Communiqué de la CGT Ondulys
Dans l’intérêt des salariés, des conditions de travail, de toute l’usine, stoppons l’acharnement antisyndical à ONDULYS-SAINT-QUENTIN !
Contre 3 avis de l’inspection du travail, le ministère autorise le licenciement de notre déléguée syndicale CGT
En décembre 2018, la direction d’Ondulys-Saint-Quentin a engagé une procédure de licenciement à l’encontre d’Alice, représentante syndicale, élue depuis au CSE. Cette attaque patronale fait suite à 5 assignations au tribunal depuis la création de la section syndicale CGT en janvier 2017 : contestation des 2 mandats, contestation de la représentativité, contestation d’un rapport de CSE, plainte pour injure publique.
En 18 mois, Sandy, Alexandre, Sylvain et Cédric, 4 autres adhérents de la CGT, avec 4 à 10 ans d’ancienneté sans reproche, ont été licenciés.
Dans le cas d’Alice, représentante des salariés (« salariée protégée »), le patron a besoin d’une autorisation de l’inspection du travail. L’inspection du travail la rejette une première fois pour vice de forme. Le patron engage aussitôt une seconde procédure de licenciement. Après enquête, l’inspection du travail refuse d’autoriser le licenciement jugeant le motif fallacieux et la mesure discriminatoire.
Acharné contre la syndicaliste, le patron choisit de faire un recours administratif au ministère du travail. La contre-enquête de l’inspection du travail de Lille s’oppose aussi au licenciement. L’inspection du travail de Saint-Quentin rédige un nouveau rapport dans le même sens.
Cela fait donc trois avis de l’inspection du travail sur trois qui rejettent les prétentions du patron d’Ondulys-Saint-Quentin ! Et, il vient de nous être communiqué que la hiérarchie de Mme Pénicaud, ministre du gouvernement Macron, a décidé de désavouer le travail des inspecteurs du travail et de donner satisfaction au patron d’Ondulys en autorisant le licenciement.
De fait, l’affaire d’Ondulys devient politique : le gouvernement soutient les licencieurs et la répression antisyndicale, dans la droite ligne des « ordonnances Macron » et de la « loi El-Khomri ».
Pour nous, il est hors de question de laisser passer cette décision inique. Nous avons décidé de faire appel devant le tribunal administratif. Nous lançons une campagne de riposte et de solidarité. Alice doit garder son emploi !
Il s’agit d’abord de défendre la dignité et l’intégrité d’Alice, mère de famille, militante dévouée, salariée consciencieuse. Les coûts de l’affrontement, dans tous les sens du terme, financiers mais aussi moraux, ne sont pas les mêmes pour Alice et pour le patron.
Il s’agit ensuite de continuer le travail accompli par la CGT à l’usine d’Ondulys. En deux ans, elle a obtenu le respect de règles d’hygiène et de sécurité, de droits des salariés. Il reste beaucoup à faire. Elle a assuré une information des travailleurs sur l’évolution de l’entreprise, porté les revendications essentielles notamment sur les salaires, en rapport avec les profits et dividendes. La CGT a commencé à battre en brèche le climat de soumission voulu par la direction. Ecoute, respect, transparence, justice : c’est la conception du « dialogue social » défendue, en particulier, par Alice.
Par l’acharnement patronal contre elle, la situation d’Alice dépasse Ondulys et Saint-Quentin.
Le mépris du travail de l’Inspection du travail est un problème d’une portée nationale.
Pour vos questions et soutiens : cgtondulys@gmail.com