Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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Sortir de l’euro ? Introduction à un débat-formation entre communistes.

décembre 2011, par Saint Martin d’Hères

Introduction à un débat-formation entre communistes, par Marc Jammet, section de Mantes-la-Jolie .

Faire vivre et renforcer le PCF. Stage de formation - 28 août 2011 - Cholonge (Isère)

Le plan.

1. L’euro dans son contexte historique (la CED, la PAC, le traité de Maastricht, le traité constitutionnel).

2. Les enseignements politiques à tirer de cette période historique.

3. L’analyse historique du PCF est toujours valable.

4. La mutation idéologique de notre direction nationale est une impasse (sortir de l’euro accroîtrait les difficultés ? Réorienter la BCE ? Initiative du PGE. La reprise des idées du FN ? Le masquage des enjeux fondamentaux.)

1. L’euro dans son contexte historique - la construction européenne.

Dès 1947 - avec l’éviction des ministres communistes sur ordre des USA - avec la constitution de la IV° république et ce qu’on a appelé la 3° force - socialistes, MRP, radicaux et petits partis centristes - pour se maintenir au pouvoir entre « deux feux » : celui des communistes, celui des gaullistes avec le RPF créé en avril 1947.

Cette « troisième force » oriente la politique de reconstruction dans deux directions complémentaires : l’alliance avec les Etats Unis dans le cadre de la guerre froide et la construction européenne.

Projet symbolique de cette troisième force : la CED - communauté européenne de défense - qui est un projet de création d’une armée européenne, avec des institutions supranationales placées sur la supervision du commandant en chef de l’OTAN … lui-même nommé par le Président des Etats-Unis.

Après une intense campagne de notre parti - et l’opposition des gaullistes - le traité instituant la CED, pourtant déjà ratifié par la RFA, la Belgique, le Luxembourg et Les Pays-Bas, est rejeté le 30 août 1954 par l’Assemblée nationale française par 319 voix contre 264 et entraîne la démission du Président du Conseil, Antoine Pinay.

Dès le départ donc, cette construction européenne est le fruit d’un double consensus socialistes-droite : le camp des USA - y compris militairement - et son corollaire ; le maintien du capitalisme qu’on veuille officiellement l’aménager ou pas.

C’est cette volonté qui va être à l’œuvre pendant plusieurs dizaines d’années malgré les contradictions internes du capitalisme (une partie de ces forces, pour des raisons économiques et/ou idéologiques pouvant s’y opposer - comme ce fut le cas des gaullistes ou des poujadistes).

C’est notamment le cas de la PAC - politique agricole commune - créée en 1957 et mise en place en 1962, qui vise, je cite, « à moderniser et à développer l’agriculture européenne », en clair : à la rentabiliser pour le capital (ce sont, par exemple, des milliers d’exploitations familiales qui vont être détruites en France en 2-3 décennies - mettant en cause la capacité d’autosubsistance de notre pays et évidemment ses capacités de coopération avec d’autres pays dans ce domaine).

Je vais vite - évidemment trop vite - pour aller aux deux accélérations majeures :

Le traité de Maastricht qui va reprendre et amplifier tous les pas faits précédemment dans l’intégration européenne, qui va décréter la libre circulation des capitaux, des marchandises et des hommes à l’intérieur des frontières européennes tout en ne fixant des règles nouvelles que pour les deux premiers termes : les capitaux et les marchandises.

Traité de Maastricht - et c’est son innovation principale - qui va instituer la monnaie unique - l’euro - et la création d’une banque centrale européenne, officiellement indépendante des états qui composent le territoire sur lequel s’étend son influence.

Une intense campagne - encore et toujours - de notre parti (autour de 10% à l’époque, 7% à la Présidentielle de 1988 avec Lajoinie) conduit, d’une part à obliger François Mitterrand à annoncer la tenue d’un référendum en 1992, d’autre part manque de peu le rejet du traité avec plus de 49% de « non » contre 51% de « oui » obtenus et défendus par des forces aussi diverses que le PRP, l’UDF, Les Verts, l’abstention de Lutte Ouvrière, le parti socialiste - dont Jean-Luc Mélenchon qui multiplie les insultes publiques contre les communsites.

Le traité constitutionnel européen qui va, comme nous l’avions dit à l’époque, « graver dans le marbre » tous les traités préexistants et qui ne pourront plus « officiellement » être remis en cause : traité de Nice, 1° traité de Lisbonne .. etc..

Nouvelle innovation : il décrète la libre concurrence non faussée dans pratiquement tous les domaines, des transports jusqu’à la santé en passant par l’Education nationale.

Là encore, l’intervention des communistes est essentielle quoiqu’incohérente au départ.

C’est l’époque des affiches « Oui à l’Europe, Non à la constitution européenne » que fait imprimer la direction du PCF … et que les militants communistes découpent avant de ne coller que la 2° partie.

Parti de 20% de non - Chirac pense confirmer son leadership à la fois sur la droite et sur la gauche dans une sorte de communion nationale en annonçant le référendum - le « NON DE L’ESPOIR » (nouvelle affiche de la direction du PCF en fin de campagne) gagne peu à peu du terrain et l’emporte largement avec 55% des suffrages en mai 2005.

On connaît la suite. Chirac, tout en prenant acte du résultat, poursuit cette politique. Sarkozy, dès 2007, entérine - grâce aux votes des députés UMP, MODEM, Verts et Socialistes - le traité de Lisbonne.

2. Quels enseignements politiques peut-on tirer de cette période historique ?

A l’évidence, le capital tient à ce projet. Il ne s’avoue jamais vaincu. Il recule quand il ne peut pas faire autrement. Il avance d’autant plus vite quand l’opposition à ses projets n’est pas déterminée.

S’il le fait, c’est qu’il en a besoin. En termes marxistes, il est confronté depuis les années 70 à une sur-accumulation de capitaux qui cherchent à s’investir dans de nouveaux domaines.

Et ce n’est pas par hasard si la libre concurrence non faussée est appliquée prioritairement aux transports (Air France, SNCF ==> lois Gayssot), à l’énergie (EDF, GDF), aux télécommunications (PTT puis P et T puis France Télécom et La Poste), à l’Education nationale (introduction de capitaux privés et mise en concurrence, réformes successives des lycées et des écoles faisant la part belle au privé, écoles privées dorénavant subventionnées obligatoirement par les municipalités), à la santé (loi Bachelot), à la protection sociale (changement de régime des mutuelles pour les adapter aux normes européennes, déremboursements sécu mais liberté des prix pour les médicaments, mise en cause du droit à la retraite avec l’incitation au recours aux assurances privées)…

La liste serait bien longue - et elle recoupe directement les secteurs directement de l’autorité de l’Etat ou des pouvoirs locaux - les services publics et ce qu’il restait des entreprises nationales.

Autre volet de cette recherche de rentabilité pour une masse toujours plus importante de capitaux : la mise en concurrence des salariés entre eux avec les délocalisations d’entreprises - réimportation de produits.

Au plan extérieur ==> on fait produire moins cher ailleurs ce qu’on va vendre dans notre pays. Au plan intérieur ==> heures supplémentaires détaxées qui bloquent les embauches, maintien sur le marché du travail de millions de retraités ou qui pensait l’être - avec l’objectif d’un renforcement de cette concurrence entre les salariés cherchant à s’employer et acceptant sans rechigner des baisses de salaires.

Enfin, dernier volet en date - la crise et la dette. Avec deux temps.

Le 1° en 2008 : la crise des subprimes. Pour aller vite, les marchés financiers n’ont plus confiance dans leurs produits pour rentabiliser l’immense masse de capitaux dont ils disposent. Alors ce sont les états - dont l’Europe - qui interviennent. Les marchés financiers prêtent aux états des capitaux que les états vont leur redonner - par milliards - en payant les intérêts et en augmentant leur dette puisqu’ils ont emprunté ces capitaux.

Deuxième temps. Ce sont les marchés financiers qui vont fixer les taux d’intérêts en fonction de la capacité de remboursement des états. Moins ils estiment qu’ils pourront rembourser, plus les intérêts seront élevés pour compenser « ce risque ».

C’est le cas notamment de la Grèce avec un taux d’intérêt de 15% et une dette qui s’accroît à chaque plan de sauvetage. Plan de sauvetage qui va revenir, à chaque fois, à faire payer la rentabilité des capitaux aux salariés et à la population (vente du Pirée à Athènes, dégraissage de la fonction publique, baisse des salaires et du salaire minimum, hausse de la TVA - seul impôt sur les marchandises accepté parce qu’il ne joue pas sur les échanges.

La TVA est déduite des produits importés de Grèce donc on peut délocaliser tranquillement. Seuls les Grecs paient plus cher leurs produits sans nuire à la « concurrence libre et non faussée ».

Pour les autres pays - soi-disant - plus chanceux, ceux notés par un rire - A A A - il s’agit de garder cette note, symbole de la confiance des marchés financiers dans leurs capacités de remboursement d’une dette énorme bien que fictive économiquement puisqu’ils n’en ont contracté la majeure partie que pour rentabiliser les capitaux des marchés financiers. Avec les mêmes recettes : privatisations, casse des services publics, baisse des salaires …

L’objectif avoué étant de « rassurer les marchés financiers » qui ne le seront jamais parce qu’ils n’ont aucun intérêt à l’être.

Sans doute, faut-il ajouter à ces volets économiques, la guerre - enfin les guerres - où on peut revenir à ce que Marx analysait déjà en son temps - la destruction d’une partie de l’appareil de production pour permettre le ré-emploi des capitaux qui cherchent à s’investir.

Là aussi l’Europe a fait un pas de plus. Si en 2003, grâce à notre pays, elle n’avait pu s’engager complètement dans la guerre en Irak, elle l’a fait pleinement en Côte d’Ivoire via la France et en Libye (la résolution européenne autorisant les frappes a été votée par les deux députés du Parti de Gauche - dont Jean-Luc Mélenchon -, les deux députés communistes de métropole étant, opportunément, absents).

L’euro et la BCE sont des outils précieux pour la capital.

Ce dont le capital a besoin, c’est de stabilité pour parvenir à ses fins. L’euro et la BCE sont là pour cela.

L’euro et la BCE sont indépendants des états ? C’est faux formellement mais cela garantit surtout le capital des soubresauts éventuels des populations dans un état privé de sa politique monétaire et, partiellement, de création monétaire.

Dans le même ordre d’idée, les délocalisations sont davantage sécurisées. On sait combien on va payer les salariés avec une monnaie qui a cours dans tous les pays européennes. On est à l’abri d’une dévaluation ou d’une ré-évaluation politiques.

Quant à la dette, c’est évident. Avec une dette exprimée en monnaie nationale, une dévaluation permettrait de limiter ses effets puisque la dette, proportionnellement, représente alors moins de capitaux tandis la production est réévaluée.

3. L’analyse historique du PCF est toujours valable.

Contrairement à l’image qu’ont voulu plaquer sur nous les autres forces politiques, nous n’avons jamais prôné le repli sur soi, le rejet de l’autre, les frontières hermétiques.

Nous sommes - et je parle là aujourd’hui des communistes, pas forcément de la direction - pour la paix, pour l’indépendance nationale, pour des coopérations mutuellement avantageuses.

Et pour coopérer, il faut exister. Et pour coopérer, il faut s’affranchir dans le même mouvement d’un système qui, par essence même, prône la compétition et la confrontation.

C’est la raison pour laquelle nous nous sommes opposés depuis le début à la construction et l’intégration européenne - et donc à l’euro.

Je ne vais pas reprendre tout ce que je viens de dire parce que l’analyse marxiste y est en filigrane mais simplement pointer quelques éléments.

L’euro facteur de développement ? Comme le Parti le dénonçait dans les années 90, l’euro favorise les capitalistes dominants. Il renforce encore la concurrence « libre et non faussée » au sein de la zone euro, écrase les activités en développement. Il encourage les délocalisations dans des pays ateliers, aux marches d’Europe de l’Est ou plus loin.

L’euro, possible outil du changement ?

C’est exactement le contraire. Tout simplement parce que la perspective de changement de société saute du cercle national au cercle européen.

Changer la politique monétaire et économique portée par l’euro, c’est reporter le changement au niveau de l’Europe. Bien entendu la monnaie nationale n’est pas le socialisme. Elle reste sous le contrôle des capitalistes nationaux, des banques nationales mais elle n’est pas hors de la portée politique des peuples.

4. La mutation idéologique de la direction nationale du PCF est une impasse ou une tentative consciente de leurrer les militants.

Depuis maintenant un an, les déclarations de la direction se sont multipliées pour dénoncer la « fausse bonne idée » de sortir de l’euro (Pierre Laurent, Fracis Wurtz, Yves Dimicoli et les économistes).

« Sortir de l’euro ferait redoubler les difficultés et la spéculation, exacerberait les rivalités en Européens et, au total, consoliderait la domination mondiale du dollar, elle-même en crise très profonde » - Tract Jean-Marc Durand, économiste, dans la Drôme.

C’était pourtant le cas avant l’année 2.000 et c’est bien portant, en plein règne de l’euro, que la crise américaine des subprimes éclate et touche aussitôt les pays de la zone euro.

C’est bien pourtant en plein règne de l’euro que les spéculateurs s’attaquent directement aux états (Grèce, Portugal, Espagne) en faisant exploser les intérêts de leur dette (contractée, pour rappel, pour rentabiliser les capitaux des marchés financiers).

Alors y’a-t-il une différence entre une monnaie nationale et l’euro gérés tous deux par les capitalistes ? Il y en au moins une. Avec une monnaie nationale, on peut agir pour diminuer la dette (dévaluation) voire même l’annuler tout ou partie. Et même si les capitalistes nationaux, le droite ou le PS s’y refusent, ils peuvent y être contraints par le mouvement populaire. Avec l’euro, cet outil disparaît.

« Il ne faut pas sortir de l’euro mais réorienter les missions de la BCE vers le plein emploi et le social » Yves Dimicoli.

Sortir de l’euro est sans doute un objectif ambitieux - notamment au regard de l’état de l’opinion - mais il n’est pas irréaliste. Tout simplement parce que si la France sortait de l’euro, cela signifierait à l’évidence et immédiatement la fin de la monnaie unique européenne. Comme dit précédemment, cela n’est pas hors de la portée politique de notre peuple.

Réorienter les missions de la BCE est évidemment vouée à l’échec d’un point de vue marxiste. Tout simplement parce qu’elle est faite pour le contraire et que penser cela, c’est aussi penser qu’on peut convaincre le capitalisme d’œuvrer pour le plein emploi au détriment de sa recherche de profits. Cela voudrait tout simplement dire que le lutte de classes n’existe plus ou n’a jamais existé.

Le PGE propose une initiative européenne pour s’opposer à la crise.

Une pétition va être proposée proposant la réorientation des missions de la BCE notamment vers la création de fonds régionaux qui abonderaient un système de « sécurité-emploi-formation ».

Outre le fait que cette proposition s’inscrit totalement dans la construction européenne actuelle qui dessaisit les nations de leurs prérogatives au bénéfice des régions - et donc milite pratiquement pour une Europe fédérale -, l’initiative annoncée mardi ou mercredi dans l’Huma n’est pas nouvelle. Elle a déjà quelques mois.

Cette pétition s’appuie sur le traité constitutionnel européen ou Lisbonne qui prévoit le droit de pétition. C’est cette même argumentation qui a été utilisée par les partisans du « oui » pour affirmer qu’ils s’engageaient - enfin ! - dans la construction d’une Europe sociale sous le contrôle des citoyens. Argument qui avait été démonté à l’époque par les partisans du « NON DE GAUCHE ».

En l’occurrence, cette mesure n’étant toujours pas en œuvre, il faut attendre le 1° janvier 2012 pour lancer cette pétition.

Cette pétition devra atteindre 1 million de signatures dans 12 pays européens minimum avec un minimum de 86.000 signatures pour la France (1 adhérent du PCF sur 2 - sacrée campagne !).

Une fois le million atteint, elle sera communiquée à la Commission européenne pour qu’elle examine la demande lors d’une de ses prochaines réunions.

Et, comme l’écrivait le journaliste de l’Huma il y a quelques mois « et si la Commission européenne ne veut pas l’examiner, il faudra qu’elle s’en explique ! ». De quoi faire tressaillir d’horreur nos dirigeants européens comme on le voit !

Et si la commission s’en explique ? Et si elle examine la pétition mais la rejette ? On refait une autre pétition ? Comme action révolutionnaire ou simplement efficace, on peut peut-être espérer mieux.

Demander la sortie de l’euro, ce serait reprendre les idées du Front national ?

Cette position a souvent été véhiculée par le PS et Les verts, elle l’est maintenant, c’est nouveau, par des dirigeants nationaux du PCF avec la même mauvaise foi et la même incohérence vis-à-vis de la lutte de classes.

On a connu cela pour Maastricht et le traité constitutionnel.

Tout simplement parce que le Front national est un outil politique - dangereux d’ailleurs comme l’étaient les nationaux-socialistes ou les fascistes qui se déclaraient anti-capitalistes - aux mains des capitalistes.

Car ce n’est pas le PCF qui reprend les idées du Front national (pas plus que ce n’est le mouvement de résistance n’a repris le nom de ce parti raciste mais bien le contraire) mais le Front national qui tente de s’emparer des idéologies progressistes pour mieux les dévoyer.

La lute des classes, c’est selon lui la lutte des fonctionnaires contre les producteurs - dans lesquels il place .. les patrons.

Rejeter le traité constitutionnel en 2005 ne signifiait pas pour lui une véritable action de coopération et d’amitié entre les peuples dans le respect des identités nationales mais de dire non à l’entrée de la Turquie musulmane dans l’Europe chrétienne.

Et, comme par hasard, les micros et les caméras se sont tendus à ses propos et à ses images. Beau repoussoir pour celles et ceux qui refusaient cette Europe supranationale, facteur de guerre mais qui ne voulaient surtout pas apparaître aux côtés de ce parti xénophobe et raciste.

C’est un piège - important et qui marque vite les consciences. Raison de plus sans doute pour y répondre, argumenter plutôt que de baisser la garde et affirmer en filigrane que nous nous sommes laissés entraîner par Le Pen pour Maastricht, le traité constitutionnel et notre refus de la construction européenne.

Une impasse politique qui vise à masquer les enjeux fondamentaux.

Refuser le rejet de la monnaie unique, c’est aussi bien pratique parce que cela élude des questions fondamentales.

En effet, le rejet de la monnaie unique ne peut être un slogan rabâché sans contenu.

Il ne peut être que lié avec une série de propositions fondamentales : remise en cause des dettes publiques indues, renationalisation du secteur financier, renforcement de nos services publics et leur développement (notamment la gestion de l’eau), détricotage ou retrait de notre pays des traités successifs qui le bâillonnent et remettent en cause son indépendance nationale (notamment en matière agricole, en matière de défense nationale), interdiction de fait des délocalisations et de la réimportation y compris par des taxes dissuasives, développement d’une coopération internationale respectueuse des autres et favorisant la sortie du sous-développement .. etc.

Ce sont des questions fondamentales - dont nous pouvons nous saisir à l’intérieur du Parti et dans l’expression publique de nos organisations du Parti.

C’est en tout cas le débat que nous vous proposons pour cette séance - à la fois pour ce qui concerne :

- l’état de l’opinion
- le caractère de classe du rejet de l’UE
- et, lié aux deux premiers termes, comment agir ?