Il ne se passe pas un jour sans que soit annoncé de nouvelles attaques contre les travailleurs, par les gouvernements successifs de droite comme de gauche au service patronat et du capital : les Ordonnances Macron et sa casse du code du travail, des garanties collectives dans le travail obtenues de hautes luttes par les travailleurs ;
- la casse des Statuts cheminot comme celui des fonctionnaires (garde-fou contre les attaques des contrats de travail protecteur (CDI) dans le privé de manière général) ;
- la baisse des salaires (salaires directs comme salaires socialisés) et l’augmentation du temps de travail ;
- la casse de la Sécurité Sociale et de son FINANCEMENT par la transformation des « cotisations sociales » patronales et salariales (salaire socialisé) en impôt (CSG) et donc par la fiscalisation du financement de la Sécurité Sociale, qui deviendra vite une coquille vide au profit des grandes multinationales d’assurance privées ;
- la casse de l’hôpital public et la destruction du statut des fonctionnaires hospitaliers
- le saccage de l’enseignement public (moins d’enseignants formés, moins d’argent pour l’école, contenu des enseignements et plus d’élèves par classe). La classe dominante veut former à minima les exploités de demain et par un système « élitiste » qui est essentiellement basé sur les moyens financiers réserver pour leurs descendants, le savoir et les postes dirigeants de demain.
- le budget de saccage du logement social et la baisse des APL
- les augmentations des tarifs de l’énergie et des transports dus à la privatisation de ces services publics ;
- les annonces massives de suppressions d’emplois dans tous les secteurs d’activité dans le seul but d’enrayer la baisse tendancielle du taux de profit inhérente au système capitaliste ;
- la privatisation des services publics (télécommunications, transports, énergie etc…) sous prétexte des directives européennes et au nom de la « concurrence libre et non faussé » et l’ouverture de nouveaux champs de profit pour la classe dominante…
Face à ces dégradations de plus en plus violentes de nos conditions de vie et de travail, à l’augmentation de plus en plus féroce de notre exploitation, c’est immédiatement que, travailleurs du privé comme du public, nous devons nous rassembler pour peser sur la politique en organisant la riposte, dans l’unité et par les luttes pour la satisfaction de tous nos besoins et l’amélioration de nos conditions de vie et de travail :
Des garanties et des Statuts de haut niveau dans le travail : contre le chômage organisé et les contrats précaires, exigeons le retrait des Ordonnances Macron, El Khomri, l’arrêt immédiat de la casse des Statuts cheminot et fonctionnaire, l’augmentation générale des salaires !
Des conditions de vie dignes : Exigeons un service public du logement libéré des appétits du privé, la baisse des tarifs des transports, de l’énergie etc…
Défendre notre Sécurité Sociale par son FINANCEMENT socialisé :
- Commençons par reprendre nos 200 milliards d’euros d’exonération de la part patronale de nos salaires socialisés qui ont été pris sur nos salaires et livrés au patronat. Communistes, nous disons que le patronat doit participer majoritairement au financement de la Sécurité Sociale tant que nous serons dans un système capitaliste. Il doit payer sa part de notre salaire socialisé. Ainsi, le FINANCEMENT de la Sécurité Sociale par nos salaires socialisés rend légitime notre revendication à gérer nous-mêmes la Sécurité Sociale afin de l’affranchir totalement de l’appétit des patrons et des changements politiques !
- Exigeons le rétablissement des ressources de l’assurance maladie et de l’ensemble de la Sécurité sociale avec la suppression de toutes les exonérations de cotisations sociales patronales (41 milliards d’euros par an).
- Refusons la fusion CSG/impôt sur le revenu (IR). Non à la retenue de l’IR à la source qui, entre autres la prépare ! Non également à toute logique de « baisse du coût du travail », aux dépens du salaire socialisé et de la Sécu (c’est pour cela aussi que nous sommes opposés à la fausse bonne idée de la « modulation des cotisations sociales suivant les politiques d’emploi des patrons).
- Exigeons la perspective d’une prise en charge à 100% des soins par l’assurance maladie en tenant compte des situations et acquis spécifiques de certains régimes et mutuelles.
Défendre l’hôpital public :
La situation à l’hôpital public devient intenable pour les personnels. La baisse de l’offre de soins a largement atteint la limite, rendant impossible le maintien de la qualité de ceux-ci. Cette tendance lourde correspond à un choix politique des gouvernements successifs. D’un côté, ils transfèrent l’argent des cotisations maladies vers les profits patronaux. De l’autre, en attaquant le service public – hôpitaux et centres de santé – ils font le lit de la marchandisation de la santé, au seul bénéfice des structures privées.
La loi Bachelot HPST de 2008, a ouvert un cadre nouveau pour l’élimination méthodique des structures de santé publiques. La loi Touraine le déploie avec les nouvelles prérogatives arbitraires accordées aux agences régionales de santé, notamment les « groupements hospitaliers de territoire ». Les hôpitaux se voient ainsi imposer, au niveau régional, les objectifs d’un plan triennal d’économies. Suppressions de lits, patients poussés dehors après une nuit d’hospitalisation, services fusionnés, supprimés, transférés à 30 ou 80 km : voilà le résultat de cette politique.
Pour défendre l’hôpital public, l’offre de santé remboursée, l’Assurance maladie, un rapport de force considérable existe parmi les professionnels comme dans le pays ! Les dizaines de mobilisations, quasi-simultanées dans toute la France, pour défendre un hôpital, un service, contre la logique des lois Bachelot/Touraine, des « groupements hospitaliers de territoire ». En 2015, une mobilisation inédite s’est élevée contre le plan Hirsch à l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris et le directeur général a dû faire marche arrière. Exigeons la suppression de la tarification à l’activité dont les effets pervers ont été calculés pour faire le jeu du privé et transformer les hôpitaux publics en entreprises et l’abrogation des lois Touraine et Bachelot (HPST).
Une éducation émancipatrice pour tous et au service du peuple :
Par la contre réforme des lycées, celle du baccalauréat et les suppressions de postes qui en découlent, la sélection à l’université et plus généralement la dégradation des conditions de travail des fonctionnaires par l’attaque du Statut et le développement de la contractualisation, la dégradation des conditions de vie (absence de solution pour le logement étudiant) et d’études de la jeunesse, c’est tout le système éducatif qui est attaqué mais qui reproduit, cependant, déjà les classes sociales.
Egalement, le développement et l’assouplissement de l’apprentissage remet en cause la formation professionnelle sous statut scolaire. C’est l’exploitation renforcée de nos jeunes, bien avant 16 ans. C’est le retour du travail des enfants en France, une main d’œuvre fragile et à bas prix pour le patronat. Cela sous le masque trompeur de lutte contre le chômage et de formation qualifiante. Le travail de casse des garanties collectives menées par les Ordonnances se poursuit !
Par le désinvestissement de l’Etat dans les collèges, les lycées, l’université, la prise de contrôle des entreprises sur les filières, le processus de privatisation du service public de l’éducation est déjà en cours. Les mesures actuelles n’en sont que la continuité. Le recul social ne se négocie pas, il se combat !
C’est pourquoi, en nous opposant à ces contre-réformes dans l’Education et aux lois anti-sociales actuelles, nous luttons, dans le même temps, contre le système capitaliste. Pour que l’Education ne soit pas l’apprentissage des compétences utiles au patronat mais un outil émancipateur pour la jeunesse !
Pour des (re)nationalisations démocratiques, dans l’esprit de 1946 : Exigeons l’arrêt du processus européen de marchandisation et de privatisation des services publics et le rétablissement du Statut et du monopole publics de l’énergie, des transports, de la Poste, des télécommunications et la nationalisation des secteurs clés de l’économie (du secteur bancaire et financier, des industries sidérurgique, pharmaceutique, chimique, aéronautique, automobile, des autoroutes et des enseignes de la grande distribution… En effet, la nationalisation représente une importante amélioration du rapport de force, en faveur des travailleurs mais également des usagers pour développer les secteurs clés de l’économie, les défendre face aux projets destructeurs du capital et dans le sens de la réponse aux besoins du pays.
Exemples de (re) nationalisations démocratiques :
- General Electric/Alstom
Pour nous communistes, l’Etat est directement responsable. La solution passe par l’annulation immédiate du plan de suppressions d’emploi et le maintien du niveau de production de l’usine. Elle passe par une politique de consolidation de la filière et la formation professionnelle d’ouvriers qualifiés. Elle passe par la nationalisation démocratique, sous contrôle populaire, sans cadeau aux patrons liquidateurs de la conception et production Grenobloise et d’ailleurs. Les salariés de GE et Alstom, les populations, les usagers d’EDF, des transports etc représentent une grande force de mobilisation. La bataille est à lier à celle contre la privatisation des barrages d’EDF, au nom de l’UE, à la casse du service public de l’énergie. (Voir notre pétition).
- La Société Nationale des Chemins de Fer :
Le rapport Spinetta (EX-PATRON D’AIR France) a été présenté le 15 février 2018. Les grands axes de ce rapport démontrent une fois encore que le patronat, aidé du gouvernement vassal au pouvoir ne désarme jamais : ouverture à la concurrence, transfert obligatoire des cheminots vers des entreprises ferroviaires qui remporteraient les appels d’offres, mettre un terme au recrutement sous Statut, filialisation du Fret SNCF, fermeture des lignes jugées non rentables, transformation des EPIC Mobilités et Réseau en Sociétés Anonymes… Ce qui constituera pour les usagers des augmentations de tarifs exorbitant et un service public privatisé et donc dégradé pour qu’il soit « rentable ». Ce sont de véritables attaques contre les conditions de travail des cheminots, le Statut cheminot, les conquis sociaux obtenus de hautes luttes, mais aussi contre le service public ferroviaire et sa sécurité, qui n’a pas vocation à être « rentable ».
Plus que jamais, le mot d’ordre de la re-nationalisation de la SNCF, du monopole public de la SNCF répond à l’amélioration des conditions de vie et de travail des cheminots ainsi qu’à un véritable service public ferroviaire répondant aux besoins populaires.
Luttons contre la casse des services publics de proximité par la mise en place des métropoles, maillons de l’Europe des régions, impulsée par les gouvernements des pays de l’Union européenne du capital.
La métropole met en œuvre une casse des services publics de proximité sans précédent. Le transfert de compétences des communes vers les métropoles voit une centralisation des services qui a de lourdes conséquences sur la qualité du service rendu aux usagers, les conditions de travail des agents territoriaux. L’UE, construite pour servir les capitalistes, ne reconnaît ni nos services publics, ni le Statut des fonctionnaires. Elle met en concurrence les services et les travailleurs d’une région face à une autre, les travailleurs d’un pays contre un autre.
Nous, communistes, sommes pour une coopération choisie, mutuellement avantageuse, entre les communes, dans l’intérêt des travailleurs et nous condamnons les métropoles institutionnalisées. Elles sont clairement orientées contre la population. Nous faisons le lien entre la qualité des services publics et la façon dont sont traités les fonctionnaires qui les servent. Nous sommes opposés à la casse du Statut des fonctionnaires d’Etat comme de celui des territoriaux. C’est pour cette raison que nous défendons les régies publiques avec des agents sous Statut contrairement aux SPL (Société Publique Locale) avec des salariés de droit privé.
En résumé, la métropolisation/régionalisation permet de mener l’offensive contre les acquis sociaux, la souveraineté des nations et les services publics français d’une qualité incontestable qui assurent la satisfaction des besoins, des travailleurs, sans recherche de profit.
Communistes, nous condamnons la marche forcée vers la métropole. Nous nous opposons clairement contre le transfert de compétences. Nous militons pour le maintien et le développement de nos services publics municipaux, pour des emplois statutaires. Seul le rapport de force, la lutte, nous permettront de gagner !
Pour la paix : combattre le colonialisme, l’impérialisme, sous toutes ses formes d’où qu’ils viennent (« notre » impérialisme national/l’union européenne) sont plus que jamais une priorité pour les communistes d’aujourd’hui.
Réaffirmer plus que jamais, la nécessité de rupture avec l’UE du capital. Le rapport de force existe, au plan des pays, pour refuser l’application des directives, contester l’instrument de domination supranationale qu’est l’euro, rejeter l’UE du capital et la mise en concurrence des peuples qu’elle implique, la perspective de guerre impérialiste dans laquelle elle place notre pays. L’Union Européenne n’est rien autre qu’une alliance impérialiste, union politique, économique et idéologique des bourgeoisies et ses directives qui écrasent les peuples.
Voilà pourquoi, nous dénonçons toute illusion d’Europe sociale par sa réorientation ou sa refondation, comme nous dénonçons la volonté de Macron de plus de souveraineté pour l’UE porteuse d’intégration renfoncée et d’Europe fédérale capitaliste. Nous dénonçons le raccourci mensonger de Macron plus de souveraineté pour l’UE ou plus de nationalisme.
A cet effet, sans pour autant porter le mot d’ordre de sortie de l’UE du capital comme préalable à toute avancée pour les travailleurs sur la bourgeoisie, Communistes, nous déclarons que pour combattre l’UE, il faut sortir de l’Euro, l’outil économique de l’UE et combattre les directives de l’UE pied a pied. Ainsi nous aurons une chance, par les luttes de gagner, la rupture avec l’UE du capital destructrice de tous les acquis des travailleurs.
Pour nous, communistes, la priorité absolue est l’efficacité de la lutte de classe des travailleurs et nous affirmons qu’elle l’est dans notre cadre national actuel et non au niveau européen. Nous sommes attachés à la défense des intérêts des travailleurs, du prolétariat, contre ceux du capital, contre toute forme d’oppression et d’exploitation. N’en déplaise à Macron cette position n’a rien à voir avec du Nationalisme !
Nous affirmons que, plus que jamais, la montée des luttes et leurs convergences par l’unité d’action des travailleurs pour les revendications immédiates portent les perspectives de rupture politique et le rapport de force favorables aux travailleurs.