Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
Accueil du site > Nos tracts > Combien faudra-t-il encore de morts de jeunes Français en Afghanistan (...)

Combien faudra-t-il encore de morts de jeunes Français en Afghanistan ?

août 2009, par Saint Martin d’Hères

Cet été, un jeune de 22 ans est mort, deux autres de 24 et 29 ans gravement blessés. Voilà le bilan tragique pour les troupes françaises en Afghanistan.

Le soldat du 3ème régiment d’infanterie de marine de Vannes ajoute son nom à 28 autres jeunes, dont les dix tués le 18 août 2008, tous envoyés là-bas pour y mourir.

Morts pour quoi ? Au nom de quoi ?

La surenchère de propagande de « l’administration » Sarkozy, poussée jusqu’à l’écœurement le 14 juillet, n’y change rien.

Non, pas plus que pendant la colonisation, les troupes françaises en Afghanistan ne sont des bienfaitrices apportant la civilisation. Essayer de transposer en France la question de la Burqa ne convainc pas davantage : cette guerre n’est pas l’affaire des Français !

Les 29 Français ne sont pas morts pour la défense nationale, pour la patrie, pour la France. Ils sont morts à cause de la politique de nos gouvernants d’allégeance à l’impérialisme américain, à l’OTAN.

L’OTAN n’amène en Afghanistan ni la liberté, ni le développement. L’expérience le montre constamment et tragiquement depuis 2001.
Ses armées, derrière les Américains, agissent en troupes d’occupation, sous Obama exactement comme sous Bush. Les assassinats de civils, les « bavures », le soutien à des mercenaires, véritables « saigneurs de la guerre », ne peuvent plus être occultés.
La situation économique du pays est plus désastreuse que jamais alors que les destructions s’aggravent.
Politiquement, les talibans ne cessent de se renforcer face au gouvernement fantoche de Karzaï. Ce dernier doit même faire à nouveau des offres aux talibans « modérés ».

L’OTAN n’amène pas davantage la paix, ni dans le pays, ni dans la région, tout au contraire. Les foyers de tension se multiplient, comme au Pakistan.
Les hypothèses de nouvelles guerres US « préventives » restent plus que jamais d’actualité dans la suite de la tragique guerre d’Irak, avec toujours les intérêts pétroliers comme toile de fond.

La France n’a rien à faire en Afghanistan. Elle n’a pas à envoyer sa jeunesse s’y faire tuer, à gaspiller des centaines de millions d’euros pour soulager les USA.
Les autorités US réclament encore un plus gros effort de leurs alliés de l’UE, pilier européen de l’OTAN.

Dans notre pays, comme ailleurs, la mobilisation de notre peuple peut et doit poser les vraies questions, imposer une autre politique :

  • Non à la guerre !
  • Retrait immédiat des troupes françaises d’Afghanistan
  • Sortie de la France de l’OTAN et de son commandement intégré dans lequel le pouvoir vient de l’y rétablir pour montrer sa docilité à l’impérialisme américain.

64ème anniversaire des bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki : le désarmement nucléaire toujours aussi lointain.

Il y a 64 ans, le 6 août puis le 9 août 1945, les Etats-Unis larguaient deux bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki. 200 000 personnes sont tuées sur le coup (110 000 selon les Américains), des dizaines de milliers d’autres des suites de leurs brûlures et des radiations. Des milliers de survivants, les « Hibakusha » souffrent encore dans leur chair.

‘‘Chaque année, la commémoration de ce crime de guerre est l’occasion de faire le point sur l’objectif profondément porté par les peuples du désarmement nucléaire de la planète. Le maire d’Hiroshima a de nouveau exprimé l’espoir d’une abolition de l’arme atomique en 2020, rappelé l’existence du Traité de non prolifération, les responsabilités que pourrait prendre l’ONU.

Mais force est de constater que 2009 marque peu d’avancées, sinon des reculs.

Fidèle à ses choix de communication, Barak Obama finit par incarner l’hypocrisie en politique. Pour la première fois, un président américain a reconnu que les Etats-Unis, seule puissance à avoir utilisé la bombe atomique, avaient une « responsabilité morale » pour œuvrer à « un monde sans armes nucléaires ». Mais c’est pour ajouter qu’il ne le verrait probablement pas « de son vivant ».

Un accord semble peut-être en vue avec la Russie pour une diminution des arsenaux de certains armements nucléaires, mais les programmes d’élaboration de mini bombes, plus opérationnelles se poursuivent côté USA.   Dans le même temps, les foyers de tension créés et entretenus par l’impérialisme dans le monde font planer de plus en plus dangereusement un risque nucléaire, notamment au Moyen-Orient avec une puissance nucléaire déstabilisée, le Pakistan, une autre agressive, Israël. Ils alimentent la logique de prolifération, notamment en Iran.

Le gouvernement français maintient sa politique d’armement nucléaire qui coûte au minimum plus de 3 milliards d’euros par an à la Nation. Le retour complet de notre pays dans l’OTAN, appliqué par Sarkozy, a fait voler en éclats les quelques illusions qui pouvaient rester sur l’autonomie de la force de frappe française.

Avec le Traité de Lisbonne, elle devient de plus en plus clairement un élément au service des politiques extérieures agressives (préventives !) de l’OTAN et de son pilier européen, l’UE.

Aussi le triste anniversaire des crimes d’Hiroshima et de Nagasaki ne peut qu’inciter à lutter plus résolument pour le désarmement nucléaire total.

Dans notre pays, nous pouvons agir dans ce sens pour l’abandon unilatéral de tous les programmes nucléaires et pour que la France prenne l’initiative de relancer des négociations internationales.

Pour un monde sans armes nucléaires ! Pour la paix !