Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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Pas de trêve électorale des luttes !

mars 2010, par Saint Martin d’Hères

L’intensification des luttes montrent que l’heure n’est pas du tout à l’abstention pour le mouvement social, pas à la résignation ! Les forces existent pour faire reculer la politique du gouvernement au service du patronat.

23 mars : grève à l’appel de 5 centrales syndicales, Manifestation : 10h00 Départ de la gare sncf de Grenoble

  Pas de trêve électorale des luttes ! Les élections régionales ont montré que moins de 1 électeur inscrit sur 8 soutient le gouvernement. Pour autant, l’abstention a également sanctionné l’opposition et la droite a réussi à refaire dangereusement de l’extrême droite un déversoir de colère.

Cette situation de blocage politique institutionnel contraste avec le développement des luttes et les conditions d’une alternative politique qu’elles ouvrent. La journée de grève et de manifestation interprofessionnelle du 23 mars, à l’appel de 5 syndicats, pour les salaires, la défense des retraites, l’emploi est d’une portée majeure, pour les intérêts immédiats des salariés, des retraités, des jeunes et des chômeurs comme pour dégager la perspective politique.

L’intensification des luttes et leur diversification montrent que l’heure n’est pas du tout à l’abstention pour le mouvement social, pas à la résignation. Les forces existent pour faire reculer la politique du gouvernement au service du patronat.

En moins de 15 jours, les salariés de secteurs et d’entreprises aussi différents que la petite enfance, l’éducation nationale, la justice, Total pour la raffinerie de Dunkerque, Renault pour les salaires (ils ont obtenu une prime de 500 euros), Goodyear etc. ont poursuivi leur mobilisation. A La Poste, dans toute la France des mobilisations locales, massives, se poursuivent notamment dans les bureaux et les centres de distribution.

A Carrefour en Isère, à l’appel de la CGT, la grève de la semaine dernière intervient contre les 5000 suppressions d’emploi qui entraineraient des dégradations du service et des conditions de travail. Alors que le résultat net de Carrefour est de 1,151 milliards en 2009, les salariés sont toujours plus exploité avec un salaire moyen de 1 000 € net sans compter des prix toujours aussi hauts pour les clients.

A IKEA SMH, les salariés se sont mis également en grève pour revendiquer 4% d’augmentation des salaires en 2010. Cette revendication légitime est bien modeste au regard du résultat net d’Ikea France qui va se situer autour de 52 millions d’euros pour 2009.

Dans tous les secteurs, les luttes portent de plus en plus des revendications d’intérêt général et pointent la politique du pouvoir. Plus que jamais, l’heure est au rassemblement, à la convergence des luttes. Ensemble, il est possible de faire plier le gouvernement, d’obtenir une première victoire qui ouvre la voie à d’autres.

C’est là que se trouve l’alternative politique. Pas dans la suite du jeu politicien de l’alternance et dans la préparation des élections de 2012 et le choix des candidats... Sarkozy a annoncé qu’il interromprait les « réformes » au deuxième semestre 2011 ! Pour rentrer à nouveau dans le jeu de la démagogie électorale !

Parmi les luttes décisives des mois à venir : la défense des retraites. Communistes, nous apportons nos analyses, nos propositions, nos propositions d’action.

La résistance des travailleurs grecs, contre une politique antisociale au service des capitalistes, qui nous attend plus ou moins dans les mêmes termes, doit être un exemple et une source d’enseignements.

RETRAITES : préparons-nous à défendre nos droits, notre système solidaire, juste et efficace quand on ne le sabote pas.

Il y en a assez d’entendre parler du « tabou de la retraite à 60 ans » que les médias nous invite à transgresser. De qui se moque t-on ?

Avec ce langage, le pouvoir sarkozyste prépare l’opinion à une nouvelle contre-réforme, précipitée d’ici juillet 2010. Allongement de la durée de cotisation (41, 42 ans…) et report de l’âge du droit au départ sont des éléments probables pour baisser la retraite des travailleurs. Mais de nombreuses autres mesures sont à redouter (ex : remise en cause du décompte des années d’apprentissage, de chômage, dégradation des reversions etc.)

Les déclarations de Martine Aubry le 17 janvier à la radio, suivies de celles de François Hollande, ont semé le trouble. En envisageant ouvertement le report de l’âge du droit de départ à la retraite à 61 voire 62 ans, elle a ainsi lâché que le PS rentrait dans la logique du gouvernement.

Il n’en est que plus important de mener la contre-offensive dès maintenant face aux idées mensongères (ex : la fatalité démographique) et pour, comme en 2003, mais mieux qu’en 2003, créer les conditions du rassemblement des salariés, des retraités pour faire reculer le pouvoir. Au centre de la « question » des retraites, il n’y a qu’un élément : la volonté du patronat de remettre la main entièrement sur ce qu’il a dû céder en 1945 : le système solidaire entre salariés actifs et retraités, la part du salaire socialisée, autrement dit la cotisation sociale (les fameuses « charges »).

Il est toujours dans l’intérêt du patron, du capitaliste de payer moins de salaire, au travailleur individuel, comme aux travailleurs collectivement. Les travailleurs et leurs représentants n’ont aucune raison de l’accepter. Au fil des exonérations de cotisations patronales, décidées par les gouvernements successifs depuis 1993, les patrons vont profiter en 2010 de 33 milliards d’euros d’exonérations de cotisations sociales patronales dont la moitié de cotisations vieillesse. Cela fait bien plus que le déficit pour 2009, pourtant année de « crise ».

La défense de la cotisation sociale, lien solidaire entre les travailleurs actifs et retraités est au cœur de la défense de notre système.

Il n’y a pas à transiger ! Si les taux sont insuffisants pour garantir le pouvoir d’achat de nos aînés, il faut les monter au lieu d’alimenter les profits et les dividendes des nantis, en commençant par remettre en cause les allègements qui n’ont alimenté que les profits mais créé aucun emploi (voir même les rapports de la Cour des comptes de feu Philippe Seguin).

La « crise » et la chute des bourse aura montré aussi à quel point la capitalisation est un leurre. La finance ne crée pas de richesses, elle pompe les richesses créées par le travail.

Les retraités et futurs retraités américains ont vu leur épargne placée dans des fonds de pension fondre de 27% en 2008. En France, le Fonds de réserves « pour » les retraites, placé à 55% en bourse, a perdu le quart de sa valeur. Il a été institué en 2000 et a servi à prétexter des privatisations. Taxer les revenus financiers : oui ! Mais on ne peut pas asseoir tout ou partie du financement des retraites sur la finance.

Droit à la retraite au plus tard à 60 ans pour tous !

Retour au calcul sur les 10 meilleures annuités de 37,5 !

Indexation des retraites sur l’évolution des salaires

Financement centré sur la cotisation sociale, entièrement rétablie !