La richesse produite par les travailleurs est détournée pour gaver les marchands de canons et aggraver les menaces de guerre dans le monde.
Avec l’avènement de Macron, le ministère de la défense a été renommé « ministère des Armées ». Ce n’est pas un détail. La loi de programmation militaire prévoit, d’ici 2025, une augmentation de 1,7 milliard d’euros par an des crédits militaires, soit 300 milliards d’euros de dépenses sur 7 ans. La Cour des comptes elle-même estime que les dépenses militaires dépassent déjà largement les 2% du PIB. Car les dépenses liées aux « opérations extérieures » ne sont pas intégrées dans le budget de l’armée mais prélevées directement sur les autres budgets publics.
Nous appelons les travailleurs et le peuple de France à casser le consensus militariste qui englobe la « gauche » et même une bonne part de la « gauche de la gauche ».
La hausse des crédits militaires à 2% du PIB est injustifiable qu’on l’impute à l’OTAN, Trump, à l’Union européenne ou à l’impérialisme français. Nous combattons tous ces alliés, dans les politiques de domination et guerre, de la même façon.
La crise coréenne devrait avoir fini de démolir les illusions propagées l’idéologie dominante sur la « dissuasion nucléaire ». Combattre le péril atomique implique de combattre et de mettre en cause, dès à présent, l’existence même d’un arsenal nucléaire dans chaque pays, et notamment en France, sans attendre la signature supranationale, peu imaginable, du Traite d’interdiction des armes nucléaires (pour lequel nous militons). Et cela ne peut se faire, comme le font tels ou tels lobbys d’armement, pour diriger de l’argent vers d’autres armes de destructions massives.
Depuis la fin de la « guerre froide » en 1989/1991, les dépenses militaires dans le monde ont augmenté plus que jamais atteignant 1800 milliards de dollars par an. La fin du « camp socialiste », quelles que soient les appréciations de sa gestion interne, a mis fin à une « détente » internationale. Cela a aggravé les convoitises des puissances dominantes sur les pays plus faibles et a accentué les dangers de guerre impérialiste.
Sarkozy, puis Hollande et Fabius, et maintenant Macron, ont accentué le rôle de mercenaire de l’impérialisme occidentale de l’armée française. Ils ont mis de l’huile sur le feu en Libye, en Afrique noire, en Syrie, au Proche-Orient. La crise migratoire, notamment, est issue de cette politique désastreuse. En Grèce, le « gauchiste » Tsipras préfère renforcer sa collaboration avec les armées impérialistes américaine et israélienne plutôt que d’acheter des canadairs pour protéger les banlieues d’Athènes des incendies.
Nous devons et pouvons agir, en France contre ces politiques.
Dans quelques semaines, on va commémorer à grand bruit le centenaire de la fin de la première guerre mondiale. Allons-nous laisser les célébrations du 11 novembre 2018 être détournées vers la propagande des impérialistes de l’UE, héritiers directs des fauteurs de guerre de 1914 ?
NON ! La phrase de Jean Jaurès, assassiné en juillet 1914, reste plus juste que jamais « Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l’orage ».
Comme avant 1914, la logique d’affrontement inter-impérialiste, multipliant les zones « chaudes » sur la planète, s’aggrave entre puissances de nature différente mais qui, toutes, suivent un mode capitaliste de développement et d’expansion (Russie et Chine comprises). Les enseignements de la 1ère guerre mondiale, qui devait être la « der des ders », doivent être incessamment rappelés.
En ce qui nous concerne, nous retenons qu’après Marx, Lénine, a montré que l’aspiration des peuples travailleurs à la paix, dans l’internationalisme, passait par la lutte contre le capitalisme et l’impérialisme dans chaque pays, de son propre pays.
Pour les « Marches pour la Paix » du 22 septembre, les commémorations du 11 novembre, nous vous appelons à signer la pétition ci-dessous.
Pour la baisse des crédits militaires de la France
L’argent pour l’hôpital et l’école, pas pour la guerre ! « Pas un sou pour la guerre impérialiste » !
Adressée au Président de la République, au gouvernement et à tous les parlementaires qui devront voter le budget de l’Etat, avant la commémoration du centenaire du 11 novembre 1918
Je, soussigné(e), demande :
La sortie de la France de l’OTAN et de toute politique militaire intégrée de l’Union européenne du capital
La (re)nationalisation des industries d’armements, leur orientation stricte vers la défense nationale avec perspective de reconversion vers le civil
Le retour en France de tous les soldats déployés dans les OPEX
Le démantèlement progressif, unilatéral, des programmes français d’armement nucléaire, et d’autres armes de destruction massive
Le renoncement, dès 2019, à l’augmentation de 1,7 milliard d’euros par an, jusqu’en 2025, et, au contraire, la baisse des crédits militaires
La réorientation de cet argent vers les politiques sociales, notamment l’hôpital, la prise en charge des personnes dépendantes, l’école et la coopération avec les pays moins développés.