Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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Notre camarade Léo Figuères vient de disparaitre

août 2011, par Saint Martin d’Hères

Nous apprenons de nos camarades de Malakoff le décès brutal de Léopold Figuères à l’âge de 93 ans. Notre tristesse est énorme. Notre pensée va tout de suite à sa famille, à ses camarades les plus proches.

Nous pensions pouvoir compter encore sur l’expérience, la capacité d’analyse, la détermination communiste, intactes jusqu’aux derniers instants, de notre éminent camarade.

Son dernier livre publié en 2010, « Capitalisme, socialisme(s), commun isme », sert aujourd’hui de document de référence pour la formation de communistes, notamment de jeunes communistes.

De ces jeunes, ceux qui ont imposé au dernier congrès du MJCF le rétablissement de l’objectif du socialisme comme phase transitoire du changement de société, ne pouvaient que se retrouver avec Léo.

Le rôle de Léo Figuères comme militant communiste ouvrier, dirigeant et organisateur de la JC ainsi que du PCF est inestimable dès les années 1930, dans ses Pyrénées-Orientales d’origine, puis dans le Var et en Région Parisienne, au plan national ensuite. Il est témoin, acteur, animateur de toute la vie du Parti.

Il a été membre du Comité central de 1945 à 1976.

Ses activités dans la Résistance, ensuite dans le soutien à la lutte anticoloniale au Viêt-Nam, au nom du Parti (« Je reviens du Viêt-Nam libre »), lui valurent des années d’illégalité, qui valent bien les médailles d’autres.

Il fut député des Pyrénées-Orientales à la Libération. Comme élu, il sera surtout de 1965 à 1996 le maire communiste de Malakoff dont l’œuvre et la personnalité sont appréciées aujourd’hui encore de façon impressionnante par ses concitoyens. Il n’y avait qu’à le voir dans la Fête de la ville en juin 2011.

Grand dirigeant du Parti, Léo a été aussi un important théoricien.

Il a été directeur des Cahiers du communisme, auteur de très nombreux articles. Il a écrit de nombreux ouvrages dont « ce trotskysme, cet anti-léninisme » dont il nous avait suggéré qu’il avait une version actualisée « sous le coude ».

Dès les années 80, il met en garde la direction du Parti contre les choix opportunistes. Ses archives personnelles remises, comme celles du Parti, aux archives départementales de Seine-Saint-Denis, en témoignent, comme documents de l’histoire présente.

Contre toutes les attaques de l’anticommunisme déchaîné, du révisionnisme généralisé de gauche et de droite, après 1989/1991, Léo Figuères aura été de ces quelques dirigeants historiques du PCF qui n’ont rien laissé passer, qui ont poursuivi le combat pour la classe ouvrière, les masses laborieuses des nouvelles générations, pour le Parti dont elles ont besoin en France pour gagner leur émancipation : le PCF.

Elles lui sont déjà reconnaissantes. Elles le seront encore davantage demain.

Le site Internet : http://www.leofigueres.fr/