Le peuple grec résiste aussi de plus en plus fort face aux sacrifices tellement injustes qui lui sont imposés au profit de la finance et au nom de l’euro.
Le pouvoir grec est fragilisé.
Les révoltes de l’autre côté de la Méditerranée sont toute récentes. Et en Grèce, la colère s’organise grâce à l’action d’avant-garde du Parti communiste grec (KKE) et les organisations syndicales révolutionnaires qu’il inspire.
La montée rapide de ces luttes oblige le premier ministre grec, Georges Papandréou, et les dirigeants européens à changer de stratégie pour continuer à faire passer leur politique.
Ils ne sont plus sûrs d’arriver à imposer le plan de Bruxelles soi-disant « d’aide à la Grèce ».
Les Grecs ont bien compris qu’il s’agissait de les écraser encore le plus possible pour « sauver l’euro », avec une mise définitive du pays sous la tutelle de l’UE du capital, des grands trusts.
Le référendum convoqué par Papandréou vise à exercer un chantage sur le peuple pour couper court à la révolte, pour qu’il accepte lui-même majoritairement la politique antisociale et qu’il ne menace pas l’euro au niveau européen.
Le premier ministre, pourtant complètement disqualifié, se garde bien de convoquer des élections générales maintenant aux résultats imprévisibles.
Avec Sarkozy et Merkel, ils vont préparer la question et le calendrier qui pourront piéger le peuple grec et redonner un semblant de légitimité à l’UE et à l’euro dans les autres pays d’Europe.
Les pressions des institutions nationales et internationales seront maximales.
Papandréou vient de changer tout l’état-major des armées. Cette intimidation militaire souligne la gravité de la situation. Elle rappelle le voyage de De Gaulle en mai 68 à Baden-Baden pour s’assurer du soutien éventuel de l’armée contre les manifestants.
Les menaces des grands impérialismes européens, d’abord l’allemand, se précisent.
Travailleurs, jeunes, retraités français, notre intérêt rejoint celui des Grecs. Nous sommes confrontés à la même politique.
L’UE oppose les peuples contre les autres.
Ses partisans de droite et de « gauche » en France manifestent un mépris écoeurant du peuple grec.
Opposons leur une véritable solidarité politique.
Il est très important que les Grecs entendent du peuple français un autre son de cloche que l’obéissance à l’UE du capital.
Le consensus est total entre l’UMP, le PS et leurs rabatteurs pour l’UE. Sur le plan économique et social, ils sont dans la même logique politique quelle que soit le résultat des élections. Tout est lié.
Communistes, nous appelons, en solidarité avec le peuple grec,
à manifester le plus fortement l’opposition aux plans d’austérité que se succèdent et à toutes leurs dispositions (taxe sur les mutuelles, baisse des remboursements de santé, hausse de la TVA etc.)
à refuser tout plan de renflouement des banques avec de l’argent public, de « nationalisation des pertes », à exiger leur nationalisation intégrale sans indemnité pour les actionnaires.
à remettre en cause la dette publique indue et toutes les politiques de cadeaux fiscaux et sociaux aux plus riches et au patronat.
Avec le Traité de Lisbonne, le plan de Bruxelles, les gouvernements nationaux de droite ou de « gauche » veulent enchaîner les peuples à des politiques au service du capital, décidées au niveau de l’UE, hors du cadre démocratique national.
L’euro est l’instrument de cette politique. Ne l’acceptons pas !
Nous avons été 20 millions de travailleurs à rejeter le Traité de Maastricht puis à mettre en échec la « constitution européenne ».
Ne laissons pas ces mobilisations décisives être récupérées par l’extrême droite pour le compte du système !
Communistes, nous militons pour que notre parti lance une grande campagne nationale pour la rupture avec l’UE du capital et l’euro.
Pleinement en phase et solidaires des travailleurs et de l’ensemble du peuple grec !
Unité internationale des peuples contre l’UE du capital !