En 2017, nous avons commencé à 3 syndiqués et avons terminé l’année à 9 syndiqués dans un climat perpétuel d’intimidation des sympathisants, de chasse aux syndiqués cégétistes et de procédures en tout genre à mon encontre (entretien de recadrage tous les mois, agression verbale journalière,… et j’en passe).
La DIRECCTE (ou l’inspection du travail) et la DREAL (ou direction régionale de l’environnement) sont intervenus à notre demande pour contraindre le patron à rendre les heures spoliées et à respecter l’environnement dans le traitement des déchets.
En 2018, nous avons continué notre travail de syndicalistes militants. Nous avons distribué 13 tracts et 5 communiqués pour dénoncer les méthodes patronales et revendiquer nos droits de salariés.
Le patron a licencié 3 de nos collègues pour leur appartenance à la CGT. La peur déjà instaurée s’est amplifiée.
Notre travail militant a été rude. La DIRECCTE (ou l’inspection du travail) est intervenue pour contraindre le patron à mettre aux normes d’hygiène et de sécurité un entrepôt de stockage où des collègues travaillent.
En 2019, 25 collègues de travail, 25 courageux, ont voté CGT aux élections du CSE et ont élus 2 candidats titulaires aux CSE. Ce mandat électoral donne plus de moyens à la CGT pour mener la lutte des classes dans l’entreprise. Nous avions 4 heures de délégation par mois, nous avons à présent 50 heures de délégation par mois !
Aujourd’hui, depuis 2017, nous avons distribués 25 tracts et 15 communiqués. Le patron nous a assigné au tribunal d’instance 3 fois et a perdu 3 fois.
Il a mis en place une procédure de licenciement à mon encontre, elle a été rejetée une 1ère fois. Il recommence. Je rencontre l’inspectrice du travail lundi pour l’enquête contradictoire. Le patron nous assigne aussi au tribunal de grande instance, nous attendons la confirmation de la date.
Nos détracteurs disent que nous voulons nuire à notre usine et que nous prenons le risque de la faire fermer. Ils sont comiques !
Notre patron investit 18 millions d’euros dans un entrepôt grande hauteur. 18 millions, c’est plus de 100.000€ par salarié. L’automatisation va supprimer 25 emplois.
Il veut faire de notre usine la vitrine du groupe Ondulys en France. Et nous, la CGT en sommes ravis. Juste nous réclamons notre dû.
Le patron s’enrichit avec notre force travail et nous demandons un retour sur investissement. Nous voulons plus de salaires, de meilleurs conditions de travail et de vie. VPK Packaging groupe auquel Ondulys appartient, c’est 1 milliard 625 millions d’€ !
La lutte est âpre mais nous sommes convaincus d’aller dans le bon sens, celui de la lutte des classes. Les collègues finiront pas nous rejoindre. La CGT va se renforcer, nous en sommes convaincus.
Vive la CGT ! Vive le Parti Communiste !
Alice Gorlier, membre du bureau de Section du PCF Saint-Quentin, syndicaliste