EMPECHONS LE HOLD-UP CONTRE LE SERVICE PUBLIC DE L’ELECTRICITE - SIGNEZ LA PÉTITION EN LIGNE (lien sous le texte de la pétition)
Un projet, lancé dès 2019 par le gouvernement, vise à organiser la privatisation et la marchandisation de l’électricité en France conjointement avec l’Union Européenne.
Pour cela, un plan de réorganisation complet d’EDF a été lancé : nom de code « Hercule ». Ce plan prévoit l’éclatement du groupe public historique en trois parties d’ici à 2022 : « EDF bleu » regrouperait les activités nucléaires et le transport de l’électricité, « EDF azur » les activités hydrauliques et « EDF vert » les activités commerciales de vente et les énergies renouvelables (voir argumentaire complet c-dessous).
Si « EDF bleu » (non-rentable) resterait publique pour le moment, « EDF vert » (rentable et recevant des subventions publiques pour le « renouvelable ») serait rapidement privatisée. Un nouvel exemple de privatisation des profits et de nationalisation des pertes ! Ce plan Hercule est clairement le cheval de Troie utilisé par le gouvernement et l’UE pour liquider le service public de l’électricité en France et organiser la marchandisation qui se traduira (et se traduit déjà) par une explosion des tarifs.
C’EST DANS CE CONTEXTE QUE NOUS VOUS INVITONS A SIGNER CETTE PETITION QUI SERA REMISE AUX SYNDICATS D’EDF ET ADRESSEE AU PRESIDENT MACRON.
Abandon immédiat du projet « Hercule » de démantèlement d’EDF.
Annulation des augmentations des tarifs. L’électricité n’est pas un luxe !
Maintien des tarifs nationaux régulés de l’électricité.
Renationalisation à 100% d’EDF et de ses filiales, retour au statut d’établissement public dans le cadre d’un monopole public de l’énergie.
Rejet de l’application des directives européennes de mise en concurrence de l’électricité afin de rétablir le monopole public de l’électricité.
JE SIGNE LA PETITION CONTRE LE PLAN HERCULE en ligne sur le site https://edf-stop-scission-privatisa...
COMMENT LE PLAN HERCULE ORGANISE LA LIQUIDATION DU SERVICE PUBLIC DE L’ELECTRICITE ?
Les hausses régulières des tarifs de l’électricité (+2,4% en février 2020, +1,5% en août 2020, +1,6% en février 2021…) sont durement ressenties par les usagers. Elles représentent un prélèvement moyen de 150 euros par an par ménage. Les médias les ont pourtant à peine notées. Cette discrétion s’explique par le projet d’éclatement d’EDF porté par le gouvernement et l’UE. Le plan s’appelle « Hercule ». Il consiste à diviser les activités d’EDF en trois entreprises distinctes : « EDF-Bleu » (les activités nucléaires et le transport de l’électricité), « EDF-Azur » (les activités hydrauliques) et « EDF-Vert » (les activités commerciales de vente et les activités « renouvelables »).
L’arnaque est facile à comprendre. EDF-Bleu resterait 100% publique. Le public prendra en charge l’investissement, notamment l’entretien du parc nucléaire, et les coûts du réseau de transport d’électricité. EDF-Vert sera rapidement privatisée (dès le départ à 35%) et rebaptisée. Elle deviendra un marchand privé revendant au prix maximum l’électricité produite par EDF-Bleu et EDF-Azur suivant des logiques de marché spéculatif. EDF-Vert, comme les autres opérateurs privés, pourra toucher les subventions colossales, prélevées sur nos factures (taxe CSPE), pour financer des énergies coûteuses, inefficaces le plus souvent, et dont l’aspect renouvelable reste plus que discutable.
Dans le même temps, avec l’UE, le gouvernement organise la privatisation des barrages hydrauliques d’EDF, totalement amortis. Socialisation des investissements, privatisation des profits !
L’entreprise publique unifiée qu’est EDF actuellement et les tarifs régulés sont un obstacle au profit maximal sur ce bien essentiel pour tous qu’est l’électricité. Quand on sait qu’en Allemagne le prix du kilowatt-heure est 80% plus élevé qu’en France, on comprend que les marges de profit sont énormes pour les grands groupes privés qui souhaitent entrer sur le marché. En parallèle, au moins 10 000 postes d’agents d’EDF qualifiés, formés dans l’esprit du service public, sont menacés.
Les forces existent pour riposter et mettre en échec ce hold-up d’Etat que Macron concrétise, avec l’UE, s’appuyant sur les bilans de Hollande et Sarkozy. Les mobilisations pour le pouvoir d’achat et les salaires se sont multipliées. La grande grève contre la réforme des retraites il y a un an a déstabilisé le gouvernement. Les agents d’EDF, avec leurs syndicats tous unis, organisent la résistance. Le 19 janvier 2021 par exemple, un tiers des salariés du groupe était en grève pour refuser le plan Hercule.
La bataille contre le projet Hercule s’inscrit dans le combat plus global de la lutte pour le service public. Depuis 2014 à la SNCF et aujourd’hui à la RATP, au nom des directives européennes, le service public du transport est divisé (SNCF mobilité et SNCF réseau) puis vendu au privé au détriment des usagers qui paieront le prix fort de la marchandisation et des agents dont le statut est attaqué.
Les convergences d’intérêt et de lutte existent sur la base des grands acquis populaires qu’ont été les nationalisations de 1936 et 1945 : nationalisation des secteurs clés de l’économie, bataille pour le monopole public de l’électricité et des services publics assurant la satisfaction de nos besoins fondamentaux !