Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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Voeux 2010 de résistances, de luttes et de solidarité internationaliste

février 2010, par Saint Martin d’Hères

Dimanche 10 janvier 2010, la section de St-Martin-d’Hères du parti communiste français a organisé la traditionnelle cérémonie des voeux. Malgré la neige abondante, plus de 100 personnes ont participé à cet événement politique et festif ! Dominique Negri, secrétaire de la section et membre du conseil national a prononcé un discours combatif en souhaitant une année 2010 de résistances, de luttes et de solidarité internationaliste.

VŒUX DU 10 JANVIER 2010

Les communistes de la section de St-Martin-d’Hères sont heureux de vous accueillir, pour partager avec vous de nombreux souhaits de résistances, de luttes et de solidarité internationale.

Pendant, que le rouleau compresseur de l’exploitation passe, - pendant que le gouvernement au service de la classe dominante réduit à néant avec détermination tous les acquis du conseil national de la résistance,
- Pendant que les travailleurs et l’immense majorité de la population souffrent,
- mais surtout alors que ces derniers commencent à avoir conscience de la nocivité de pouvoir en place,

Sarkozy avec la complicité d’une partie de la classe politique organise une diversion nauséabonde. Ici devant vous, nous tenons, à condamner fermement le contenu dangereux donné au concept « d’identité nationale ». Il vient apporter sous couvert d’unité et de respectabilité, une validation à certaines formes ouvertes ou larvées de racisme.

Dans ce contexte, le président de la république dans ses vœux aux français fait de l’autosatisfaction et nous promet la poursuite des « réformes » dont on sait d’avance qu’elles conduiront à une année encore pire que 2009, notamment avec une attaque en règle contre les retraites par répartition. Il prédit même une paix sociale relative.

Le président s’est évertué à déguiser en baptisant « mesures énergiques » et « plan d’investissement sans précédent » les dizaines de milliards d’euros de fonds publics détournés pour renflouer la finance, soutenir la bourse et les profits des grands groupes capitalistes.

L’an dernier nous avions donné des chiffres importants à ne pas oublier montrant qu’une tout autre utilisation de l’argent est possible. Rappelons que :

- pour un smic à 1 500 €, il faut 9 milliards,

- pour la Sécu, 7 milliards, le montant des exonérations de cotisations qui la tue,

- pour résoudre les épidémies et la faim sur la planète 82 milliards.

Or, Nicolas Sarkozy ose se moquer de nous en parlant de la moralisation du capitalisme, des taxations des bonus des traders. Pourtant, nous gardons en mémoire, les milliards venus au secours du capitalisme :

- 700 milliards de dollars pour les USA
- 360 milliards d’Euros pour la France
- 2 000 milliards d’Euros en Europe

En comparant ces deux séries de chiffres, les salariés, la grande majorité de la population comprennent pourquoi et comment ils payent la note de cette politique : chômage, baisse des salaires réels et des retraites, abandon de l’industrie et de l’agriculture, nouvelles atteintes à la protection sociale et aux services publics, dizaines de milliers de suppressions d’emplois publics...

En fait, les bases indispensables au développement du pays sont sapées, ainsi celle du « modèle social » dont hypocritement Sarkozy reconnaît qu’il a amorti la crise.

En résumé, Sarkozy pour poursuivre son œuvre réactionnaire a besoin de l’apathie et de la résignation du peuple.

Alors détrompons-le, pas de paix sociale !

Ne laissons pas faire, résistons, luttons et portons les convergences de lutte qui éclatent dans tous les secteurs, les travailleurs de la SNCF sont en grève régions par régions, les transports parisiens comme ceux d’autres villes mènent des combats contre la privatisation rampante, pour leurs conditions de travail et leurs salaires.

Pour prendre quelques exemples plus proches, la multinationale VEOLIA bien connue pour ses appétits de profit et sa gestion des services publics contre l’intérêt général vient d’absorber TRANSDEV l’opérateur public de la SEMITAG.

De cela nous n’avons rien de bon à attendre pour le service public des transports de l’agglomération, rien de bon pour les salariés de la SEMITAG. Nous avons l’exemple des VFD sous la coupe de KEOLIS, avec la dégradation du service offert et une dégradation des conditions de travail des salariés VFD.

Pendant longtemps, nous avons pu croire que les Sociétés d’Economie Mixte (SEM) étaient des solutions acceptables pour les services publics. Sachons faire un bilan. Aujourd’hui posons-nous la question, les entreprises privées qui mènent les SEM, ne sont-elles pas là, d’une part pour se gorger des subventions publiques (de nos impôts) et pour en finir avec la conception du service public.

Ouvrons le débat avec les salariés concernés et la population. Insistons sur le fait que les transports sont un bien commun, qu’ils doivent servir l’intérêt commun. C’est-à-dire, celui du meilleur transport, le plus étendu, avec des fréquences importantes et le moins cher pour l’usager. Et pour se faire pourquoi ne pas reparler de régie publique. Beaucoup moins chère puisque purgée des appétits de profit des entreprises privées, et enrichie par une gestion des salariés et leurs organisations syndicales. Qui mieux qu’eux connaissent leur travail ?

Sarkozy a besoin de la paix sociale, détrompons-le !

Ne laissons pas faire, résistons, luttons et portons les convergences de lutte qui éclatent dans tous les secteurs.

Parlons des postiers qui se battent pour que ne soit pas privatisée La Poste, et en particulier sur smh, où le parti à mené une campagne de défense et de reconquête d’un grand service public de la Poste, avec des actions militantes avec l’appui de la JC.

Qui se rappelle ce qu’étaient les PTT, et le développement des services de communications de notre pays grâce aux fonds publics. Une fois les investissements faits, il faudrait encore une fois, tout donner à l’entreprise privée pour qu’elles les saignent au maximum et surtout au détriment de l’intérêt général. C’est du VOL pas moins ! La loi Lagarde doit être abrogée, les banques renationalisées !

Sarkozy a besoin de la paix sociale, détrompons-le !

Ne laissons pas faire, résistons, luttons et portons les convergences de lutte qui éclatent dans tous les secteurs

Les services de santé asphyxiés par la loi Bachelot et son cortège de restriction et de règles de gestion toujours basées sur les critères de rentabilité.

Tout cela au détriment des soins aux malades, la santé ne doit pas être une affaire d’argent ! D’ailleurs même les « grands carabins » entrent en résistance. Ils hurlent leur colère voyant sacrifier ce à quoi ils consacrent leur vie, sauver celle des autres. Et on ne peut pas les soupçonner d’être des communistes. Les Hôpitaux de Paris et les SAMU en grève. Cette attaque contre le droit à la santé pour tous et gratuit est inacceptable par tous, bien au-delà des clivages politiques ! Nous pouvons gagner, exigeons l’abrogation de la loi Bachelot !

Sarkozy a besoin de la paix sociale, détrompons-le !

Ne laissons pas faire, résistons, luttons et portons les convergences de lutte qui éclatent dans tous les secteurs.

L’enseignement est aussi en danger, 50 000 suppressions d’emploi en 5 ans, la réforme des lycées. Où est notre école de la république qui doit offrir à chaque enfant quelles que soient ses origines sociales la possibilité de s’instruire. Là aussi il s’agit d’intérêt général. Les enseignants organisent la lutte en ce début d’année avec les fonctionnaires en appelant à la grève le 21 janvier.

Sarkozy a besoin de la paix sociale, détrompons-le !

Non la Santé, l’éducation, la Poste, les télécommunications, les transports ne sont pas des marchandises.

Nous ne voulons pas des critères capitalistes de concurrence libre et non faussée chers à l’UE. L’UE n’est pas un supra état qui devrait nous imposer sa loi. Nous avons un état français de droit, alors que les directives de l’UE sont actuellement automatiquement réécrites en lois françaises et appliquées consciencieusement.

N’acceptons plus d’entendre : pas possible la directive de l’UE à dit … pas possible l’UE exige !

Par nos luttes bloquons ce mécanisme quasi automatique, rappelons au gouvernement, à nos députés et nos sénateurs que nous ne voulons pas de cette dictature de l’UE et des intérêts capitalistes qu’elle défend.

Ils ne doivent pas oublier que le 29 mai 2005 nous avons dit NON ! Le viol de la démocratie commis par la droite et le PS lors de la ratification du traité de Lisbonne ne doit pas être oublié et absous.

Voyez, quel souffle d’espoir et quelle perceptive politique pour toutes les luttes en cours ! Non à la fatalité des directives de l’EU transposée en loi française !

Sarkozy a besoin de la paix sociale, détrompons-le !

Ne laissons pas faire, résistons, luttons et portons les convergences des luttes qui éclatent dans tous les secteurs.

L’industrie nationale est largement sacrifiée, sont délocalisés des pans entiers de production pour toujours une recherche maximale du taux de profit au détriment des travailleurs, de l’intérêt et de l’avenir national.

Les gesticulations théâtrales de Sarkozy ne change rien, il n’a pas l’intention d’entraver les profits de ses amis. Il essaie d’endormir les travailleurs qui luttent.

Où est l’indépendance économique d’un pays sans production industrielle. La nationalisation de grands groupes industriels plus que jamais d’actualité est vitale pour notre pays.

Aujourd’hui certains prétendent que le combat social serait trop difficile à mener, n’ayons pas la mémoire courte. Sans remonter trop loin dans l’histoire de notre pays. Souvenons-nous en début d’année 2009 la Guadeloupe et la métropole était mobilisée.

En Guadeloupe une lutte intense, large, prônant des revendications décisives pour l’avenir de l’ile.

En métropole, trois millions de salariés, de jeunes, de retraités sont descendus dans les rues pour dénoncer la politique du gouvernement, commençant à faire converger leurs luttes.

Et toute l’année 2009 des salariés ont lutté pour leurs droits et leurs vies, Caterpillar, Continental, Molex…. En fin d’année la grève du RER A, des TER, des hôpitaux….

La volonté de lutter est bien là.

Et même si les choses ne sont pas simples et la victoire pas toujours au rendez-vous.

Faisons notre cette pensée de Marx qui décrit la lutte de classe et toutes ses difficultés, je cite : « Est-ce à dire que la classe ouvrière doive renoncer à sa résistance contre les empiètements du capital et abandonner ses efforts pour arracher dans les occasions qui se présentent tout ce qui peut apporter quelques améliorations à sa situation ? Si elle le faisait, elle se ravalerait à n’être plus qu’une masse informe, écrasée, d’être famélique pour lesquels il ne serait plus de salut. »

Alors, soyons surs que le succès pour tous passera de toute façon par le développement encore plus large des luttes et par leurs convergences.

Certains trouverons peut être que les luttes tiennent une grande place dans ce discours.

Mais le Parti communiste n’est pas un Parti ordinaire, il est même unique, il est le Parti au sein duquel des salariés vont s’organiser et agir pour se défendre et travailler à se dégager de la dictature de la classe dominante en arrachant pas à pas des avancées pour améliorer leur condition de vie et pour l’avènement d’une société sans classe. Pour cela, il est le Parti des luttes. De plus, le combat social ne s’oppose pas au combat électoral, bien au contraire.

L’intensification des luttes sociales doit se traduire dans le vote communiste. Comme, l’augmentation du nombre d’élus communistes est un point d’appui indispensable pour le développement des luttes et de leurs convergences.

Cette année vont se dérouler les élections régionales. En Isère, nous avons 3 élus sortants qui se représentent, François Auguste, Patrice Voir et Françoise Gerbier, maire de Venon, cette dernière issue de notre section.

C’est pour cela et dans l’intérêt des salariés et de la population que nous vous appelons à voter pour permettre l’élection d’un maximum d’élus communistes à la Région Rhône-Alpes.

Sur la politique internationale et sur le combat des communistes qui se sont toujours opposés AUX GUERRES IMPERIALISTES !

Depuis 1948, une nation est privée de droit, une population est opprimée et parfois tuée, l’ONU prend des résolutions qui ne sont pas appliquées, et rien de change. Depuis 62 ans, dans un silence assourdissant le peuple PALESTINIEN et ses enfants souffrent et meurent dans une indifférence insoutenable.

Nous condamnons l’entrée de la France dans l’OTAN, d’ailleurs Sarkozy ne s’est pas étendu sur la politique extérieure. Il se contente de copier ses maîtres de l’OTAN en souhaitant une bonne année aux soldats envoyés au casse-pipe pour défendre leurs intérêts et non pas « nos valeurs ».

2010 peut et doit être aussi l’année du retrait des troupes d’Afghanistan. Nos jeunes ne doivent pas mourir pour une politique impérialiste à la solde des USA !

Pour conclure, en novembre à New Delhi en Inde se sont tenues les 11ième rencontres internationales des Parti communistes et ouvriers.

Les interventions des communistes au travers du monde font les mêmes constats et confirment la crise structurelle du capitalisme qui va durer. Ils pointent le rôle aggravant de la social-démocratie et de sa propension à servir trop souvent de bouée de sauvetage au capitalisme.

C’est pour cela qu’Ils soulignent la nécessité de voir partout se développer et se renforcer les partis communistes pour mener le combat de classe. Ils montrent que les résistances sociales sont là et qu’elles seules permettront d’amener des avancées sociales adoucissant cette crise majeure pour les populations. Et plus tard pouvoir transformer la société.

Voyons un élan d’espoir dans le travail en commun des Partis communistes et ouvriers dans l’organisation de la résistance et de la solidarité de tous les travailleurs du monde.

Aujourd’hui et ici, les communistes appellent tous les salariés et la population à résister et à lutter. Oui les victoires sont possibles.

- Nous ne voulons pas subir et faire subir aux populations des guerres impérialistes.

- Nous ne voulons pas payer cette crise avec la casse des services publics, toujours plus de salariés privés de leurs emplois, par des baisses de salaires, des augmentations de temps de travail et des retraites de misère.

Camarades, amis, vous tous ici présents, je nous souhaite le courage, la détermination et la conviction indispensable dans le combat de classe pour l’année qui s’ouvre.