Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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Sarkozy ressasse pour occuper l’espace et détourner l’opinion jusqu’en 2012.

février 2011, par Saint Martin d’Hères

De l’avis général, l’interminable prestation télévisée de Sarkozy, jeudi 10 février, n’a rien amené de nouveau. Le personnage n’en finit plus de se caricaturer lui-même.

Le gouvernement continue la même politique visant à imposer aux salariés, aux ménages les sacrifices correspondant aux cadeaux consentis au patronat et aux plus riches.

Parmi les priorités affichées figurent toujours une réforme fiscale diminuant l’impôt sur la fortune, le projet de loi sur la dépendance qui menace d’augmenter la CSG des retraités, de saisir une partie des plus petites successions, etc.

500 millions d’euros de nouvelles aides au nom de l’emploi sont encore accordés aux entreprises.

Mais Sarkozy cherchait-il vraiment à convaincre ?

L’expérience est définitivement faite de sa politique. Le slogan « Travailler plus pour gagner plus », s’il a jamais fonctionné auprès de quelques uns, est complètement disqualifié.

Le gouvernement vient même de faire spontanément le choix de la solidarité avec les dictateurs tunisien et égyptien mettant des semaines à sentir le vent de l’histoire.

Plutôt qu’à convaincre, Sarkozy a cherché à occuper l’espace, à faire comprendre que tant qu’il sera là, ce sera le même régime, à étouffer l’immense mouvement contestation qui s’est manifesté par exemple pour défendre les retraites.

Il faisait un peu penser à Moubarak la veille de sa démission sauf qu’en France, il y encore des élections.

Et tout est fait pour détourner l’attention des travailleurs vers la seule échéance de 2012.

La personnification de la politique menée derrière le Président est un élément central de cette stratégie politique depuis 2007.

Les navrantes « primaires » à rebondissements au sein des partis de gauche vont dans le même sens aujourd’hui. Qu’est ce qu’on a à faire des petites phrases de … Mme Sinclair ! Comme on l’a vu pendant le mouvement pour les retraites, les dirigeants de la gauche d’alternance évitent tout affrontement sur le fond tant ils appartiennent au consensus social-libéral de l’Union européenne.

Pour canaliser la colère populaire d’ici 2012, le système avance le pire des exutoires : l’extrême droite. Les déclamations sécuritaires de Sarkozy et la complaisance des medias pour la famille Le Pen doivent se comprendre ainsi.

Mais il reste une autre réalité dans ce pays : la lutte et la volonté de lutter.

Le jour-même de l’intervention du Président, des dizaines de milliers de personnels de l’éducation nationale étaient en grève.

Ils ont souvent été rejoints par des parents pour s’opposer à des fermetures de classes, d’école, à la suppression programmée de 16.000 postes à la rentrée alors que l’on attend 62.000 élèves supplémentaires.

Le même jour, de façon inédite, tous les personnels de la justice étaient en action contre la sape de leur travail et les insultes gouvernementales. Même les policiers protestent.

Les forces qui se sont manifestées, par millions, contre la loi Woerth à l’automne existent toujours.

C’est sur la base de ces luttes que se construira l’alternative politique, la rupture dont le plus grand nombre des salariés, des retraités, des jeunes a besoin.

Sans patienter jusqu’en 2012 pour ne rien attendre.

Parce que c’est urgent !

Communistes, nous nous plaçons entièrement dans cette perspective.

Contre les suppressions d’emploi à l’éducation nationale, contre les augmentations des tarifs des services publics, notamment de l’énergie, contre l’application de la loi Woerth et son extension aux retraites complémentaires : des rassemblements considérables sont possibles pour faire plier le pouvoir.