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Le Parti communiste japonais garde sa place de premier parti d’opposition aux élections locales, conservant 2 800 conseillers locaux et 8,34% des sièges

mai 2011, par Saint Martin d’Hères

Les 10 et 24 avril dernier se déroulaient les élections locales et régionales Japonaises.

Durant la première phase, 13 gouverneurs et 44 assemblées de préfecture sur 47 étaient soumis au vote des citoyens Japonais, ainsi que les 16 villes les plus peuplées du pays.

Durant la seconde phase, ce sont les assemblées de plusieurs centaines de villes et villages Japonais qui étaient soumises au renouvellement.

Ces élections ont été marquées globalement par un recul de tous les grands partis, des deux partis dominants, Parti démocrate (centre) au Parti libéral-démocrate (droite), en passant par les partis d’appoint comme le Komei (droite) ou le Parti social-démocrate (centre-gauche).

Le scrutin a même été marqué par l’émergence et le succès de partis populistes de droite comme « Votre parti », qui empoche 144 sièges de conseillers locaux, et de partis localistes comme le parti d’Osaka « Groupe pour la restauration d’Osaka ».

Dans ce paysage politique remanié, le Parti communiste japonais fait mieux que résister.

Dans ce qui constituait la première phase, il conserve 80 sièges dans les Assemblées de préfecture (régionales) et 99 sièges dans les Conseils municipaux des 16 plus grandes villes du pays. A Tokyo, le candidat communiste obtient 10,4% des voix.

Si on les compare aux scores obtenus lors des législatives de 2010, dans les mêmes circonscriptions, avec 1 878 502 voix, le Parti communiste connaît une augmentation de 36%.

Dans la seconde phase, le Parti communiste a mené une campagne intense axée sur du travail de terrain dans les régions sinistrées par le séisme et sur des propositions mettant en avant la défense de l’État social, la promotion de politiques de prévention des catastrophes et la reconversion énergétique pour sortir progressivement du nucléaire.

Cette campagne a payé puisque le Parti communiste remporte 1 034 sièges de conseillers municipaux.

Ajoutés aux sièges non-renouvelables cette fois, le Parti communiste japonais compte donc encore plus de 2 800 conseillers municipaux, soit 8,34% des sièges locaux.

Comparés aux résultats des élections législatives de 2010, le Parti réalise cette fois une progression de 20%.

Nous ne pouvons que nous féliciter de ces résultats du Parti communiste japonais (PCJ), qui prouvent l’enracinement d’un Parti se revendiquant du communisme dans un pays capitaliste avancé !

Fer de lance dans les dernières semaines de la campagne de soutien aux victimes de la catastrophe mais aussi de la lutte politique conte le lobby nucléaire guidé uniquement par le profit, plus que jamais, le peuple Japonais a besoin actuellement du Parti communiste !

A.C