Il s’agissait peut-être de précipiter la reddition du Japon, mais surtout d’affirmer la force du clan capitaliste face à l’Union Soviétique. Ainsi les Etats-Unis engageaient une course à l’armement nucléaire qui n’est pas achevée. Des dizaines de milliers d’Hiroshima sont toujours en réserves. « La prolifération » continue sur la planète.
Quel « équilibre de la terreur » pourrait en retenir l’utilisation ?
Au sommet de l’OTAN en décembre 2010 à Lisbonne, a été réaffirmé que « la défense anti-missile ne saurait se substituer à la dissuasion nucléaire ». Les programmes de recherche, les essais en laboratoire, continuent à mettre au point des armements nucléaires, à impact « limité », utilisables dans le cadre d’ « opérations extérieures ».
C’est toujours le cas, par exemple, au Laser Mégajoule sur le Bassin d’Arcachon pour la part française.
Rien n’est plus clair aujourd’hui que l’intégration totale du pseudo-programme de dissuasion française, dès le départ, dans la force de frappe de l’OTAN. L’illusion, aussi dangereuse que la réalité, d’une défense nucléaire européenne, a fait long feu. Un impérialisme et des bombes européens indépendants seraient-ils meilleurs ?
La bataille pour le désarmement nucléaire est toujours d’une actualité pressante alors que l’impérialisme multiplie les foyers de tension dans le monde.
La campagne, qui n’a pas cessé, pour une éventuelle intervention militaire contre l’Iran, supposé développer l’arme atomique, ne saurait faire oublier qu’Israël en dispose déjà, menaçant ses voisins. Comme l’Inde et le Pakistan…
L’Appel de Stockholm de 1950 lancé par Frédéric Joliot-Curie et le Conseil mondial de la paix (15 millions de signatures en France) pourrait toujours faire l’objet d’une campagne massive de pétition (voir ci-dessous).
Aujourd’hui, exigeons en France :
Le démantèlement unilatéral de la force de frappe nucléaire française (qui coûte 3,5 milliards d’euros au budget de la Nation).
Un engagement de la France pour la stricte application du Traité de non prolifération et pour l’abolition de l’arme atomique.
N’oublions jamais Hiroshima et Nagasaki !
TEXTE DE L’APPEL DE STOCKHOLM, 19 MARS 1950 :
Nous exigeons l’interdiction absolue de l’arme atomique, arme d’épouvante et d’extermination massive des populations.
Nous exigeons l’établissement d’un rigoureux contrôle international pour assurer l’application de cette mesure d’interdiction.
Nous considérons que le gouvernement qui, le premier, utiliserait, contre n’importe quel pays, l’arme atomique, commettrait un crime contre l’humanité et serait à traiter comme criminel de guerre.
Nous appelons tous les hommes de bonne volonté dans le monde à signer cet appel.