifestants. Ce n’est qu’à ce prix que nous obtiendrons des victoires.

Les combats pour défendre la retraite par répartition avec le sens que lui ont donné les travailleurs qui l’ont mis en place en 1945, pour défendre les branches de la sécurité sociales ne sont pas terminés !

A l’heure actuelle, on parle de l’identité nationale comme fer de lance d’une politique drastique d’immigration, alimentant le ferment du racisme que l’on voit grandir dans notre pays. Faisant les choux gras du Front National qui se porte bien grâce à la politique de Sarkozy.

Je dirais de façon volontairement schématique que pour les communistes la couleur de la peau, les croyances, les cultures ne sont pas des différences fondamentales entre les hommes. La seule différence antagoniste qui ait un sens c’est leur position dans les rapport sociaux de production. Ils sont exploiteurs ou exploités.

Que toutes les manoeuvres racistes, communautaristes n’existent que pour diviser la classe ouvrière, les travailleurs et les affaiblir. Ne les laissons pas faire !

A L’heure actuelle, on parle beaucoup du respect de la démocratie en Cote d’Ivoire et de l’intervention des forces internationales. On y constate la présence importante des français, cette présence néo-coloniale bloque le processus du droit d’un peuple à disposer de lui-même.

Il est difficile pour un citoyen français doté d’une mémoire de ne pas être surpris par tant de zèle médiatique à défendre le résultat sorti des urnes. Alors que par exemple, tout a été fait en France pour faire oublier que le 29 mai 2005, le peuple a dit non à l’UE du capital.

Et que malgré cette décision incontestable, des députés et sénateurs de droite et socialistes ont, en acte ou par abstention, permis la ratification du traité de Lisbonne. Pratiquant ainsi un vrai viol de la démocratie française. Oui, il en a été ainsi en France, ce pays développé !

Tout comme se poursuivent tranquillement au Parlement français, les transpositions des directives de l’UE sans débat et en parfaite violation de la démocratie française.

Alors, assez de leçons de démocratie aux autres peuples ! Balayons devant notre porte.

Nous, communistes, demandons que les directives de l’UE qui sont contraires à la volonté du peuple français ne soient plus transposées en droit français et que toutes celles qui imposent la marchandisation de tous biens et services dans notre pays soient abrogées.

Nous réclamons que soit respecté EFFECTIVEMENT la souveraineté du peuple français. Nous avons dit Non à la concurrence libre et non faussée, NON à l’UE au service du capital contre les peuples !

A l’heure où L’OTAN tenait un sommet du 19 au 21 novembre 2010 à Lisbonne qui établissait une nouvelle et dramatique stratégie :

- maintenir et moderniser l’armement atomique, (voilà une belle course à l’armement nucléaire en perceptive !)

- permettre à l’OTAN d’intervenir partout dans le monde où les intérêts des USA seraient menacés et pratiquer sa politique de « première frappe nucléaire préventive »

- valider les actions de ces dernières années en Afghanistan, en Somalie et définir des actions à venir en Iran et garantir une obéissance stricte aux décision du Pentagone.

Nous réclamons la sortie immédiate de la France de l’OTAN, appareil de guerre impérialiste.

A l’heure actuelle, le peuple palestinien est toujours autant méprisé et oublié par la « communauté internationale ». Permettant à l’État d’Israël de poursuivre son oeuvre de colonisation destructrice d’un peuple entier.

A l’heure actuelle, le 53eme soldat français est mort en Afghanistan. La réalité apparaît sans fard : l’impérialisme américain, avec ses vassaux européens, a besoin de mener des croisades contre le « terrorisme » pour montrer sa force, pour défendre ses intérêts dans des régions du monde si riches notamment en pétrole, pour enrichir les marchands de canons aux frais des peuples.

Les Français n’ont rien à faire dans cette guerre. Nous continuons d’exiger le retrait immédiat des troupes françaises en Afghanistan.

Comme nous l’avons montré ce matin avec l’intervention de notre camarade Henri Alleg, le combat contre les guerres coloniales ou impérialistes a toujours été le combat des communistes. Nous le poursuivrons avec détermination.

Devant ces constats très actuels :

Nous, communistes, affirmons que plus que jamais notre peuple et les peuples du monde entier ont besoin de partis communistes forts et influents. C’est pour cela que nous avons lancé une campagne de renforcement appelant à nous rejoindre tous ceux qui veulent mener le combat de classe indispensable pour changer la société.

Cette année va être marquée par un nouvel épisode électoral. Les communistes de notre section ont désigné les candidats qu’ils présenteront sur le canton Nord de SMH. Il s’agit de René Proby. S’il n’est plus nécessaire de le présenter, il est important de redire qu’il s’est toujours dressé, parfois seul, contre les mesures contraires à l’intérêt de la population.

Sa remplaçante, Florence Landois, ici présente, syndicaliste, communiste, sera le lien avec le monde du travail et l’exploitation qu’il subit quotidiennement.

Les communistes de SMH sont heureux de vous présenter ce binôme de choc.

La campagne électorale proprement dite, qui devra se fonder sur un grand rassemblement populaire, dans le prolongement de toutes les luttes et les préoccupations quotidiennes de la population martinéroise, démarrera en temps voulu. D’ici là, de nombreux combats politiques nous attendent. Le vote communiste prolongera ces combats.

Je finirais sur la phrase de Sarkozy dans ses voeux :« Je sais que 2012 sera un rendez-vous électoral de grande importance. Mais nous sommes en 2011, nous ne pouvons nous payer le luxe d’une année d’immobilisme pré-électoral. »

La politique de destruction brutale des acquis sociaux et démocratiques, de pillage des atouts économiques de notre pays au profit du capital et du patronat se poursuivra au même rythme en 2011 qu’en 2010.

Nous ne pouvons ni ne devons attendre les élections de 2012, ce sont les luttes qui imposeront des ruptures politiques.

Alors comme l’an dernier, nous appelons de nos voeux pour 2011, la légitime et indispensable résistance des travailleurs par les luttes partout et en toute occasion pour arracher des avancées significatives.

Pas de répit pour ce gouvernement, pas de paix sociale en 2011, non plus ! Nous appelons de nos voeux la paix dans le monde et à la coopération entre les peuples.

Pour terminer, c’est avec grand plaisir que je vous présente à tous et toutes, mes meilleurs voeux de santé, bonheur et prospérité. Avec en prime l’énergie pour mener les combats qui sont devant nous.

Vive le Parti Communiste Français !

Vive le Communisme !

Dominique Negri, le 9 janvier 2011.

Retrouvez le compte rendu politique et les premières photos de cette grande fête populaire :

http://www.pcf-smh.fr/Un-parti-comm...