Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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Un lycéen engagé nommé Guy Môquet, éxécuté il y a 69 ans avec ses 26 camarades à Châteaubriant

octobre 2010, par Saint Martin d’Hères

Il y a 69 ans, le 22 octobre 1941, Guy Môquet était assassiné par les nazis à Châteaubriant avec 26 de ses camarades. Comme chaque année, nous rendons hommage à nos camarades.

Le chemin qui les a conduits à être arrêtés par la police de Vichy, à être fusillés par les nazis, est passé par la lutte sociale et politique, indissociable de la lutte antifasciste.

Guy Môquet était lycéen au lycée Carnot dans le 17ème arrondissement de Paris. Dès l’âge de 15 ans, il est déjà de toutes les luttes. Il distribue des tracts, il écrit des slogans à la craie dans les classes, il mobilise ses condisciples. En 1940, il milite contre l’occupant allemand et ses valets de Vichy. Il est arrêté le 13 octobre 1940 par la police.

Les figures des 27 martyrs de Châteaubriant allaient devenir des symboles pour toute la Résistance, aidé par leur sacrifice à délivrer la France et conquérir de grands acquis sociaux à Libération.

En 2007, Nicolas Sarkozy s’est livré à une basse manœuvre de récupération de l’histoire de la Résistance. Il a ordonné que la dernière lettre de Guy Môquet à sa famille, avant son exécution, soit lue chaque année dans les classes de lycée.

Très émouvante, cette lettre ne pouvait pas, comme a tenté de le faire Sarkozy, être coupée de son contexte politique et l’engagement de Guy Môquet.

Il était totalement contradictoire avec la politique antisociale, généreuse pour les oligarchies financières, répressive pour le peuple travailleur que le pouvoir actuel poursuit aujourd’hui dans la droite ligne de ceux qui combattirent le Front populaire.

Cette année, en 2010, on n’entend rien ou presque sur Guy Môquet du côté du pouvoir et de ses medias.

Partout en France, les lycéens sont entrés dans la lutte, avec les salariés, pour leur formation, l’emploi et les retraites. Les ministres et l’UMP les taxent « d’irresponsables », de « manipulés ».

On comprend qu’ils ne soient plus très désireux de célébrer le souvenir de Guy Môquet. L’opération de récupération se retourne contre ses auteurs. La figure de Guy Môquet redevient un symbole de la lutte, de l’engagement politique anticapitaliste des jeunes, des lycéens, des étudiants, le symbole aussi d’un engagement des plus conséquents : dans les rangs du Parti communiste français.

Nous reproduisons ci-dessous le texte du tract diffusé par nos jeunes camarades.

Alors que Sarkozy voulait récupérer son histoire : La jeunesse a repris le combat de Guy Môquet

Voilà 3 ans que, suivant la consigne du président Sarkozy, les enseignants doivent commémorer Guy Môquet, le jeune lycéen et résistant communiste assassiné par les nazis le 22 octobre 1941.

Ils sont censés lire sa dernière lettre à sa famille, avant son exécution. Cette année, le pouvoir est étonnamment discret. Et pour cause : la récupération politique, que nous avons dénoncée depuis le début, risquerait de se retourner contre lui, en pleine lutte lycéenne contre la « réforme » des retraites.

Guy Môquet est en effet une incarnation de la Résistance, du refus de l’arbitraire.

Communiste de 17 ans, élève du lycée Carnot dans le 17ème, il a été arrêté le 15 octobre 1940 par la police du régime collaborationniste de Pétain, pour avoir distribué des tracts à une sortie de métro. Il a été fusillé comme otage à Châteaubriant avec 26 de ses camarades.

La lutte héroïque de Guy Môquet a été un jalon important dans la Libération du pays et dans les grandes conquêtes sociales qu’elle a amenées.

Avec ses camarades, il est tombé pour les idéaux de justice sociale, d’égalité, de paix et d’amitié entre les peuples.

C’est exactement ce que Sarkozy et son gouvernement tentent de détruire aujourd’hui.

Ceux là même qui voulaient s’emparer de la mémoire de Guy Môquet, méprise la jeunesse en la traitant d’irresponsable.

Les jeunes de 2010 ne devraient-ils pas descendre dans la rue pour combattre une situation qu’ils trouvent injuste ?

Guy Môquet, à 17 ans, n’aurait pas dû lutter et rentrer en résistance contre le pouvoir de Pétain et la barbarie Nazie ?!

Mauvais souvenir encore : le gouvernement ne connait en 2010 que la répression !

Lorsque les lycéens, les étudiants créent les conditions du débat en bloquant leur lieu d’étude, de même que les ouvriers des raffineries qui occupent leurs lieux de travail, la police en armes est là pour les déloger !

Le sacrifice de Guy Môquet n’a pas été vain.

Il a contribué à l’adoption du Programme du Conseil national de la résistance, à ses aspects les plus positifs notamment : « L’éducation gratuite de qualité pour tous », « l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale, impliquant l’éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l’économie », une sécurité sociale pour tous, pour « assurer à tous les citoyens des moyens d’existence », « la participation des travailleurs à la direction de l’économie ».

Face à un patronat largement disqualifié par la collaboration, le monde du travail gagne notamment à la Libération notre système solidaire de retraite par répartition, précisément ce que le gouvernement veut démolir aujourd’hui.

Guy Môquet a pu écrire encore quelques mots avant sa mort sur une palissade du camp où il était interné.

Ils sont célèbres.

« Vous qui restez, soyez dignes de nous, les 27 qui allons mourir ». Militants Jeunes Communistes, lycéens étudiants en lutte, jeunes travailleurs en grève, nous nous efforçons de l’être !