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Les communistes égyptiens dénoncent la nouvelle constitution qui ouvre la voie à l’instauration d’une « dictature fasciste religieuse »

janvier 2013, par Saint Martin d’Hères

Le 22 décembre dernier, le peuple égyptien a été appelé aux urnes pour ratifier le projet de constitution proposé par le pouvoir islamiste. Un projet qui a divisé le pays, faisant naître un mouvement d’opposition de masse dans la société égyptienne. Au-delà des fausses oppositions « libérales » montées par les médias occidentaux, que pensent les communistes de ce projet ?

Le Parti communiste d’Egypte (PCE) a dénoncé dans deux communiqués, publiés l’un avant l’autre après le plébiscite, la Constitution imposée par le président égyptien Mohammed Morsi.

Avant le référendum, il mettait en garde contre un projet qui constituait une « offensive contre les droits des ouvriers, des paysans et des couches laborieuses dans les seuls intérêts du capital », ne garantissant « ni le droit des femmes ni celui des enfants, le droit à l’éducation, à la santé, au logement, tout en ne pénalisant pas les discriminations religieuses ».

Tout en conférant au chef de l’État des « pouvoirs absolus » qui en font un « dictateur constitutionnel » en même temps qu’elle « permet la saisie de journaux et l’emprisonnement de journalistes », ouvrant ainsi « la porte à l’instauration d’un État fasciste religieux qui transforme des fanatiques criminels en gardien des valeurs collectives ».

Dans ce communiqué publié avant le référendum, le PCE appelait donc à son rejet et à la poursuite de la lutte pour défendre les aspirations populaires et contre les intimidations et la violence déchaînée par les Frères musulmans.

La nouvelle Constitution égyptienne a été approuvée par 63,8% des électeurs dans un référendum qui se tenait le 22 décembre, dans un scrutin marqué par un faible taux de participation, un boycott massif, des accusations de fraude et surtout par de violents affrontements avec les autorités conduisant à la mort d’au moins 17 personnes.

Les manifestations et contre-manifestants entre partisans et contestataires de Morsi ont précédé la consultation, accompagnées de la montée de voix divergentes au sein du gouvernement, de tentatives de confiscation du pouvoir de la part de Morsi et enfin de conflit ouvert entre pouvoir politique et juridique.

Après le référendum, le PCE a souligné que « ce résultat incroyable n’était pas une surprise », dénonçant les fraudes massives visant à « trahir la volonté des masses », de la part de groupes « qui veulent confisquer la nation et la révolution et ramener, au nom de la religion, l’Égypte dans un état d’obscurantisme ».

Les communistes ont lancé enfin un message de vigilance et de combativité : « Notre parti est vigilant face à ces violations de la loi qui constitue également une violation de la volonté de notre peuple.

Il rejette cette Constitution et appelle à la poursuite de la révolution jusqu’à la victoire ».

Source : Avante, organe du Parti communiste portugais (traduction aménagée et complétée) par AC pour http://solidarite-internationale-pc...