Tous ensemble pour faire plier la direction
Être solidaires, ne rien lâcher
c’est ce que disait un ouvrier à FR3 en sortant de l’AG où se sont rassemblés plus de 1000 salariés vendredi 23 janvier.
Cela fait maintenant 3 mois que Nicolas Sarkozy prétend combattre la crise, et même refonder le capitalisme, et cela fait 3 mois que les conséquences de la crise s’aggravent de jour en jour, que les vagues de licenciements déferlent, que le pouvoir d’achat dégringole.
A Caterpillar, la direction pour passer de 600 à 450 licenciements, exige le retour sur les 35H, la fluctuation des horaires, l’annualisation du temps de travail, et un abandon d’une partie des primes et des acquis qui ont été obtenus depuis la création de l’entreprise par les luttes des salariés.
Rien de ce qui se passe à Cater n’est différent de ce qui arrive ailleurs, même si dans l’automobile c’est plus dramatique encore. Nous sommes tous logés dans un seul et même système : « le capitalisme » de l’exploitation pour les travailleurs et du profit pour les actionnaires. On appelle ça les classes sociales.
La CGT annonce : vu les bénéfices engrangés par le groupe, Caterpillar est en capacité d’assumer ses charges salariales, ce n’est pas aux salariés de payer !
Effectivement, le groupe Caterpillar a enregistré 3,56 milliard $ de bénéfices en 2008.
Les dividendes versés aux actionnaires du groupe ont grimpé de 17%. Caterpillar France a fait verser à l’entreprise mère aux Etats-Unis l’équivalent de 2 ans et demi de masse salariale. Après 4 années consécutives de résultats record en termes de chiffre d’affaires et de bénéfices, l’addition, c’est à eux de la payer.
Les marges de manœuvre financière dégagées depuis l’automne par les différents plans gouvernementaux (428 milliards au total pour un pays dont les caisses étaient soi-disant vides) sont pour l’essentiel promises à reconstituer les capacités du système financier sans en changer un iota aux critères d’utilisation de cet argent, rien pour assurer les emplois.
D’ailleurs, le Groupe Caterpillar explique « … que ses bénéfices 2009 chuteraient par rapport à 2008 et qu’il prendrait toutes les mesures pour atteindre son objectif de bénéfice par action de 2,50$... ». Son choix : 20 000 licenciements.
C’est cette logique qu’il faut casser, c’est le système qu’il faut viser.
Car rien n’échappe au processus de crise du système capitaliste qui se traduit par les destructions d’emplois, les fermetures d’entreprises, les délocalisations industrielles.
La crise n’est pas que financière, elle est industrielle et frappe l’ensemble des activités sociales. Les travailleurs de Caterpillar n’y échapperont malheureusement pas.
Depuis décembre 2008, les travailleurs subissent des périodes de 4 à 5 semaines de chômage partiel avec une perte de salaire de 40%. Les travailleurs sont en train de vivre dans leur réalité, à leurs dépens, que le capitalisme c’est l’enrichissement d’une minorité par l’exploitation du travail, plus de chômage, des salaires en baisse et l’accroissement de la précarité.
La prétendue relance Sarkozy n’aura pas lieu. La politique gouvernementale continuera à être une politique de l’échec. C’est une situation dangereuse pour les salariés, pour l’ensemble du monde du travail, pour le pays.
Le Parti communiste est totalement décidé à combattre cette politique en faisant des choix radicalement différents, avec une politique industrielle répondant aux besoins, la nationalisation de secteurs clés, et aussi la participation des salariés dotés de pouvoirs de décision.
En effet, nous ne percevons pas comment 600 licenciés, plus 1500 emplois chez les sous-traitants aussi menacés, pourraient envisager de retrouver un emploi alors que selon la direction départementale du travail, le Pôle Emploi (ex ANPE) a enregistré sa plus forte demande d’emplois au cours des derniers mois de l’année, avec une augmentation en un an de 10,2 %.
Cater doit payer, les travailleurs doivent se battre pour l’exiger, il n’y a pas d’autres solutions.
C’est la résistance unie pour défendre Cater qu’il faut décider.
Le Parti communiste appelle les salariés, les militants, les élus à être de toutes les ripostes, et à y porter des choix politiques alternatifs.
Nous exigeons d’urgence, pour tous :
la suspension immédiate de tous les projets de suppressions d’emplois,
le relèvement immédiat du SMIC, des salaires, des pensions, des retraites et des
minima sociaux.
contrôler et réorienter l’utilisation des 360 milliards du plan d’aide aux banques.
la nationalisation du secteur bancaire.
Rien n’est écrit d’avance, rien n’est joué. Ce n’est pas aux travailleurs de payer la crise.
C’est à l’ensemble des salariés de Caterpillar qu’il revient de se mobiliser et de faire face.
Les communistes seront à leurs cotés.