Trois débats préparatoires, en plus des assemblées de section, ont été organisées dans un contexte d’activité dynamique dans la ville (initiatives pour La Poste, l’école…).
Les adhérents avaient en majorité rejeté la base commune du Conseil National sortant lors du vote des 29 et 30 octobre et opté (59 voix contre 43) pour le texte alternatif « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps ».
Un intense travail a été mené depuis cette étape pour pousser la réflexion collective, avec tous les camarades. Lors de la conférence de section des 28 et 29 novembre, 31 amendements de fond ont ainsi été examinés, 29 adoptés.
Les communistes de Saint-Martin-d’Hères ont ainsi, par exemple, choisi de caractériser l’UE comme « une machine de guerre contre l’emploi, les services publics, les droits des salariés et les acquis populaires » qui « révèle cruellement aux peuples sa véritable nature : permettre aux capitalistes de réaliser le maximum de profits dans le cadre d’une concurrence sans limite ». Sur cette question toujours, plutôt que de demander un « nouveau traité fondateur de l’UE », ils ont préféré inviter à la bataille pour l’abrogation des traités de Lisbonne et Maastricht.
Tirant les leçons des dernières années, des collectifs antilibéraux, comme des malheureuses alliances avec le Modem, s’appuyant sur l’exemple de la municipalité communiste, ils ont estimé que l’affirmation de l’identité et des analyses du PCF est une condition du rassemblement. Ils ont constaté que le bilan sérieux des alliances au sommet qui ont contribué à affaiblir le Parti reste à faire et n’est pas posé dans la base commune.
Partant notamment de leur expérience militante dans les quartiers populaires, ils ont voulu aussi souligner la nécessité de rendre à la cellule du parti son rôle central et sa souveraineté.
Ils se sont également prononcés pour un programme d’actions immédiat comprenant une bataille pour des (re)nationalisations importantes, une riposte au plan de Sarkozy d’aide à la finance, des actions contre la guerre impérialiste.
D’une façon générale, les communistes de Saint-Martin d’Hères, récusant la « crise du communisme » et sa fatalité présentes dans la base de discussion, ont affirmé la nécessité d’un PCF « renforcé pour mener la lutte des classes » aujourd’hui.
Ce que ne fait pas la base commune, même amendée, contre lesquels ils ont voté finalement par 39 voix contre 2 et 5 abstentions.
Une direction rassembleuse et résolue à amplifier le déploiement de l’organisation communiste dans la ville a été élue, avec Dominique Négri, militante syndicale aux impôts, comme secrétaire.