Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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Femmes - Hommes : intérêt égal à mettre en échec la loi Woerth !

octobre 2010, par Saint Martin d’Hères

La situation des femmes révélatrice de l’injustice profonde de la loi Woerth pour (contre) tous. Le président du Sénat s’affiche dans les médias. A l’occasion de l’examen de la loi Woerth, M. Gérard Larcher se dit prêt à des concessions notamment en faveur des femmes, mère de trois enfants ou plus, si, du moins elles sont nées entre 1950 et 1963.

Cette pichenette de poudre aux yeux montre à quel point la force de la mobilisation populaire, encore ce samedi 2 octobre, oblige le pouvoir à donner quelques signes de conciliation.

Plus il donnera de gages, plus il apparaîtra que c’est l’ensemble de sa loi qu’il doit retirer.

Le report à 62 ans de l’âge du droit au départ à la retraite et surtout à 67 ans de l’âge de départ au taux dit « plein » pénaliseront encore plus violemment les femmes.

Elles sont et seront aussi proportionnellement les premières victimes de la poursuite de l’allongement de la durée de cotisation, acceptée par le PS et la CFDT, passée de 37,5 à 40 ans puis à 40,5 actuellement, puis 41,5 en 2016.

Les femmes seront encore davantage touchées parce qu’elles ont connu et connaissent des carrières en moyenne plus chaotiques.

A l’heure actuelle, seulement 40% des femmes liquident leur retraite à taux « plein ». Leur situation moyenne souligne le caractère profondément injuste du projet de la loi Woerth contre tous, femmes ou hommes, qui se retrouvent à 60, 62 ou 65 ans dans cette situation défavorable que presque jamais ils n’ont choisie.

Cette situation pose encore plus fortement la question de la prise en compte, dans les dispositifs de solidarité, des années de congé parental.

Elle montre encore davantage la nécessité du retrait pur et simple du projet de loi Woerth.

Tous ceux, une majorité de femmes mais aussi des hommes, victimes de l’exploitation au point de se retrouver démunis à l’aube du 3ème âge, ne doivent pas être laissés dans la pauvreté, parfois extrême, dans l’attente du si faible minimum vieillesse, alors qu’ils ont travaillé, le plus souvent plus de 30 ans, élevé un ou plusieurs enfants.

La situation critique de nombreuses femmes, à laquelle même la majorité réactionnaire du Sénat ne peut être indifférente, doit alimenter le combat général.

NON à la remise en cause de la retraite à 60 ans !

Retour aux 37,5 annuités correspondant à la durée moyenne des carrières professionnelles en France !

Retrait du projet de loi Woerth !

Dans cette bataille, nous ne laisserons personne établir une division entre hommes et femmes !