Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
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Convergences pour une autre politique

décembre 2009, par Saint Martin d’Hères

Avec les postiers, les enseignants, les employés de banque, à partir du 24 novembre, convergences pour une autre politique ! Par millions, les salariés résistent et se battent contre la politique du pouvoir au service du patronat : c’est là que se trouve la perspective politique.

LA POSTE

Ainsi à partir du 24 novembre, les postiers engagent une grève reconductible avec leurs organisations syndicales face au projet de loi qui veut transformer La Poste en SA et casser le monopole public subsistant en « transposant » une directive européenne.

Plus de 20% de grévistes en Isère, des postiers en grève reconductible sur grenoble, des facteurs sur smh.

Des millions d’usagers ont déjà apporté leur soutien à cette bataille contre cette nouvelle étape de la privatisation, pour la défense d’un service public essentiel à la vie quotidienne, à la vie économique, à l’aménagement du territoire, à l’accès de tous aux services bancaires,etc aussi pour la défense de dizaines de milliers d’emplois directement menacés.

Un rapport de forces existe pour gagner le retrait du projet de loi et commencer à inverser le processus de privatisation. Une telle victoire débloquerait de nombreuses aux luttes et la perspective politique.

LES EMPLOYÉS DE LA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE EN COLERES

Grève inédite depuis très longtemps à la Société générale
L’exigence de renationalisation des banques plus forte que jamais !

Le 24 novembre, le même jour que les postiers et les enseignants, les employés de plusieurs grandes banques étaient appelés à la grève par leurs organisations syndicales, principalement sur la question des salaires. A la Société Générale, la direction admet 8,5% de grévistes correspondant à 20% selon les syndicats. 10 à 20% chez HSBC (la banque de Hong Kong qui a avalé le CCF après sa privatisation).

La banque, comme ses soeurs, a repris de plus bel ses activités spéculatives, tout en continuant à facturer au prix fort ses services aux clients ordinaires. Elle affiche un profit insolent de 450 millions d’euros pour le seul 3ème trimestre.

Les revendications des agents de la Société Générale sont plus que légitimes. Elles posent la question de la reconquête d’un secteur financier nationalisé et souligne l’importance de la défense de La Poste publique.

SOCIETE GENERALE d’un côté :
480 millions d’euros de profits par trimestre
4 milliards d’euros d’aides publiques
10,75 millions de « bonus » donnés à un seul trader pour 2008

De l’autre côté :
0,7% d’augmentation pour les salaires en 2010 !
Des emplois menacés. 25% de travail en plus pour les « conseillers clientèle »
Et des frais toujours plus hauts pour les clients

Des raisons de lutter !

LES ENSEIGNANTS ET AUTRES PERSONNELS DE L’ÉDUCATION NATIONALE, DES UNIVERSITÉS ET DE LA RECHERCHE LUTTENT

20% de grévistes pour la première journée d’action des enseignants

Encore 16.000 suppressions d’emplois sont programmées pour 2010, cela fera 50.000 en cinq ans. Le projet de réforme du lycée le confirme : le pouvoir veut accélérer l’éclatement de l’éducation nationale, la marchandisation de l’enseignement. Des formations plus inégalitaires, plus chères pour les familles et les étudiants, répondant aux besoins à court terme d’un patronat qui organise le déclin de l’économie du pays : voilà son projet à long terme.

Pour l’immédiat comme pour l’avenir, l’immense majorité de la population a intérêt à soutenir les profs.

C’est dans la convergence des luttes que se situent les perspectives immédiate de rupture politique

Une nouvelle étape dans le développement du mouvement social. Des centaines de milliers de salariés sont appelés à la grève à La Poste, à l’Education nationale, mais aussi à la Société générale…

Dans des secteurs cruciaux pour le pays, ces luttes pointent et accusent directement la politique du gouvernement et du président, leur choix de livrer toujours plus notre pays à l’appétit de la finance mondiale.

D’un côté ils organisent la faillite de l’Etat, de la Sécurité sociale, des services publics à coup de dizaines de milliards de cadeaux au patronat et au plus riches, de l’autre côté ils endettent la nation de 150 milliards d’euros (rien que pour 2010) et l’enchaînent aux marchés financiers.

Pour le plus grand nombre des salariés, des retraités, cette politique est synonyme de nouveaux sacrifices :

50.000 chômeurs de plus par mois depuis le début de l’année, des salaires réels en baisse, un accès toujours plus difficile et plus cher aux services publics, l’angoisse pour l’avenir.

Les luttes sociales ramènent le pays à cette réalité politique quand le pouvoir et ses media s’efforcent de faire diversion.

Ceux qui cassent chaque jour les acquis sociaux et démocratiques nationaux, agitent le fantasme de « l’identité nationale » menacée. La vie politique se concentre lamentablement sur des rivalités de personnes, à « gauche » comme à droite, et sur des combinaisons politiciennes pour les élections de 2012 en passant par les régionales.

Pour nous communistes, c’est clair : aujourd’hui, c’est dans les luttes, dans leurs convergences que se situe la perspective immédiate de rupture avec la politique qui ruine le pays. Salariés, usagers, parents d’élève, citoyens : soutenons les grévistes !