Parti Communiste Français Section de Saint-Martin d’Hères
Accueil du site > Nos tracts > CHOC DE COMPETITIVITE ? CHOC POUR QUI ?

CHOC DE COMPETITIVITE ? CHOC POUR QUI ?

novembre 2012, par Saint Martin d’Hères

Faut-il choisir le « choc de compétitivité » du MEDEF ou un renforcement plus progressif de cette « compétitivité » prônée par le Parti socialiste ?

Il est urgent de sortir de ce faux débat qui ne fera qu’une catégorie de victimes : les salariés et leurs familles !

Chacun à un degré différent, le MEDEF et l’UMP d’une part, le Parti socialiste d’autre part, ont repris l’idée de la compétitivité des entreprises.

MAIS QU’Y A-T-IL DERRIÈRE CETTE IDÉE DE COMPÉTITIVITÉ ?

L’idée est aussi vieille que le capitalisme lui-même : il s’agit de baisser le coût du travail dans un pays pour pouvoir conquérir des parts de marchés dans les autres. Ceci dit, bien évidemment, les mêmes mesures (avec les mêmes justifications) sont prises dans les autres pays avec une conséquence inéluctable à plus ou moins long terme : une crise économique profonde provoquée par l’effondrement du pouvoir d’achat des salariés partout dans le monde et … une explosion du chômage de masse.

UNE IDÉE RÉTROGRADE A CONTRE-COURANT DE L’HISTOIRE

Déjà, au 19ième siècle, le patronat français s’opposait à l’interdiction du travail des enfants … au nom de la concurrence européenne. Il en a été de même en 1936 avec l’encadrement des horaires de la semaine de travail et les congés payés (le patronat ira même quelques années plus tard jusqu’à soutenir officiellement le nazisme contre « les salopards en casquettes »). Pourtant ce sont bien les grandes périodes d’avancées sociales (Front populaire, gouvernement de la Libération avec l’instauration de la sécurité sociale, Mai 1968) qui ont construit notre pays et son image dans le monde. Cette « compétitivité » réclamée, au contraire, nous ferait revenir en arrière : moins d’impôts pour le patronat mais moins de protection sociale (sécurité sociale, retraite), de salaires et davantage de précarité – sans que cela ne crée d’emplois.

AGIR ET SORTIR DE CE JEU DE DUPES

Peut-on améliorer la vie de tous sans remettre en cause le système économique et de son « bras armé » qu’est l’Union européenne ? Les premières mesures prises par le gouvernement socialiste-verts augmentant les impôts, les taxes et cédant devant les grands patrons, donne, malheureusement, une réponse claire. Tenter de faire croire que « le changement peut réussir » sans s’attaquer au système économique est, non seulement, voué à l’échec, mais contribue à entretenir la résignation. Ce dont ont besoin les travailleurs, c’est de courage politique. Courage politique d’augmenter les salaires, d’augmenter les cotisations sociales si nécessaires, d’arrêter les 33 milliards d’exonération de cotisations sociales cadeaux fait aux patrons et actionnaires. Selon les chiffres officiels, entre 1980 et 2005, la part de la richesse produite captée par les capitalistes (patrons, actionnaires) est passé de 30% à plus de 42% soit environ 170 milliards en plus par an. Ces milliards doivent nous revenir.

Courage politique de remettre en cause la construction européenne – en commençant par sortir de l’euro.

Ensemble, ne subissons pas, agissons !

P.-S.

Tract à imprimer ci-dessous