Avant de donner la parole à la CGT, rappelons tous les services des finances publiques qui ont déjà été fermés en Isère : Heyrieux, Corps, Les Avenières, Roybon, Monestier-de-Clermont, Pontcharra, Goncelin, Saint-Jean-de-Bournay, Saint-Geoire-en-Valdaine, Virieu, Service des Impôts des Entreprises de La Mure (déjà transféré sur Grenoble av Rhin et Danube).... Et maintenant Grenoble-Grésivaudan !
La direction de La Poste ferme les bureaux de poste, la direction des finances publiques ferme les centres des finances publiques ruraux et maintenant urbains. Cela, l’année même de la mise en place du prélèvement à la source de l’impôt sur le revenu (PAS) qui va compliquer la vie de tous les contribuables particuliers et entreprises. (Lire les dangers du PAS lien vers notre article en bas de page).
Le comble dans ces casses de services publics aux finances publiques n’est-il pas que La Poste abandonne depuis une dizaine d’années ses missions postales et propose par voie de publicité un service fiscal payant : à la place des agents des finances publiques, assermentés et soumis au secret professionnel ? Un comble !
Les communistes s’associent aux agents des finances publiques dans cette lutte pour la qualité du service public, pour de meilleures conditions de travail, pour des emplois statutaires à la hauteur des besoins (stop aux 37 000 emplois supprimés en 10 ans et 10 000 suppressions d’emplois à craindre dans l’avenir, alors que nos jeunes sont sans emplois), pour le respect de l’accueil physique des contribuables qui ne peut pas être remplacé par le tout internet ou le centre d’appel etc...
La CGT des finances publiques en Isère s’adresse à tous les contribuables et usagers comme suit, la CGT demande aux élus de nos villes, départements, métropoles de les soutenir.
Vous trouverez en fichiers joints en bas de page le courrier du président du groupe communiste à la métropole de Grenoble, Jean-Paul Trovero, et du maire communiste de Saint-Martin-d’Hères, David Queiros, Annie DAVID, sénatrice de l’Isère, s’adressant au directeur départemental des finances publiques lui demandant de retirer son projet néfaste.
De la CGT finances publiques 38
Non à la fermeture du Centre des Finances Publiques de Grenoble-Grésivaudan
La CGT dénonce un nouveau pas dans la destruction des services publics de proximité avec la fermeture du Centre des Finances publiques (CFP) de Grenoble-Grésivaudan.
Ce service public implanté sur la cité administrative rue Joseph Chanrion à Grenoble, aux portes de la Vallée du Grésivaudan, assure la gestion et la réception des contribuables et des entreprises de cette vallée.
Inacceptable pour le service public : Demain, cet automne, si par notre mobilisation nous n’arrêtons pas ce projet, les habitants et les entreprises du Grésivaudan, n’auront qu’un seul service des finances publiques pour leurs démarches fiscales et de recouvrement avenue Rhin et Danube à Grenoble.
Nous sommes face à une attaque d’une ampleur inédite d’un service public. En effet, nous parlons de la fermeture de services s’occupant des dossiers et de l’accueil physique de 103.905 habitants et de près de 20 000 entreprises regroupés sur 46 communes. De plus, selon l’INSEE, de nouveaux habitants sont encore attendus à l’horizon 2020 sur cette communauté de communes.
Inacceptable et irresponsable : la surcharge du service accueil du Centre des Finances Publiques Rhin et Danube : Depuis que l’administration a imposé l’accueil commun sur le CFP Rhin et Danube, les contribuables subissent de longues files d’attente sous la pluie, la neige ou le soleil de plomb. Cette décision de fermeture du CFP Grenoble-Grésivaudan va amplifier les choses...
Inacceptable de tout miser sur internet : Notre département a perdu pas moins de 500 agents en 15 ans, depuis que l’hémorragie d’emplois a commencé. C’est comme si le CFP de Rhin et Danube était fermé, 500 étant le nombre approximatif d’agents y travaillant. Ce déficit d’emplois est à la fois la cause et la conséquence de la dégradation de nos missions de service public et notamment un accueil de pleine compétence. Notre administration entend donc vous décourager de venir nous voir. Nous nous insurgeons ! Demain, ces décisions de réduire à rien les fonctionnaires, nos services publics et l’accueil physique, vous obligeront à payer un comptable, un conseil pour vous aider dans vos démarches administratives dématérialisées.
Inacceptable pour tous les habitants de la vallée et de l’agglomération : La circulation sur l’agglomération grenobloise est déjà saturée et ses habitants soumis à une pollution très forte. La CGT demande que les discours soient en accord avec les actes ; comment imposer aux habitants de la Vallée du Grésivaudan (particuliers et entreprises) de traverser la ville pour leurs visites dans nos services et ainsi aggraver la pollution ? De la même façon, la majorité de nos collègues travaillant à la cité administrative habitent dans la vallée, leurs déplacements quotidiens s’ajouteront à la circulation existante.