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Education et coronavirus : Jean-michel blanquer ministre de l’éducation, casse l’esprit du secondaire. Le virus sert aussi à cela !

octobre 2020, par Saint Martin d’Hères

S’il y a une chose qu’on peut reconnaître à ce gouvernement en matière d’éducation, c’est qu’il agit vite et fort. Qui aurait pu imaginer par exemple que le bac national allait disparaître ? Depuis le mois de mars, plutôt que de mettre entre parenthèse ses projets de casse de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer n’a cessé de tirer parti de la période pour arriver plus vite à ses fins. Une vraie leçon de cynisme et d’opportunisme politique !

Le gouvernement Macron a décidé de modifier entièrement le fonctionnement du lycée en France. Les filières sont supprimées et remplacées par un « bac à la carte » qui a comme conséquence directe de faire disparaître la notion de classe, de collectif, pour vanter les mérites de l’individualisme. Le bac national c’est terminé : il est remplacé par des épreuves entièrement locales. Ce qui représentait encore un diplôme national et une expérience commune devient donc un diplôme maison sans aucune reconnaissance nationale.

Cette transformation sans précédent de l’esprit de l’éducation secondaire en France s’est faite à une vitesse inimaginable, contre l’avis des enseignants et des familles. On aurait pu, naïvement, croire qu’avec l’arrivée du coronavirus, le ministre Blanquer allait stopper le train des contre-réformes. Ce serait mal apprécier l’utilisation du virus dans tous les domaines y compris celui là !

Avec le plus grand cynisme, Jean-Michel Blanquer n’hésite pas depuis le mois de mars à utiliser à dessein la crise sanitaire pour justifier et accélérer ses réformes. Après la fermeture précipitée et non préparée des établissements à la mi-mars, le ministre n’a cessé d’utiliser le confinement pour vanter les mérites du contrôle continu et dénigrer l’existence d’épreuves de bac finales. Alors qu’un BAC aurait pu être organisé sans trop de peine.

La suppression de ces dernières est d’ailleurs passée inaperçue, ne laissant aucune place à la prise de conscience et à la contestation. Circulez y’a rien à voir !

Sur le même ton, il n’a cessé de mettre en avant l’échelon local dans la gestion de la crise, contre tout cadrage national. C’est d’ailleurs le leitmotiv de cette rentrée 2020 ! Tout doit être pensé et décidé dans les établissements, ce qui cache en réalité un désengagement de l’Etat et un renforcement des inégalités territoriales.

En cette rentrée scolaire, Blanquer ne compte pas s’arrêter là. Il vient d’annoncer un « Grenelle des professeurs » qui, derrière une revalorisation ridicule des salaires (de l’ordre de 25€ net par mois) cache cette fois une attaque en règle contre le statut des enseignants. Le « Grenelle des professeurs » s’annonce être à l’éducation ce que le « Ségur de la santé » a été l’hôpital. Quel programme !

Blanquer utilise la période pour faire passer son train de réformes en utilisant le covid. Il a révélé à cette occasion ses méthodes faites d’autoritarisme, de cynisme et d’opportunisme. Comme quoi, même en ce moment, les masques tombent !