Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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Tribune d’Emmanuel Dang Tran dans le supplément « COMMUNISTES » de L’Humanité du 8 juin 2011

juin 2011, par Saint Martin d’Hères

Dans tous les déplacements que j’ai pu faire, j’ai rencontré des communistes, des salariés, des agriculteurs, qui sont à l’avant-garde des luttes, des jeunes qui aspirent à combattre le capitalisme.

L’attente est immense d’un Parti communiste qui parle clair, qui soit offensif, sans compromis.

Ce qu’a représenté historiquement notre parti, à qui notre pays doit toutes ses avancées sociales et démocratiques est quelque chose de très fort. Ma candidature est une décision collective.

Elle est le moyen de sortir de la fausse alternative : Front de gauche ou Front de gauche.

Le débat est faussé depuis le départ. Tout est décidé « d’en haut ». Pierre Laurent a déjà proclamé que ce sera JL. Mélenchon dans tous les cas de figure.

Comment parler de « nouvelle façon de faire de la politique » en entendant les marchandages interminables pour se répartir les circonscriptions aux législatives !

Le fait le plus grave, c’est l’annulation du congrès du Parti qui aurait dû définir nos objectifs politiques pour 2012 (et 2011).

Nous avons décidé de maintenir ma candidature afin de poser les questions de fond, de démarche et de contenu.

Il serait encore possible de permettre aux communistes de travailler à un programme communiste. C’est ce que je propose d’ici la fin octobre 2011.

Le Front de gauche n’a rien de rassembleur.

La méthode Coué pour gonfler les résultats électoraux n’y change rien. C’est une alliance étriquée avec des partis qui ne représentent rien dans la société.

C’est surtout la poursuite de la stratégie d’effacement du PCF, rejetée par les communistes, de « métamorphose » en un parti comme les autres, enfermé dans les institutions, canalisant vers la social-démocratie, résigné à la logique réformiste de « l’Europe sociale ».

Des milliers de communistes, des dirigeants d’organisation du PCF ont la volonté de se battre, de faire vivre et de renforcer leur parti dans la lutte des classes.

Le PCF a la responsabilité de porter une perspective de rupture avec la politique au service du capital d’où qu’elle vienne.

Le mouvement populaire, le discrédit du capitalisme attendent autre chose qu’une nouvelle « gauche plurielle » dans le cadre refermé de l’échéance de 2012.

Nous ne devons semer aucune illusion sur une nouvelle alternance derrière la social-démocratie, exclure tout programme commun, toute participation à un gouvernement dirigé par elle. Ce qui ne change rien à la nécessité d’éliminer Sarkozy.

Espérer « tirer à gauche le PS », on a déjà donné après 1981 et 1997 : C’est renier nos positions, affaiblir le mouvement social. On l’a vu sur les retraites.

Le consensus des partis de l’alternance se manifeste fondamentalement dans leur adhésion commune à l’UE du capital.

Le mythe de l’Europe « sociale », propagée notamment par le Maastrichien Mélenchon ou la CES, fer de lance de Lisbonne, est le nouveau nom du réformisme.

Ma candidature porte l’exigence que le PCF incarne à nouveau, comme il l’a fait historiquement seul, le rejet de l’UE du capital, le refus de l’application des traités et directives européens, la remise en cause de l’euro, et de façon indissociable l’échange et la coopération entre les peuples, l’internationalisme dans la résistance à l’UE, au FMI, à l’OTAN.

Toutes nos batailles pour la protection sociale, les services publics, les (re)nationalisations, l’avenir de notre industrie et de notre agriculture en dépendent.

Après le vote de classe à 55% contre la Constitution européenne, nous ne pouvons pas laisser le système recycler et dénaturer, avec le FN, l’opposition à l’UE.

Ces axes politiques clairs sont nécessaires pour renforcer le Parti, pour retourner à la porte des entreprises, dans les quartiers populaires, pour transformer la colère en luttes.

Là est la raison d’être de notre engagement de communiste, liée à notre perspective de changement de société, le socialisme.

Dans la période qui s’ouvre, il faut que s’exprime le plus fortement le refus de l’effacement du PCF, de sa théorie et de sa forme d’organisation, la volonté des communistes de le faire vivre et de le renforcer.

C’est tout le sens de ma candidature.