Les peuples font l’expérience douloureuse depuis 10 ans de l’euro. Tout ce que le PCF avait analysé et dénoncé dans les années 90 se réalise : concurrence accrue entre les peuples, délocalisations, reculs sociaux, renforcement des dominations impérialistes etc.
Depuis plusieurs mois, gouvernements, UE et BCE saignent les peuples pour « sauver l’euro » qui n’a sauvé personne de la crise au contraire.
D’un côté, il y a une « union sacrée » pour « sauver l’euro » et utiliser la crise pour aggraver la tutelle de l’UE sur les nations. Elle réunit aussi bien Sarkozy, Hollande, Aubry, Zapatero, Merkel… La pression de l’idéologie dominante est immense, inédite, pour défendre l’euro.
De l’autre côté, le rejet de l’UE du capital grandit. Son caractère de classe s’affirme encore davantage que lors des référendums nationaux, comme en France de 1992 et de 2005.
La France n’a pas la même place dans l’UE que la Grèce. La sortie de la France de l’euro signifierait la fin de l’euro.
Une grande campagne politique est possible pour infliger une défaite majeure au capital. Je pense qu’elle est nécessaire, fondamentale pour démasquer et combattre le consensus des forces politiques de l’alternance. Celles-ci ont soigneusement délégué à l’extrême-droite nationaliste le soin de dévoyer l’opposition à l’euro et à l’UE, parfois certaines de nos positions historiques. Il est extrêmement dangereux de laisser faire.
Nous sommes 7 membres du Conseil national à avoir appelé à une campagne nationale du PCF pour la rupture avec l’UE du capital et la fin de l’euro (en lien sur vivelepcf.over-blog.fr). Le lien peut être établi rapidement avec la politique du pouvoir et ses effets.
Il est complètement anormal que ce point de vue, émanant de responsables communistes, ne soit pas publié dans l’Huma, ne soit pas discuté. J’appelle la direction à l’organisation d’un débat au niveau du CN, dans le Parti sur cette question. C’est urgent. Je rappelle que le congrès ordinaire où cette question aurait dû être discutée a été annulé.
La bataille contre l’UE du capital est une bataille internationaliste. Tout ce qui est gagné dans un pays sert les autres peuples.
Le PCF a une immense responsabilité à poursuivre son combat historique, pour le rejet de l’application des traité et directives européens, contre l’euro.