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Etre solidaires des Grecs, c’est combattre l’ennemi commun : l’UE du capital

février 2012, par Saint Martin d’Hères

Travailleurs français, solidarité avec le peuple grec face à l’ennemi commun : la BCE, l’UE du capital et les gouvernements à leur solde

Voilà deux ans que la BCE, l’UE et le FMI sont « au chevet » de la Grèce, que Merkel ou Sarkozy donnent des leçons au peuple grec, que les gouvernements grecs successifs se défaussent.

Le résultat est dramatique.

Les salaires et les retraites ont été amputés de 20 à 40%. Le chômage touche 20 % des travailleurs. Les services de santé sont complètement désorganisés.

Des enfants vont à l’école sans avoir mangé. Un tiers de la population se retrouve sous le seuil officiel de pauvreté. La jeunesse qualifiée ne trouve pas d’autre voie que l’exil.

Pourtant, malgré ces sacrifices, la dette publique, ce prétexte à la casse des acquis sociaux et démocratique, ne cesse encore de se creuser.

Quoi de plus logique ? Les intérêts des financiers enflent toujours. L’économie est paralysée. Les salariés, les retraités, à qui on demande de payer la crise, n’y sont pour rien !

Devant une tel massacre, devant le pillage du pays, le peuple grec exprime de plus en plus fortement sa colère. Le pouvoir a de plus en plus de mal à la contenir. Les organisations syndicales réformistes (socio-démocrates) sont dépassées.

Les agents provocateurs incendient le centre d’Athènes pour préparer une répression violente, pendant que le gouvernement réorganise l’armée. Mais les capitalistes européens sont-ils prêts à cela ? Quel effet une telle répression pourrait-elle avoir dans les autres pays de l’UE ?

Travailleurs français, nous sommes directement concernés par ce qui se passe en Grèce. L’UE du capital a besoin de faire un exemple en saignant le peuple grec. Il s’agit de préparer les plans de super-austérité dans les autres pays dont la France.

L’UE, avec son instrument l’euro, soutenue par les capitalistes grecs, a contribué à ruiner le pays. La production nationale a été écrasée par la concurrence des pays plus développés (zone euro) ou à monnaie faible (Turquie).

Les gouvernements, de « gauche » et de droite, ont été encouragés à recourir à l’endettement pour compenser les cadeaux inouïs consentis aux armateurs et autres capitalistes grecs dont les rejetons peuplent les luxueuses stations de sport d’hiver de Suisse ou de France, pendant que leurs compatriotes sont dans la rue.

Depuis le début de la « crise financière » en 2008, la Grèce, pays plus fragile, avec un Etat et une démocratie plus faibles, est plus précocement et plus durement frappée. Mais les capitalistes, avec l’UE, visent tous les pays européens, dont la France.

Au nom de la dette publique, en Italie, un nouveau gouvernement non élu, soutenu par la droite et par la « gauche » opère des reculs sociaux, comme la casse du contrat de travail, que le repoussoir Berlusconi ne pouvait pas commettre.

Idem en pire au Portugal ou en Espagne où la « gauche » a préféré avancer les élections pour passer la main à la droite.

En France, la situation est gelée par les élections mais la prochaine majorité, quelle qu’elle soit, aura la même tâche. La dérive à droite du débat électoral, marqué par le consensus européen droite-« gauche », l’annonce.

Souvenons-nous que les socialistes de Papandréou ont gagné les élections en Grèce en 2008 sur la promesse d’une augmentation des salaires de 5%...

C’est pour cela qu’ils ont un problème avec la Grèce. C’est une raison supplémentaire pour être solidaires des travailleurs grecs et de leurs organisations les plus conséquentes, le Parti communiste (KKE) et le mouvement syndical de classe PAME.

Les capitalistes ont besoin de l’euro pour enfermer les peuples dans les plans d’austérité, pour leur imposer le Traité de Maastricht à perpétuité.

L’idée même que le peuple grec, qu’un seul peuple, puisse rejeter l’euro et l’UE par référendum, dans la période, était inacceptable pour les eurocrates. Merkel et Sarkozy ont fait annuler le projet de référendum que Papandréou avait trouvé pour se sortir d’une situation politique intenable.

Ils ont imposé un nouveau premier ministre, un financier, en bafouant la démocratie grecque.

S’ils doivent faire la part du feu, laisser la Grèce sortir de l’euro, ce doit être en accusant les Grecs d’être « indignes de l’euro » et surtout pas de les laisser exprimer leur rejet de la monnaie de l’UE du capital. Les autres peuples pourraient suivre la même réflexion.

En Grèce, plus visiblement qu’ailleurs, est apparue la connivence totale de la droite et de la « gauche » pour enfoncer le pays dans l’intérêt des capitalistes européens.

D’ici les élections générales d’avril, le pouvoir a du mal à trouver une coalition d’alternance, de droite ou de « gauche » qui puisse continuer à défendre l’UE du capital, tenter de la réhabiliter pour que sa domination perdure.

Communistes français, nous appelons, plus que jamais, à la solidarité avec les travailleurs grecs. Notre ennemi commun est l’UE du capital et les forces politiques qui la soutiennent : droite UMP, « gauche » PS et leurs satellites.

En France, avec le Front national de la famille Le Pen, comme ailleurs, le système assigne à sa roue de secours d’extrême-droite le soin, comme en 1992 contre Maastricht, ou en 2005 contre le TCE, de dévoyer la lutte contre l’UE du capital, en les associant au nationalisme et au racisme.

Le capital joue avec le feu : ne laissons pas faire !

Remise en cause de l’UE des capitalistes et de son instrument l’euro !

Non au projet de nouveau traité européen !

Abrogation du traité de Maastricht !

Communiqué du KKE :

http://www.pcf-smh.fr/Le-PC-Grec-KK...

Retrouvez les trente articles concernant la situation en Gréce et dans l’UE du capital :

http://www.pcf-smh.fr/SOLIDARITE-AV...,479.html