Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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RSA/SMIC : Grossière attaque du ministre Wauquiez contre les travailleurs

mai 2011, par Saint Martin d’Hères

A son tour, le jeune loup de l’UMP Laurent Wauquiez, ministre des affaires européennes, se lance dans une attaque démagogique répugnante. Il s’agit une nouvelle fois d’opposer les salariés entre eux, en l’occurrence les salariés mal payés avec les salariés privés d’emploi percevant le RSA.

Il accuse ces derniers de gagner trop ! Incroyable ! Qu’il y vienne ce propret M. Wauquiez, né dans la ouate patronale ! Vivre avec 500 euros, 700 euros ou les à peine 1000 euros net du SMIC. Il n’imagine même pas ce que c’est.

Il se permet de les accuser moralement d’être des assistés et demande qu’on les oblige à travailler gratuitement au moins 5 heures par semaine au nom « des droits et des devoirs ».

Cette politique d’humiliation permanente, d’atteinte à la dignité de celles et ceux qui se retrouvent dans les conditions les plus difficiles est contradictoire avec le travail d’insertion que les travailleurs sociaux et les personnes concernées mènent ensemble pour retrouver un emploi stable, vivre et faire vivre leur famille, reprendre pleinement leur place dans la vie sociale.

Mais ce n’est pas la préoccupation de M. Wauquiez et de ses amis politiques, tout au contraire.

Ce qu’ils veulent, c’est maintenir en concurrence des salariés très pauvres avec des salariés pauvres.

Ce qu’ils veulent, c’est que les patrons puissent profiter d’une main d’œuvre bon marché et même, pourquoi pas, gratuite.

Dès le départ, le RSA du ministre soi-disant de « gauche » d’un gouvernement de droite, Martin Hirsch, porte cette logique.

Elle est malheureusement largement défendue au-delà de la « droite ». Avec stupéfaction, j’ai appris que le Conseil général de l’Aisne, avec sa majorité de gauche (Front de gauche compris) a adopté un document sur le RSA allant exactement dans le sens des propos de M. Waucquier. Pour « adapter la logique de droits et devoirs qui soumet l’octroi d’une allocation à l’engagement de démarche d’insertion », le Conseil général envisage de faire réaliser aux allocataires « des tâches contribuant à l’intérêt collectif de la société », en prenant garde « de ne pas tomber dans le droit du travail ». Voyons !

Avec mes camarades communistes et mes camarades syndiqués, nous en avons discuté le 1er mai : pas question de laisser faire !

Il est inadmissible que 60% des chômeurs ne soient pas indemnisés, que les minima sociaux soient si faibles, que des jeunes en dessous de 25 ans n’aient rien pour vivre.

Seule une vie quotidienne décente peut permettre de sortir la tête de l’eau. Les chômeurs, les jeunes, ne demandent pas la charité, des stages bidon mais de vrais emplois, répondant aux vrais besoins. Il faut plus de moyens pour de vraies formations.

Les salariés les plus précarisés ne sont pas les ennemis des smicards et des autres salariés, tout au contraire. Le SMIC doit être porté à 1600 euros net avec la reconnaissance des qualifications et le rétablissement d’une échelle mobile des salaires.

Que l’on ne nous dise pas qu’il n’y a pas d’argent. M. Waucquier en trouve pour diminuer l’impôt sur la fortune et les actionnaires du CAC 40 en ont empoché 43 milliards d’euros en dividendes !

C’est entre ces gens là et nous, salariés, smicards ou Rmistes que se situe la « fracture sociale » et que doit se développer la lutte des classes !

Corinne Bécourt, chargée des familles dans un centre social, PCF Saint-Quentin, membre du Conseil national du PCF