Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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MARDI 19 OCTOBRE, GREVES ET GRANDE MANIFESTATION A GRENOBLE, COURS JEAN-JAURES, 10 H

octobre 2010, par Saint Martin d’Hères

ENCORE PLUS FORT QUE LE 12 OCTOBRE : 80 000 MANIFESTANTS DANS LES RUES DE GRENOBLE ! ON CONTINUE POUR GAGNER LE RETRAIT DE LA REFORME WOERTH, SARKOZY, MEDEF !

Semaine décisive pour obtenir le retrait de la loi Woerth, Sarkozy, Medef ! Les travailleurs de la chimie, d’Arkema à Jarrie et de Rhodia à Pont de Claix, ont ouvert la voie : ils sont en grève totale depuis le mardi 12 octobre et leurs usines à l’arrêt ! Comme les agents des finances publiques (impôts et tresor public) à Grenoble et dans plus de quarante départements du pays.

Retrait de la loi Woerth : plusieurs jours pour préparer l’action décisive

Encore plus nombreux, encore plus déterminés, encore plus forts. Loin de s’essouffler, la lutte contre le projet de loi Woerth a franchi une nouvelle étape le 12 octobre 2010,

3,5 millions dans la rue : les manifestations ont été encore plus puissantes que celles du samedi 2 octobre et du jeudi 23 septembre. Les banderoles étaient plus nombreuses, témoignant de l’extension de la mobilisation à de nouvelles entreprises, notamment du secteur privé où la grève et les débrayages se sont multipliés.

Les mots d’ordre se font de plus en plus clairs : faire lâcher le pouvoir, gagner le retrait du projet de loi, défendre la retraite à 60 ans, gagner une véritable prise en compte de la pénibilité, souvent aussi revenir aux 37,5 annuités…

Les jeunes ont fait irruption en masse dans le mouvement, faisant logiquement le lien entre les questions immédiates d’emploi et de formation et le droit à la retraite.

Hôpitaux, éducation, services publics, industrie, transports… : la convergence des luttes se produit autour d’une bataille qui concerne tout le monde du travail. La lutte commune, la victoire rejailliront sur toutes les luttes locales ou sectorielles.

Cette mobilisation, inédite depuis 1995 voire 1968, peut et doit permettre de gagner. Le gouvernement joue l’intransigeance.

Il continue à vouloir passer en force. Pour lui, c’est une nécessité. S’il retire son projet sur les retraites, la mise à mort de l’acquis historique de la retraite à 60 ans, il devra reculer sur tout le reste de son programme de casse sociale, de privatisations.

Quant à Laurence Parisot, elle semble avoir perdu sa langue. A l’exception du patronat marseillais qui n’a pu s’empêcher d’éructer contre les dockers et les ouvriers des raffineries, le MEDEF prend garde de jeter de l’huile sur le feu.

Le commanditaire et profiteur de la contre-réforme des retraites veut faire oublier que dans les 6 premiers mois de l’année, les entreprises du CAC 40 ont engrangé 41,6 milliards d’euros de profits, en hausse de 86% sur 2009, presque le triple du « déficit » fabriqué de la Sécurité sociale.

C’est là qu’il faut frapper ! Au cœur du système : les patrons et les capitalistes.

C’est la condition de la victoire pour nos retraites. Ils ne comprennent que le langage de la lutte des classes, en particulier la grève. 7 septembre, 23 septembre, 12 octobre : tout le monde sent qu’il faut encore passer à une étape supérieure.

Plusieurs initiatives depuis le 12 octobre, souvent fortement symboliques, assurent la permanence du mouvement. Après le succès des manifestations du samedi 2 octobre, les manifestations du samedi 16 octobre ont permis de gagner d’autres catégories à l’action.

Les ouvriers des raffineries, les cheminots et d’autres, comme les travailleurs de la chimie à Pont de Claix et Jarrie, ont déjà engagé courageusement la grève reconductible.

La lutte monte en puissance.

Les assemblées générales d’étudiants sont de plus en plus nombreuses. Dans les grands services publics, dans les usines, les assemblées de salariés mettent en discussion et préparent la grève reconductible.

La grève générale illimitée ne se décrète pas. Il ne s’agit pas d’y appeler pour se retrouver à quelques éléments « radicalisés », entre soi. Il s’agit de la construire, de gagner à l’action décisive tous ceux, des millions, une majorité de nos collègues, de nos voisins, qui soutiennent le mouvement.

Il est de la responsabilité des confédérations syndicales, de chacune d’entre elles, d’aider nationalement à l’entrée en action, en grève de ceux pour qui c’est encore plus difficile ou plus inhabituel.

La nouvelle journée nationale interprofessionnelle de grève et de manifestation, le mardi 19 octobre, peut et doit être le point de départ de la bataille décisive pour faire plier le gouvernement.

Communistes, nous plaçons toutes nos analyses, nos propositions, nos actions dans cette perspective.

Nous écartons toutes les tentations de diversion vers 2012, vers les élections cantonales (!), ou vers un illusoire vote référendaire.

Nous savons que le PS et une partie de la gauche partagent largement l’analyse du gouvernement et acceptent, par exemple, l’allongement de la durée de cotisation, dans le cadre des orientations de l’UE. Ce n’est pas non plus au Sénat, où les dés sont jetés, malgré l’opposition des sénateurs du PCF, qu’un espoir est permis.

Non, l’alternative politique se trouve dans les luttes.

Elle est vitale pour tous ceux, une majorité, qui n’en peuvent plus d’être pressurés de tous les côtés : chômage et précarité, bas salaires, vie chère, hauts loyers, hausses des tarifs publics…

Ensemble, gagnons sur les retraites contre le gouvernement et le MEDEF !

Gagnons le retrait du projet de loi Woerth, le maintien du droit à la retraite à 60 ans, la reconquête du droit effectif à la retraite à 60 ans pour tous (37,5 annuités), la prise en compte de la pénibilité… L’argent pour les financer existe : c’est celui des cotisations sociales détournées par le patronat, des profits.

La semaine du 18 octobre sera décisive. Notre lutte, tous ensemble, sera décisive !