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Gaz : encore 5 % d’augmentation au 1er avril, après 15 % en 2010 !

mars 2011, par Saint Martin d’Hères

GDF-SUEZ : 4,6 milliards d’euros en 2010 dont 3,9 milliards pour les actionnaires ! C’est une provocation ! Exigeons l’annulation des augmentations de 2010 et 2011 et la renationalisation intégrale de GDF !

Des hausses insupportables !

Le gouvernement a annoncé une nouvelle hausse du tarif du gaz de 5% au 1er avril 2011. Le gaz aura augmenté de 20% en 12 mois (+9,7% le 1er avril 2010, +4,7% le 1er juillet 2010).

Pour les 7 millions de foyers se chauffant au gaz, la ponction va atteindre 180 euros par an. Beaucoup n’en peuvent déjà plus, alors que le pouvoir d’achat des salaires et des retraites n’en finit plus de baisser. 8 millions de personnes seraient en situation de « précarité énergétique » et renonceraient à se chauffer. En 2009, 5 millions d’abonnés ont eu du retard dans le paiement de leur facture. Le tarif dit « social » que le ministre se dit prêt à aménager ne s’applique qu’à un très petit nombre et ces miettes sont en fait payées par les contribuables et les autres usagers.

Pas difficile de savoir où va notre argent !

GDF-Suez vient de publier ses résultats pour 2010 (3 mars 2011). Les profits nets sont encore en hausse atteignant 4,6 milliards d’euros. La direction de GDF-Suez a décidé d’en accorder 3,9 milliards en dividendes à ses actionnaires.

Nos factures finissent dans la poche de ceux qui ne travaillent pas et qui n’ont pas de problèmes de chauffage !

L’excédent d’exploitation de GDF-Suez atteint la somme colossale de 15,1 milliards d’euros, 7,7% de plus qu’en 2009. Pour les ventes d’énergie en France, il augmente de 300 millions à 1 milliard d’euros. C’est exactement l’équivalent des hausses de factures pour l’ensemble des 11 millions d’usagers en 2010.

Concurrence et privatisation n’en finissent pas de ruiner le service public.

Le bilan est sans appel. Depuis la privatisation, les tarifs ont augmenté de 50%. Les effectifs fondent. Les salaires réels des gaziers vont encore baisser en 2011. Les conditions de travail se dégradent. Des activités sont filialisées, externalisées pour précariser encore davantage l’emploi.

L’investissement, la sécurité des approvisionnements, la sûreté des installations sont remis en cause. Pendant ce temps, les actionnaires privés s’accaparent des milliards d’euros. GDF-Suez mène la guerre mondiale de la concurrence au profit de la finance, en particulier contre EDF, par exemple en prenant le contrôle du britannique International Power en 2010.

Rappels : le processus de marchandisation du gaz et de privatisation de GDF a été marqué par l’application en France (par les gouvernements successifs de gauche et de droite) des directives européennes de mise en concurrence de 1998 et 2003.

En 2004, le gouvernement réussit, malgré les luttes, à transformer GDF et EDF en sociétés anonymes. En 2005, Sarkozy, ministre de l’économie, reniant sa promesse, ouvre le capital de GDF. A partir de 2006, le pouvoir livre au groupe privé Suez la véritable poule aux œufs d’or que représente GDF (dont les bénéfices étaient supérieurs à 2 milliards d’euros par an).

Ce gâchis peut et doit cesser !

L’Etat français continue de fixer les prix du gaz. Rien ne justifie les hausses de tarifs, ni les coûts d’approvisionnement en gaz naturel, ni les coûts réels des infrastructures et du stockage.

GDF-Suez ne les divulgue pas mais renégocie à la baisse ses contrats de longue durée. Le cours du gaz baisse et n’est plus indexé sur celui du pétrole.

ENSEMBLE DEMANDONS QUE TOUTES LES AUGMENTATIONS DE TARIFS DEPUIS 2010 SOIENT ANNULEES !

L’Etat reste aussi actionnaire à 35% de l’ensemble GDF-Suez. Le gouvernement avait expliqué que c’était le moyen de « conserver une minorité de blocage » dans les choix de l’entreprise.

Le peuple doit le contraindre à en faire usage, à cesser de faire le jeu des multinationales, aux dépens des usagers, des salariés et du développement du pays.

DEMANDONS DANS L’IMMEDIAT QUE L’ETAT BLOQUE LE VERSEMENT DE DIVIDENDES AUX ACTIONNAIRES DE GDF-SUEZ !

L’expérience des dégâts de la privatisation et de la concurrence est faite. GDF et EDF demeurent, malgré des années de sabotage, deux atouts nationaux majeurs. Le modèle des entreprises nationalisées à la Libération a fait ses preuves.

DEMANDONS LA RENATIONALISATION INTEGRALE DE GDF ET D’EDF, LA NATIONALISATION DES ACTIVITES ENERGETIQUES FRANCAISES DE SUEZ, LE RETABLISSEMENT DES MONOPOLES HISTORIQUES D’EDF ET DE GDF !

Les directives et traités européens qui servent de prétextes à ruiner nos acquis économiques et sociaux n’ont aucune légitimité pour s’appliquer en France.

Pour les retraites, comme on l’a vu à l’automne, pour les salaires, pour les services publics, les forces existent pour faire reculer la politique au service de l’argent. Sans patienter vainement jusqu’en 2012 !

La privatisation profite à certains !

François Cirelli, ex PDG de GDF devenu directeur général délégué de GDF-SUEZ a fait quadrupler son salaire depuis 2008. Celui-ci est passé de 460.000 euros à 2.064.000 euros par an ! Soir 7500 euros par jour !

A comparer avec l’augmentation de salaire des gaziers en 2011 qui sera 5 à 7 centimes par jour (1,1%).